Une réouverture progressive des lieux de vie à partir de la mi-avril. C’est le message qu’a fait passer le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme et des Français de l’étranger, invité de la matinale de Public Sénat, ce mercredi, assurant que la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement permettait d’espérer une telle échéance. « Nous avons établi une stratégie, un planning de vaccination, par rapport aux doses de livraison, et on voit que notre stratégie fonctionne », a assuré Jean-Baptiste Lemoyne. « Les courbes épidémiques sur les plus de 80 ans montrent une décroissance des hospitalisations et des présences en réanimation. Tout cela produit des effets, et au fur et à mesure, nous élargissons notre public cible. »
Cette semaine, le secrétaire d’Etat recevra donc, au cours de trois réunions, les acteurs de l’hôtellerie, de la restauration et de l’événementiel, afin de « travailler à ces conditions de reprise ». « La réouverture progressive peut se faire en identifiant les lieux par catégorie », a avancé Jean-Baptiste Lemoyne. « En plein air, par exemple, on sait que la diffusion du virus est moindre. Il faut travailler au regard de cela, et en commun avec les professionnels, très engagés en matière de protocole sanitaire. L’enrichissement de l’application Tous anti Covid est également une piste pour améliorer la traçabilité, notamment dans le secteur de la restauration. »
« Nous n’avons pas besoin d’instaurer un passeport vaccinal »
Un enrichissement qui passerait par la mise en place d’un QR code à scanner à l’entrée des restaurants via l’application mobile, permettant, selon le secrétaire d’Etat, de « remonter les chaînes pour mieux lutter contre le virus tout en reprenant une vie normale ». Sur la mise en place logistique d’une telle mesure, le gouvernement avance cependant à tâtons, tout comme sur la mise en place d’un éventuel passeport vaccinal d’ici les vacances d’été, piste que Jean-Baptiste Lemoyne préfère écarter pour le moment. « La réflexion est plutôt de se demander ce qui garantit qu’une personne voyage dans de bonnes conditions sanitaires. Cela peut être éventuellement le vaccin mais ce qui reste l’élément le plus sûr c’est la production d’un test PCR négatif. C’est pourquoi nous n’avons pas besoin d’instaurer un passeport vaccinal, il peut y avoir un outil qui permet de s’assurer qu’on a l’un ou l’autre pour remettre de la fluidité dans les déplacements », a-t-il assuré.
Interrogé sur la situation des stations de ski, dont beaucoup ont subi de lourdes pertes dues à la crise sanitaire, Jean-Baptiste Lemoyne assure que « le manque à gagner de 5 milliards revendiqué par les stations sera couvert ». Les travaux pour le Plan investissement montagne débuteront ce jeudi, pour une durée de 4 à 6 semaines, et « les fruits de cette concertation seront présentés fin avril, début mai, autour d’une double politique : réparer et préparer », a soutenu le secrétaire d’Etat.