Suite à trois recours déposés contre le choc des savoirs, dont un par la sénatrice écologiste Monique de Marco, le rapporteur public du Conseil d’Etat demande d’annuler la mise en place des groupes de niveau au collège, soit le cœur de la réforme portée par Gabriel Attal. S’il faut encore attendre la décision du Conseil d’Etat, son avis pourrait être suivi.
Vaccin contre le covid-19 : « Il est possible que nous ayons besoin d’une quatrième dose », avertit Delfraissy
Par Public Sénat
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La campagne de rappel de la vaccination contre le covid-19 commence tout juste, que la question d’une quatrième injection, c’est-à-dire d’un second rappel, interroge déjà la communauté scientifique. Auditionné mercredi par la commission sénatoriale des Affaires sociales, Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, qui est chargé d’aiguillonner les décisions de l’exécutif dans la gestion de la crise sanitaire, a estimé qu’un seul rappel pourrait, à terme, ne pas suffire pour protéger efficacement les patients contre les formes graves de la maladie. « J’entends parfois que la vaccination contre le covid-19, ce sont deux injections plus un rappel. Je vous dis aujourd’hui que je ne sais pas. Pour l’instant c’est un rappel, mais peut-être qu’il en faudra un deuxième », a déclaré Jean-François Delfraissy, tout en soulignant « l’importance majeure » de la troisième dose.
« Il est possible que nous ayons besoin, à un moment donné, d’une quatrième dose. Dans quel délai ? Je ne le sais pas encore », a expliqué cet immunologue, arguant du manque d’informations quant à la situation du mécanisme immunitaire plusieurs mois après le rappel. « Mais il est possible aussi que le boost donné par la troisième dose soit tellement important qu’il soit durable dans le temps. »
« Non », la vaccination ne suffira pas à limiter la 5e vague
Alors que le nombre moyen de nouvelles contaminations dépasse les 40 000 cas, l’augmentation des admissions à l’hôpital et dans les services de réanimation se poursuit également, mais à un rythme moindre que celui observé durant les dernières flambées épidémiques (12 714 personnes hospitalisées, dont 2 351 en soins critiques). Est-ce à dire que la vaccination suffira à limiter cette 5e vague ? « La réponse est non », tranche Jean-François Delfraissy.
« On a besoin de l’ensemble de la boîte à outils, il n’y a aucune solution miracle. Il faut accélérer l’administration de la troisième dose chez les plus fragiles, et en même temps, il faut que l’on remette un peu de mesures de protection à titre individuel, en particulier en cette période de fêtes, », explique-t-il devant les sénateurs. Ce scientifique évoque ainsi un renforcement des gestes barrières, mais surtout « une limitation des dîners, des pots, des réceptions ». Autant d’interactions qui facilitent la circulation du virus. « On a une période difficile à passer, si on ne fait pas ça, on sera obligé d’aller vers des mesures de restriction plus lourdes », avertit Jean-François Delfraissy.