Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, le parti d’extrême-droite a obtenu, dans 39 circonscriptions, des élus au soir même du 1er tour des élections législatives. Certains départements, à l’image de l’Aisne, plébiscitent ainsi très largement le RN.
Invité dans la matinale de Bonjour chez Vous, le politologue de la Fondation Jean-Jaurès souligne un « élargissement de la sociologie du vote RN ». Et ce, dans un contexte où l’intérêt des Français pour la campagne est « extrêmement haut », 80% d’entre eux se déclarant intéressés ou très intéressés par le scrutin, selon une étude de l’Ipsos pour Le Monde, la Fondation Jean-Jaurès, le CEVIPOF, l’Institut Montaigne, Radio France et France Télévisions.
A trois jours du premier tour des élections législatives, la gauche tend la main à la majorité sortante et à la droite républicaine pour s’engager en faveur d’un « désistement républicain » en cas de triangulaire dimanche soir. Un appel qui pour l’instant sonne dans le vide au sein de la majorité sortante.
A l’approche du premier tour des élections législatives, la question de la possibilité, pour les fonctionnaires, de désobéir au gouvernement devient de plus en plus pressante. Le syndicat de la magistrature a appelé à s’opposer à l’accession au pouvoir de l’extrême-droite. Une déclaration qui pose la question de savoir si les juges pourraient s’opposer à un gouvernement d’extrême-droite.
Un sondage Odoxa pour Le Nouvel Obs confirme la tripolarisation de la campagne électorale entre le Rassemblement national et le bloc de gauche, tandis que le camp macroniste accuse un très net retard. La forte participation attendue dès le premier tour fait également exploser le nombre potentiel de triangulaires.
Jordan Bardella a déclaré qu’il refusait d’être Premier ministre si son parti n’obtenait qu’une simple majorité relative aux législatives. Si l’on peut y voir tout d’abord un argument de campagne destiné à mobiliser l’électorat RN, l’absence de majorité absolue au soir du 7 juillet plongerait le pays dans une situation inédite.
La baisse de la TVA à 5,5 % sur l’énergie, promesse du Rassemblement national en vue des élections législatives, coûterait 17 milliards d’euros aux finances publiques, a calculé le ministère de l’Economie.
Le président du groupe LR au Sénat s’est montré stupéfait de la décision d’Éric Ciotti de conclure un accord électoral avec le RN, dénonçant « des petits calculs personnels » et un « manque de droiture » de la part du président du parti. « Ce n’est pas ça la politique », a-t-il déclaré.
Opération clarification pour le président des Républicains. Alors que les rumeurs sont allées bon train dans la matinée, nos confrères du Figaro annonçant qu’un accord était envisagé entre Éric Ciotti et le RN, le député des Alpes-Maritimes a annoncé « une alliance avec le RN avec tous ceux qui se retrouvent dans des valeurs de droite » au journal télévisé de 13h sur TF1.
En réunion de groupe, l’unanimité les sénateurs LR ont voté contre l’accord souhaité par Éric Ciotti avec le RN en vue des législatives. A la sortie, le président du groupe, Bruno Retailleau assure que les Républicains investiront des candidats « qui porteront nos couleurs, nos valeurs et un projet pour la France ».
Lors de leur réunion de groupe hebdomadaire, les sénateurs Les Républicains se sont totalement désolidarisé du président de leur parti Eric Ciotti. Ils ont exprimé leur « autonomie » vis-à-vis du Rassemblement national, dans la perspective des législatives.