François Bayrou, président du Modem et allié d’Emmanuel Macron, a été nommé Garde des Sceaux et ministre de la Justice. Dix ans après avoir fondé le Modem, il entre dans un gouvernement avec des ministres de gauche et de droite.
Son ralliement avait donné un coup d’accélérateur à la campagne d’Emmanuel Macron… François Bayrou se retrouve au cœur du dispositif du nouveau président, en devenant garde des Sceaux et ministre de la Justice.
Le maire de Pau bénéficie d’une expérience solide. Député à 34 ans, François Bayrou devient ministre de l’Education Nationale à 41 ans dans le gouvernement d’Edouard Balladur, entre 1993 et 1997. Centriste convaincu, il prend la présidence de l’UDF entre 1998 et 2007.
Le troisième homme de la présidentielle de 2007
Marielle de Sarnez et François Bayrou du MoDem à Paris, le 14 mai 2017
POOL/AFP
En 2002, quinze ans avant Emmanuel Macron, il lâche la droite de gouvernement et se présente à l’élection présidentielle. Il obtient 6,84% au premier tour. En 2007, François Bayrou est à deux doigts de réaliser l’exploit d’arriver au second tour en récoltant 18,57% des voix, derrière Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Cette dernière avait appelé à une alliance avec le centriste dans l'entre-deux-tours mais en vain. Surfant sur cette vague, il crée le Mouvement démocrate (Modem) avec plusieurs de ses partisans, comme Marielle De Sarnez.
La traversée du désert
Réélu député en 2007, il enchaîne ensuite les défaites électorales (municipales, européennes, régionales) et voit ses les membres du Modem fuir le parti. De nouveau candidat à la présidentielle en 2012, François Bayrou continue d’appeler à rassembler la gauche et la droite.
Pour preuve, le président du Modem a voté pour François Hollande au second tour de la présidentielle de 2012 et a soutenu Alain Juppé lors de la primaire de la droite et du centre cette année.
L’alliance avec Emmanuel Macron
Emmanuel Macron : « Je me réjouis que François Bayrou accompagne le travail qui est le nôtre »
00:38
En 2017, François Bayrou renonce à se présenter une 4e fois à la présidentielle et s’allie à Emmanuel Macron. Il influence même le programme d’Emmanuel Macron, notamment dans la lutte contre les conflits d’intérêt.
“Cette offre d’alliance comporte des exigences qui sont toutes d’intérêt général”, avait-il affirmé au moment de l’alliance. “Je demande expressément que le programme qui sera présenté par Emmanuel Macron comporte en priorité une loi de moralisation de la vie publique, en particulier de lutte déterminée contre les conflits d’intérêts.”
Dépasser les clivages partisans
"L'élection d'Emmanuel Macron est un résultat très émouvant" pour François Bayrou
01:27
Une recomposition du paysage politique voulue par François Bayrou, depuis longtemps.
François Bayrou et Emmanuel Macron partagent tous les deux une vision social-libérale de l’économie. Pour autant les relations n’ont pas toujours été cordiales entre les deux hommes notamment avant leur alliance.
La rupture est-elle consommée entre la France insoumise et le Parti socialiste ? Les déclarations de François Hollande et de Jean-Luc Mélenchon ce week-end ont alimenté les tensions entre les deux formations du Nouveau Front populaire. Invité ce lundi de Public Sénat, le député LFI Eric Coquerel estime que les socialistes « vont peut-être redevenir un des pôles de la majorité macroniste ».
Le sénateur écologiste et ancien candidat à l’élection présidentielle 2022, Yannick Jadot a annoncé sa candidature à la mairie de Paris en 2026, dans une interview publiée lundi matin sur le site du Parisien.
Jean-Luc Mélenchon invite les socialistes à se méfier du Premier ministre François Bayrou. « Meurtri » par l’attitude des députés PS, qui ont refusé de voter la motion de censure portée par LFI cette semaine contre le nouveau gouvernement, l’ancien député des Bouches-du-Rhône a estimé que le Premier secrétaire Olivier Faure avait négocié « une combine pourrie » avec le locataire de Matignon, qui a accepté de rouvrir une négociation sur la réforme des retraites. « Tous ceux qui prennent Monsieur Bayrou pour une chiffe molle inconsistante se trompent, c’est un homme extrêmement résolu », a expliqué Jean-Luc Mélenchon au micro du Grand Jury RTL – Le Figaro – Public Sénat – M6 ce dimanche 19 janvier. « Et s’il peut lui arriver d’avoir des faiblesses physiques, sa manière de conduire sa politique est celle d’un guerrier », a-t-il souligné à propos du Palois qu’il connaît depuis de longues années et avec qui il partage le même âge. « Monsieur Bayrou est un homme habile, il est candidat à la prochaine élection présidentielle et il est en concurrence avec Monsieur Hollande », a encore estimé Jean-Luc Mélenchon. A propos du dossier des retraites, Jean-Luc Mélenchon parle « d’une négociation bidon ». « Jamais le Medef n’acceptera que l’on revienne sur la retraite à 64 ans, tout cela est une comédie », assure le triple candidat à la présidentielle, qui regrette l’absence de certains partenaires sociaux autour de la table des discussions.
Invité ce dimanche 19 janvier du Grand Jury RTL - Le Figaro - Public Sénat – M6, Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de La France insoumise, a estimé que le PS ne faisait plus partie du Nouveau Front populaire. Le tribun assure qu’en cas de législatives anticipées, des « candidats de la gauche de rupture » seront présents dans toutes les circonscriptions.
Le
Le direct
Dans les Alpes-Maritimes avec Alexandra Borchio-Fontimp
Dans les Alpes-Maritimes avec Alexandra Borchio-Fontimp