Retour sur le premier débat des européennes, qui a opposé huit candidats pour le Parlement européen jeudi 14 mars. Interrogés par Public Sénat, plusieurs politologues et spécialistes de communication politique décryptent ce que cet évenement dit du début de la campagne électorale.
Président de l’UDI, le sénateur centriste Hervé Marseille souhaite que son parti prenne part à la liste Renaissance pour les élections européennes de juin prochain. Il prône plus largement une union de la droite et du centre pour les prochaines échéances électorales, « sinon on risque de déchanter gravement en 2027 ».
Inconnue du grand public, l’eurodéputée sortante devrait mener la liste de la majorité présidentielle pour les européennes. Celle qui « connaît les dossiers », est présentée comme « bosseuse » et « pugnace », sachant trouver au Parlement des « compromis ». Fille d’agriculteur, cette ancienne collaboratrice parlementaire au Sénat a failli être élue sénatrice de la Mayenne. Spécialiste des questions financières, elle a travaillé sur le plan de relance européen de 750 millions d’euros. Elle devra faire ses preuves sur les plateaux face à Jordan Bardella.
Emmanuel Macron a demandé lundi soir aux parlementaires de la majorité d’éviter de se diviser après les tensions soulevées par la loi immigration. Alors que le contexte de fracturation politique reste le même à l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat a indiqué chercher à agir sans nécessairement passer par le travail législatif.
L’idée d’une liste commune entre Renaissance et l’UDI fait son chemin, alors que la ligne des LR sur l’Europe interroge au centre droit. Le président de l’UDI, le sénateur Hervé Marseille, évoque « une grande alliance centrale ». C’est « peut-être le choix qu’on sera amené à faire. En tout cas, l’UDI ne pourra pas renoncer à sa vision européenne », prévient Françoise Gatel, vice-présidente de UDI. Un choix qui ne serait pas sans effet sur la majorité sénatoriale, que les centristes forment avec LR.
Le parti présidentiel réunit son « campus européen » ce week-end à Bordeaux. Si le scrutin des européennes est encore loin, l’échéance se prépare déjà. Avec une question clefs à régler : quelle tête de liste, entre Stéphane Séjournée, candidat « naturel », Pascal Canfin ou Thierry Breton, saura le mieux incarner la majorité pour affronter l’extrême droite.
Le sénateur de la Côte d’Or reste président du groupe des sénateurs macronistes, fonction qu’il occupe depuis la création du groupe, en 2017. Le groupe RDPI pourrait compter 22 sénateurs, mais il faut rester prudent. Les dernières tractations sont en cours et le chiffre peut encore varier…
La droite et les centristes ont réussi à maintenir leur prédominance à la Chambre haute à l’issue des sénatoriales de ce dimanche 24 septembre. La gauche se renforce, tandis que le RN opère un retour timide, mais remarqué, au Palais du Luxembourg.
La liste de la gauche unie envoie 8 sénateurs au Palais du Luxembourg, dont l’écologiste Yannick Jadot. La droite conserve quatre sièges, malgré la division. Pierre Charon est battu. La majorité présidentielle perd son siège.
Les élections sénatoriales du 24 septembre devraient se traduire par une certaine stabilité. Si la majorité sénatoriale ne devrait pas changer, le poids de chaque groupe sera à surveiller, tout comme les rapports de force entre LR et centristes, au sein de la gauche et entre alliés de la majorité présidentielle. Publicsenat.fr vous donne toutes les clefs pour comprendre le scrutin.
Le groupe RDPI, qui rassemble les sénateurs Renaissance, pourrait perdre quelques sièges dans le scrutin, quand Horizons, qui avance avec des ambitions modestes, peut espérer en gagner quelques-uns. Si aucun bouleversement n’est attendu, les évolutions se feront plus sur le long terme au Sénat.
A gauche, au centre, à droite et à l’extrême droite, chacun organise son événement de rentrée avant une année chargée par les élections sénatoriales en septembre et les européennes en juin 2024. Tour d’horizon des programmes.