Le Collectif Handicaps, qui rassemble une cinquantaine d’associations, ne participera pas à la Conférence nationale du handicap qui se tient ce mercredi après-midi à l’Elysée, dénonçant le manque d’ambition du gouvernement sur le sujet. Auprès de Public Sénat, le sénateur LR Philippe Mouiller, qui a longuement travaillé sur le financement et la mise en place des politiques médico-sociales dédiées aux personnes handicapées, évoque les enjeux autour de ce rendez-vous.
Depuis quelques semaines, les déplacements d’Emmanuel Macron et de ses ministres sont systématiquement perturbés par des manifestants. Au-delà des « casserolades », l’incapacité du Président de la République à mettre en scène le contact avec le « peuple » pose question dans les institutions de la Vème République. D’autant plus qu’au-delà de ces scènes sur le terrain, les enquêtes d’opinion font transparaître une hostilité profonde au chef de l’Etat.
Malgré la promulgation de la réforme des retraites, les Français n’arrivent pas à passer à autre chose. D’après le dernier baromètre politique d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale, Emmanuel Macron reste scotché à son plus bas niveau de popularité. 70% des Français jugent qu’il est un « mauvais Président » et 65% le trouvent « brutal ».
Le chef de l’Etat affirme qu’il aurait dû se « mouiller » davantage sur la réforme des retraites. Il annonce « un grand projet de restauration écologique de nos écoles ». Il soutient que les patients qui « ne viennent pas aux rendez-vous » chez un médecin seront « un peu sanctionnés ».
Réélu le 24 avril 2022, Emmanuel Macron réussit une première historique. Mais vite, la machine se grippe, avant que le train ne déraille, lors des législatives. Privé de majorité absolue, il se retrouve contraint de négocier, texte par texte. Son pouvoir est entravé. 28 textes sont néanmoins adoptés au Parlement, dont en réalité seulement trois par 49.3 : les budgets et surtout la réforme des retraites, malgré la rue. Une impression de « fin de règne » plane, alors que son mandat s’achèvera dans quatre ans. Pour Emmanuel Macron, rebondir est une obligation.
Invitée de Public Sénat ce vendredi 21 avril, Ségolène Royal a appelé au retrait de la réforme des retraites, seule manière selon elle de sortir de la crise politique et sociale. L’ancienne ministre de François Hollande a également dénoncé la verticalité du pouvoir exercée par Emmanuel Macron.
Deux sondages publiés coup sur coup en fin de semaine montrent que les efforts déployés par Emmanuel Macron pour clore le chapitre des retraites et fixer de nouvelles perspectives de réformes n’impriment pas auprès des Français. Dans l’une de ces enquêtes d’opinion, le chef de l’Etat renoue même avec son record d’impopularité enregistré pendant la crise des Gilets Jaunes.
01:54 Invité de la matinale de Public Sénat, François Patriat, le président du groupe RDPI-Renaissance au Sénat, salue la volonté du chef de l’Etat de tourner la page de la réforme des retraites. Il appelle l’exécutif à se pencher sur les sujets « du quotidien » pour renouer avec les réformes
Invité de la matinale de Public Sénat, le député RN Sébastien Chenu estime que l’exécutif est prisonnier d’une impasse politique : incapable de renouer le dialogue avec les partenaires sociaux, le reste de la classe politique et les Français.
Emmanuel Macron entend proposer à l’Assemblée et au Sénat « des grandes pistes pour que le fonctionnement de nos institutions gagne en efficacité, mais aussi en participation citoyenne ». Si le chantier n’est pas en haut de la pile de l’exécutif, le Sénat a pris un peu d’avance et a lancé sa propre réflexion. Mais pour le sénateur LR Philippe Bas, « il faut se garder de faire porter à nos institutions la responsabilité de dysfonctionnements qui relèvent du système politique ».
Dans la suite de la prise de parole d’Emmanuel Macron, la Première ministre Elisabeth Borne est chargée de mettre en œuvre un nouveau calendrier de réformes.
Sur Public Sénat, la députée LFI Clémentine Autain a dénoncé « le vide » de la prise de parole télévisée d’Emmanuel Macron, lundi soir. Elle a également critiqué la Constitution, qui permet au chef de l’Etat d’avancer « avec brutalité ».