Russie (70)

Importations de gaz russe : « Si l’on bannit le GNL russe, les prix du gaz en Europe vont repartir à la hausse », avertit le PDG de TotalEnergies
8min

Environnement

Gaz russe : « TotalEnergies respecte totalement les sanctions européennes », appuie Stéphane Séjourné

Auditionné par la commission d’enquête sur les obligations de TotalEnergies en matière climatique, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a ménagé la chèvre et le chou tout au long de son audition, dans la lignée des précédentes auditions de ses collègues du gouvernement, Bruno Le Maire et Christophe Béchu. Bousculé par plusieurs sénateurs de gauche sur les activités du groupe en Russie et en Afrique subsaharienne, le locataire du quai d’Orsay a estimé que ce n’était pas le rôle de la France d’intervenir dans les choix souverains des Etats étrangers, ainsi que des décisions d’investissement d’entreprises privées comme le géant français.

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Importations de gaz russe : « Si l’on bannit le GNL russe, les prix du gaz en Europe vont repartir à la hausse », avertit le PDG de TotalEnergies
5min

International

Importations de gaz russe : « Total exploite les failles des sanctions européennes »

Depuis le début de la guerre en Ukraine, les sanctions économiques européennes n’interdisent pas l’importation de gaz russe dans l’UE. Une « faille stratégique », puisque l’industrie pétro-gazière contribue à financer l’invasion de l’Ukraine, dénoncent deux ONG auditionnées au Sénat dans le cadre de la commission d’enquête sur TotalEnergies.

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Russia Terrorist Attack
8min

International

Qu’est-ce que l’EI-K, la branche de Daesh devenue « l’épicentre » de l’organisation, qui revendique l’attentat de Moscou ?

Fondée en janvier 2015, à la suite de la scission d’une partie des talibans, l’EI-K pour Etat Islamique au Khorasan (« d’où vient le soleil » en persan), ancien nom de l’Afghanistan actuel, a multiplié les attentats terroristes de grande envergure ces dernières années, la dernière en date ayant eu lieu à Moscou, dans la salle de concert du Crocus City Hall, faisant au moins 137 morts, ce vendredi 22 mars. Une branche qui constitue aujourd’hui l’ « épicentre » de Daech, selon la chercheuse Amélie Chelly, récente autrice de l’ouvrage Le Coran de sang, publié aux Editions du Cerf.

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illustration France Travail ex Pole emploi a subi une cyberattaque informatique
7min

Société

Cyberattaques : « La recrudescence que nous voyons aujourd’hui n’est que la partie visible de l’iceberg »

Attaques informatiques sur les données de 43 millions d’inscrits à France Travail, perturbation de 800 sites gouvernementaux… Ces dernières semaines, les cyberattaques semblent s’être multipliées. Pour quelle raison la France est-elle ciblée ? Sommes-nous prêts à faire face à cette menace ? Réponses avec Martin Untersinger, journaliste spécialiste des questions numériques.

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Russia Putin WWII Victory Day Parade
6min

International

Réélection de Poutine : « une atmosphère de fin de règne », selon l’historienne Françoise Thom

Au pouvoir depuis près d’un quart de siècle, Vladimir Poutine vient d’être réélu à la tête du Kremlin, par un score officiel sans appel – 87,30 % des voix – au prix d’un autoritarisme toujours plus prégnant sur la société russe. Présenté par Moscou comme le signe d’une union nationale du peuple russe dans le cadre de la guerre menée à l’Ukraine, le résultat de ce scrutin n’enlève rien des faiblesses endogènes du régime de Poutine, selon l’historienne Françoise Thom. Cette spécialiste de la Russie perçoit une « ambiance de fin de règne », et des « symptômes » similaires avec la fin de l’ère stalinienne. Quels enseignements peut-on tirer de la réélection de Vladimir Poutine ? Il faut comprendre ce qu’est une élection dans un système poutinien. Cela a la même fonction que dans le système stalinien, c’est un moyen pour le pouvoir en place de mesurer son contrôle sur la population. D’après le score de 87 %, le contrôle sur la population fonctionne très bien et va croissant. C’est aussi une façon de démoraliser les opposants : un tel score a pour fonction de leur montrer qu’ils sont seuls. Et c’est aussi un message adressé aux Occidentaux et aux Ukrainiens, en prétendant que le peuple russe est uni comme un seul homme derrière Vladimir Poutine et la guerre qu’il mène en Ukraine. Enfin, c’est aussi un moyen de vérifier la verticalité du pouvoir, de mettre à l’épreuve les autorités locales et les gouverneurs de région : le score de Poutine, fixé à l’avance, doit être respecté partout. Il ne faut pas penser que ce sont des élections comme chez nous. Ce scrutin n’a aucun sens concernant l’opinion réelle que peuvent avoir les gens en Russie, étant donné la peur qui règne au sein de la population.   Malgré ce score inédit, certains ont pointé l’absence de scènes de liesse suite à l’annonce de la victoire de Poutine comme l’indice d’une perte de vitesse… Cela montre une forme de fébrilité. Le régime de Poutine a beau serrer la vis, il y a toujours un sentiment d’insécurité du pouvoir. C’est visible dans leur peur panique de voir des opposants manifester leur hostilité au régime. Ils ont par exemple prétexté l’organisation de carnavals à l’entrée des bureaux de vote pour justifier et masquer l’existence des rassemblements d’opposants. Tout est fait pour dissimuler la réalité de l’opposition. Certains spécialistes, dont vous, font l’hypothèse d’un régime en bout de course. Qu’est ce qui permet de l’affirmer ? Je remarque les mêmes symptômes qu’à la fin du règne de Staline : la paranoïa, les purges, le fait de voir des espions partout… L’économie soviétique de l’époque, toute entière consacrée à la guerre froide, était à genoux. Poutine oriente aujourd’hui l’économie russe vers un communisme de guerre. Il ne pourra pas continuer longtemps dans cette voie-là. Plus globalement, il y a une atmosphère de fin de règne, avec une multiplication d’initiatives délirantes et paranoïaques. Cela peut encourager certains, dans l’élite russe, à envisager une révolution de Palais. En ce sens, la candidature de l’opposant Boris Nadejdine et son programme de « dépoutinisation » de la Russie par en haut, et sans remettre en cause le système, rappelle la déstalinisation prônée par Khrouchtchev après la mort de Staline. Il peut y avoir une révolution de palais. Je ne crois pas à un renversement du régime via une initiative de la société seule, car elle serait immédiatement écrasée. Pour renverser le régime, il faudrait l’alliance entre des membres des groupes dirigeants, qui feraient scission avec le pouvoir, et la partie mobilisable de la société.     Comment Poutine articule-t-il la politique intérieure du pays avec la guerre qu’il mène à l’Ukraine ? Cette guerre est fondamentale pour Poutine. Une défaite militaire entraînerait une chute du régime. C’est peut-être même la seule chose susceptible de le faire chuter à court terme. A contrario, la poursuite de la guerre permet à Poutine de renforcer son pouvoir total sur la société. Il instrumentalise le conflit pour éliminer ses opposants potentiels et renouveler l’élite qui l’entoure pour la rendre la plus docile et dépendante possible. Cela rappelle, à nouveau, la crise des nouvelles élites sous Staline. Le dirigeant soviétique, paranoïaque, renouvelait régulièrement les élites soviétiques. C’est d’ailleurs par ce biais que Leonid Brejnev, futur dirigeant de l’URSS entre au Politburo en 1952 (un an avant la mort de Staline, NDLR). C’est exactement ce que fait Poutine aujourd’hui en remplaçant une partie de ses anciennes élites par des vétérans de la guerre en Ukraine pour renforcer son pouvoir absolu, en redistribuant des sommes très importantes aux veuves et aux orphelins des hommes tués en Ukraine. De l’autre côté, il confisque les biens de ceux qui critiquent la guerre. La guerre en Ukraine est donc aussi un moyen pour le régime de se maintenir, grâce à la création d’une couche sociale qui a intérêt au maintien de sa situation.   Emmanuel Macron a proposé une trêve militaire dans le conflit ukrainien à l’occasion des Jeux Olympiques cet été. Vladimir Poutine s’est dit prêt à en discuter. Quelle conclusion en tirer ? Je ne m’avancerai pas sur le détail de la situation militaire, dont je ne suis pas spécialiste. Mais une chose est sûre : la seule façon d’envisager le compromis chez Vladimir Poutine est d’y voir un avantage stratégique, ou une situation dont il pourra tirer parti.

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Russia Putin North Caucasian Federal District
4min

International

Ingérence russe : « Pour Poutine, le plus important est de diviser le camp occidental », affirme l’ancien chef du renseignement militaire français

Alors que la commission d’enquête sénatoriale sur la réponse à apporter aux influences étrangères a débuté ses travaux à la fin du mois de février, la Russie a récemment divulgué une conversation confidentielle entre membres de l'État-major allemand. A l'approche des élections européennes de juin 2024, les opérations d'influence russes s'intensifient.

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