Robert Badinter (14)

Robert Badinter, avocat, ancien Garde des Sceaux, président du Conseil Constitutionnel et ancien sénateur des Hauts-de-Seine, est mort dans la nuit du jeudi 8 au 9 février, à l’âge de 95 ans. Initiateur de la loi sur l’abolition de la peine de mort, il aura consacré sa vie au service des droits de l’homme. Retrouvez ici tous nos articles.

« Robert Badinter, la République faite homme », salue Emmanuel Macron
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Politique

« Robert Badinter, la République faite homme », salue Emmanuel Macron

Lors de l'hommage rendu à Robert Badinter, ce mercredi 14 février, Emmanuel Macron a évoqué une panthéonisation de l'ancien garde des Sceaux. Il a longuement salué son combat pour l’abolition de la peine de mort, et « une vie vouée à défendre la dignité de chacun et l’unité de la République ».

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Gérard Larcher : « Robert Badinter savait que l’honneur du Parlement n’est pas le suivi systématique de l’opinion »

 « Robert Badinter fut un homme d’Etat au parcours exceptionnel qui marqua de son empreinte non seulement notre assemblée, mais notre Histoire tout entière », salue Gérard Larcher qui fait l’éloge d’un homme engagé au parcours exceptionnel. Le président du Sénat a particulièrement insisté sur « l’autorité morale et politique » que représentait Robert Badinter, décédé le 9 février et que « nul n’a jamais songé à contester ». Le président de la Haute chambre a rappelé l’engagement infaillible de Robert Badinter en faveur de l’abolition de la peine de mort, de 1981 et son adoption par le Parlement français, ou encore en 2007 où il fut rapporteur du projet de loi constitutionnel inscrivant l’interdiction de la peine capitale dans le texte fondamental. « Il fut aussi celui qui dépénalisa l’homosexualité », souligne Gérard Larcher. Un hommage national, auquel participera le président du Sénat, le président de la République et de nombreux responsables politiques , est organisé ce 14 février, et une entrée au Panthéon est envisagée. La famille de Robert Badinter a fait savoir qu’elle ne souhaitait pas la présence du Rassemblement national et de La France insoumise, rapporte le Figaro. L’abolition de la peine de mort, « l’un des moments importants de l’histoire parlementaire française de la seconde moitié du XXe siècle » Connu pour son combat contre la peine de mort au sein des assemblées, Gérard Larcher insiste sur ce qu’il juge être « l’un des moments importants de l’histoire parlementaire française de la seconde moitié du XXe siècle » dans un contexte où « les Français restaient majoritairement attachés à la peine de mort ». Une conception de l’engagement politique saluée avec force par Gérard Larcher : « Robert Badinter savait que l’honneur du Parlement n’est pas le suivi systématique de l’opinion, mais au contraire qu’il devait l’éclairer. Un propos à méditer, pour aujourd’hui et demain. » Le président du Sénat a d’ailleurs partagé quelques anecdotes sur le discours et les débats de l’époque. « En 2016, il avait souhaité remettre aux Archives du Sénat l’exemplaire – que vous pouvez voir sur les écrans de l’hémicycle – corrigé de sa main du discours qu’il avait prononcé 35 ans auparavant, en sa qualité de garde des Sceaux à la tribune de notre assemblée, le 28 septembre 1981, à 15 heures. Lors de cette cérémonie, il souligna que « l’essentiel du débat ne s’était pas déroulé à l’Assemblée nationale, qui était alors de gauche », mais bien ici au Sénat ! »  En plus des combats, menés tout au long de sa vie par Robert Badinter, Gérard Larcher dresse le portrait d’un élu impliqué, déterminé et intègre. Sénateur de 1995 à 2011, Robert Badinter « fut un membre éminent du groupe socialiste et de la commission des lois », continue le locataire du petit Luxembourg. L’ancien garde des Sceaux avait, durant ses années au Sénat, proposé la création d’un Comité de déontologie parlementaire. Une requête acceptée par le président du Sénat de l’époque, qui n’était autre que Gérard Larcher.

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« Robert Badinter, la République faite homme », salue Emmanuel Macron
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Père de l’abolition de la peine de mort, Robert Badinter est décédé

Robert Badinter, avocat, ancien Garde des Sceaux, président du Conseil Constitutionnel et ancien sénateur des Hauts-de-Seine, est mort dans la nuit du jeudi 8 au 9 février, à l’âge de 95 ans. Initiateur de la loi sur l’abolition de la peine de mort, il aura consacré sa vie au service des droits de l’homme.

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Le jour où le Sénat a aboli la peine de mort (3/3) : Robert Badinter se souvient

Le 30 septembre 1981, le Sénat adopte l’abolition de la peine de mort en première lecture. La suppression de la peine capitale reste encore aujourd’hui un héritage emblématique de la présidence de François Mitterrand et une victoire majeure pour son ministre de la Justice de l’époque, Robert Badinter. Ce dernier se souvient de ce jour particulier, où la France fut l’un des derniers pays d’Europe à abolir la peine de mort.

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Le jour où le Sénat a aboli la peine de mort (2/3) : comment le discours de Badinter a retourné la haute assemblée

Le 30 septembre 1981, le Sénat adopte l’abolition de la peine de mort en première lecture. La suppression de la peine capitale reste encore aujourd’hui un héritage emblématique de la présidence de François Mitterrand et une victoire majeure pour son ministre de la Justice de l’époque, Robert Badinter. Mais le Sénat, alors à droite, penchait plutôt vers une abolition limitée de la peine de mort. Dans « Il était une loi », l’ancien sénateur Roland du Luart raconte « l’ambiance électrique » qui secouait la haute assemblée.

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Le jour où le Sénat a aboli la peine de mort (1/3) : en 1982 ou 1983, la réforme aurait eu du mal à être adoptée

Le 30 septembre 1981, le Sénat adopte l’abolition de la peine de mort en première lecture. La suppression de la peine capitale reste encore aujourd’hui un héritage emblématique de la présidence de François Mitterrand et une victoire majeure pour son ministre de la Justice de l’époque, Robert Badinter. Mais pourquoi l’avoir fait aussi vite ? Dans « Il était une loi », le haut fonctionnaire Jean-Marc Sauvé, alors conseiller technique au ministère de la Justice, témoigne.

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