Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».
Valérie Hayer (15)
Aujourd’hui troisième homme de la campagne, Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place Publique, a tendance à se rapprocher de la liste de la majorité présidentielle. Au point de la dépasser ? Au PS, on garde « la tête froide », mais on espère être la « surprise » du 9 juin. A Renaissance, on minimise la dynamique Glucksmann, qu’on renvoie aux divisions de la gauche.
Inconnue du grand public, l’eurodéputée sortante devrait mener la liste de la majorité présidentielle pour les européennes. Celle qui « connaît les dossiers », est présentée comme « bosseuse » et « pugnace », sachant trouver au Parlement des « compromis ». Fille d’agriculteur, cette ancienne collaboratrice parlementaire au Sénat a failli être élue sénatrice de la Mayenne. Spécialiste des questions financières, elle a travaillé sur le plan de relance européen de 750 millions d’euros. Elle devra faire ses preuves sur les plateaux face à Jordan Bardella.