Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Le gouvernement veut monter en puissance sur les énergies renouvelables
Par Mickael Spitzberg
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C’est une des priorités fixées par le président de la République lors de son discours du 14 juillet. Relever le défi énergétique, devenu d’autant plus criant depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février dernier, en s’appuyant notamment sur le développement du « renouvelable ».
« On va passer dès cet été une loi d'urgence pour réduire les délais. Il faut qu'on aille beaucoup plus vite, aujourd'hui on met dix ans à faire un plan d'éolien offshore, on doit aller beaucoup plus vite pour produire de l'éolien offshore mais aussi du solaire », annonçait Emmanuel Macron depuis les jardins de l’Elysée.
Un impératif tant la France a pris du retard dans le domaine.
C’est le seul pays d’Europe à ne pas avoir réussi à atteindre ses objectifs 2020 : 19 % de parts de renouvelable dans le mix énergétique contre les 23 % attendus. Très loin, encore, de ses nouveaux engagements européens pour 2030 à monter à 40 %.
Un dossier prioritaire
Aussi, le gouvernement souhaite présenter dès début septembre un projet de loi constitué de 20 articles destiné à accélérer le développement de ces énergies renouvelables.
A commencer par l’éolien et le photovoltaïque pour qui il s’agit « d’obtenir tout le foncier disponible », indique le ministère de Transition écologique.
Avec la ferme intention « d’une production supplémentaire de mégawattheures» rapidement.
Un texte d’urgence construit autour de « mesures exceptionnelles » et d’une réflexion sur le partage de la valeur des énergies renouvelables avec les riverains. Des incitations, qui restent à définir, pour augmenter le niveau d’acceptabilité de ces équipements, surtout quand il est question d’éolien.
Pour la méthode, le gouvernement mise sur une large concertation avec les collectivités locales, les associations et les parlementaires dès la seconde quinzaine du mois d’août. Une consultation - avec des évolutions possibles du texte - qui pourrait s’étaler jusqu’à la mi-septembre date de la présentation du projet de loi devant le Conseil des ministres. Quant au débat parlementaire, il aurait lieu début octobre.
Signe de la priorité du dossier, ce texte « pourrait être le premier de la rentrée avant même celui du budget », indique Matignon. « Le calendrier législatif est en cours d’élaboration »
Des freins économiques levés
Reste que depuis l’an dernier, nombre de projets déjà validés ont été mis en stand-by et d’autres repoussés « du fait d'un problème d'inflation sur les coûts des matériaux qui ne leur permettaient plus d'être rentable avec les prix proposés dans les appels d'offres », précise Matignon.
En jeu, 6 à 7 gigawatts dans le solaire et 5 à 6 gigawatts dans l’éolien. Soit l'équivalent de l'énergie consommée par une ville de 100 000 habitants pendant 10 jours.
Des difficultés prise en compte dès le mois de juillet, assure le ministère de la Transition écologique. Afin de « sortir du carton » des projets en péril des « ajustement réglementaires ont permis de régler des questions économiques ». A même de permettre à certains d’entre eux d’être opérationnels dès cet hiver.