« La Première dame, c’est le maillon faible dans le couple présidentiel »  explique Joëlle Chevé

« La Première dame, c’est le maillon faible dans le couple présidentiel » explique Joëlle Chevé

Invitée de l’émission « On va plus loin », l’historienne Joëlle Chevé revient sur l’histoire des Premières dames en France, dont la condition peine à changer depuis des décennies.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le 21 août dernier, l’Elysée a publié pour la première fois, une « charte de transparence » afin de définir le rôle de la Première dame. Durant sa campagne, le candidat Macron avait souhaité que celle-ci ait un véritable statut. Mais il a dû y renoncer face à l’hostilité d’une partie des Français. Parfois ces derniers ont également un rapport haine / amour avec la conjointe de celui qu’ils ont élu. Valérie Trierweiler en a fait les frais.

Mais au-delà des exemples récents, l’historienne Joëlle Chevé a voulu s’inscrire dans la durée et « parler des Premières dames à la française » dans le livre qu’elle vient de publier : « L’Elysée au féminin de la IIe à la Ve République » (aux éditions du Rocher).

 Elle fait le constat que la condition des Premières dames n’a pas évolué : « Ce qu’on demande à une Première dame comme Madame Tallien sous le Directoire, on le demande aux Premières dames de la Ve République. »

Les Premières dames, quelles que soient les époques, sont scrutées à la loupe : « Madame Coty a été très critiquée pour son physique (…) Il faut qu’une Première dame soit mince, belle …c’est l’injonction qu’on fait aux femmes et qu’on retrouve ».

 

Interrogée sur ce qui caractérise Brigitte Macron en tant que Première dame, Joëlle Chevé explique : « Elle se différencie des autres, évidemment par le couple très atypique qu’elle forme avec son mari. Pas seulement par la différence d’âge (…) mais parce que c’est un couple très fusionnel et que lorsque l’on étudie la position des premières dames au cours de l’histoire, il est évident que tous les couples fusionnels sur lesquels j’ai travaillé, ce sont ceux-là qui réussissent, ce sont ceux-là qui arrivent à résister à la violence médiatique qui n’est pas particulière à la Ve République. »

Et d’ajouter : « Il faut imaginer que la Première dame, c’est le maillon faible dans le couple présidentiel. Dès qu’il y a un problème, on s’attaque d’abord à la femme, pour atteindre le président ». 

L'historienne Joëlle Chevé nous parle des Premières dames en France (OVPL entretien en intégralité)
08:08

Entretien avec Joëlle Chevé en intégralité

Dans la même thématique

L’ Abbe Pierre, France, Archive.
6min

Politique

Nouvelles révélations sur l'abbé Pierre : « Si l’Eglise avait fait son travail, peut-être qu’il n’y aurait pas de victimes aujourd’hui »

Un livre enquête paru ce jeudi documente l’état de connaissance de l’institution catholique sur les accusations de violences sexuelles dont faisait l’objet, dès les années 50, l’abbé Pierre. Les journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin révèlent, entre-autres, que le Vatican était au courant depuis les années 50 des agissements de cette icône médiatique de la seconde partie du XXe siècle.

Le

PARIS – SIEGE LR – BELLAMY
10min

Politique

LR franchit la barre des 100.000 adhérents pour le match Retailleau/Wauquiez : « Les deux camps ont fait des cartes »

Les Républicains ont plus que doublé leur nombre d’adhérents, à un mois du vote qui doit départager Laurent Wauquiez de Bruno Retailleau pour la présidence du parti. L’Ile-de-France rassemble le quart des militants, l’ancienne région de Laurent Wauquiez plus de 16 %. Dans son fief de la Haute-Loire, « on est passé de 200 à plus de 2000 adhérents », revendique le sénateur Laurent Duplomb. « Les fiefs vont s’égaliser, c’est le reste de la France qui fera la différence », selon Max Brisson, soutien du ministre de l’Intérieur.

Le