L'intégrale du 02 juillet
23 jours après l’annonce de la dissolution, les répliques de ce séisme politique ne cessent toujours pas. Pour contrer la forte poussée du Rassemblement national, le gouvernement incite ses candidats arrivés 3ème dans une triangulaire à se désister. Plus de 200 désistements ont déjà été enregistrés. Au moins 81 proviennent de la majorité et ... 129 émanent de la coalition de gauche. Pour Renaissance et ses alliés, comme pour le Nouveau Front Populaire, le front républicain demeure à l’ordre du jour. Une position que fustige le RN : pour Marine Le Pen, les consignes de vote sont « le pire des mépris à l’égard des électeurs », rappelant le rôle de l’isoloir dans le scrutin. Dans le camp présidentiel, le barrage au RN devient progressivement un mot d’ordre. Car pour Emmanuel Macron, seul le parti nationaliste est en capacité d’accéder au pouvoir, contrairement au Nouveau Front Populaire. Un soutien subtil, inattendu à la gauche tant les macronistes ont combattu La France Insoumise et un grand nombre de ses positions qualifiées d’« antisémites » au lendemain des attaques terroristes du 7 octobre. Comment le parti Lepéniste contre cette stratégie du barrage ? L’hypothèse d’une chambre ingouvernable et d’une crise politique est-elle la plus probable ? On en débat avec Lucile Schmid, vice-présidente du think-tank « La Fabrique Écologique », Jean-Sébastien Ferjou, fondateur et directeur d'Atlantico, et Stéphane Zumsteeg, directeur du département opinion à l'institut de sondage Ipsos. La dissolution de l’Assemblée nationale pourrait avoir aussi des répercussions institutionnelles. Si le RN ne parvenait pas à obtenir une majorité absolue, ce serait à un blocage des institutions que l’on pourrait assister. Aucune dissolution avant un an ne pourrait venir à bout de cette paralysie politique. Dans les rangs du RN, la situation se tend. Sur France Inter, Marine Le Pen a dénoncé des nominations massives de hauts fonctionnaires. « Un coup d’État administratif », selon l’ancienne candidate à la présidentielle qui y voit un moyen d’entraver un possible gouvernement RN dans les prochaines semaines. Au palais présidentiel, on indique qu’il s’agit d’une habitude qui précède la période estivale. Ces nominations présidentielles sont-elles exceptionnelles avant un scrutin ? Comment une éventuelle cohabitation Macron/Bardella pourrait-elle se passer dans un tel climat ? Les résultats de dimanche peuvent-ils provoquer le pire blocage institutionnel de l’histoire de la Ve République ? On en débat avec Vincent Martigny, professeur de science politique à l'université de Nice Côte d’Azur, chercheur associé au CEVIPOF, Anne-Charlène Bezzina, maître de conférences en droit public et constitutionnaliste, Bruno Daugeron, professeur de droit public à l’université Paris-Cité.
Invités
Anne-Charlène Bezzina , Jean-Sébastien Ferjou , Stéphane Zumsteeg , Lucile Schmid , Vincent Martigny , Bruno DAUGERON
Thématique
Société
Présentateur
Thomas Hugues
Durée
1h27mn
Disponibilité
Jusqu'au 02/07/2025