Alors que le gouvernement demande un effort budgétaire de 5 milliards d’euros aux collectivités – « 11 milliards » selon les élus – le socialiste Karim Bouamrane affirme que « Michel Barnier est totalement inconscient ». Le PS a organisé ce matin, devant le congrès des maires, un rassemblement pour défendre les services publics.
« Si Mélenchon arrive au second tour, ce sera une très bonne nouvelle », affirme le NPA
Par Alice Bardo
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« Si Jean-Luc Mélenchon arrive au second tour, ce serait une très, très bonne nouvelle, confie Christine Poupin. Il n’est pas notre adversaire ». La porte-parole du NPA assure toutefois qu’avec Philippe Poutou, « les jeunes, les chômeurs et les salariés ont un candidat qui leur ressemble, qui parle comme eux et vit comme eux ». Elle condamne « l’extrême-droite de Le Pen, la droite-extrême de Fillon et le libéralisme de Macron ».
Elle a également réagi à l’arrestation, hier, de deux hommes soupçonnés de vouloir commettre un attentat visant les candidats à l’élection présidentielle, et plus particulièrement François Fillon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, dont la sécurité policière avait été renforcée. Elle garantit que Philippe Poutou n’a, lui, « pas de protection policière » mais « une protection militante ».
Christine Poupin regrette une « instrumentalisation politique » des attentats par le gouvernement, mais aussi par les candidats, à commencer par Marine Le Pen. Par ailleurs, au sujet des propos tenus par la candidate du Front national sur le Vél’d’Hiv, dont elle estime que la France « n’est pas responsable », elle constate que « l’extrême-droite montre son vrai visage en cette fin de campagne. Marine Le Pen a repris les habits du père ». Et de conclure : « L’important c’est de faire reculer les idées défendues par Marine Le Pen. »
Quant aux idées du NPA, elle ne manque pas de les rappeler, à commencer par la lutte des classes. « C’est ce qui fait fonctionner la société », assure la porte-parole avant d’admettre que le parti a connu « une défaite idéologique face au libéralisme ».
« Macron m’a dit qu’il avait reculé » sur la réforme bancaire », confie Jacques Cheminade
« Tous les ingrédients d’un nouveau krach sont là », assure Jacques Cheminade. Le candidat de la lutte contre l’occupation financière plaide pour une nouvelle Europe, libérée d’un euro qui « s’autodétruit ». A l’Union européenne, il veut substituer une « Europe des patries et des projets », avec un « marché unique du numérique ». Et pour arriver à ce résultat, il propose de s’inspirer de la politique de la chaise vide du général de Gaulle, pour « créer un choc » : « La France ne doit plus faire du suivisme mais taper du poing sur la table ».
Le candidat pour la troisième fois à l’élection présidentielle fustige une « Europe de faux monnayeurs » et un « système financier et bancaire moribond ». Au passage, il en profite pour critiquer la « fausse réforme bancaire de Macron » lorsqu’il était ministre de l’Economie : « Il me l’a dit qu’il avait reculé », certifie t-il. Or selon lui pour créer de l’emploi, il faut des crédits publics et « pour en émettre, il faut une réforme bancaire ».
Jacques Cheminade sait qu’il ne sera pas au second tour et prédit l’élection d’un « président sans majorité ». Il regrette également une campagne « confuse », où « le judiciaire et le politique s’entremêlent » et va même jusqu’à parler d’un « inceste ».