Public Sénat a sélectionné dix circonscriptions qui risquent d’attirer l’attention à l’occasion des législatives anticipées, les 30 juin et 7 juillet, en raison de la notoriété des candidats ou des enjeux locaux, qu’ils soient symboliques ou très politiques.
L’enquête électorale menée par Ipsos pour Le Monde donne le Rassemblement national en tête avec 36 % des intentions de vote. Le scrutin reste toutefois marqué par quelques incertitudes, sur le vote des sympathisants de droite ou encore sur l’adhésion des électeurs socialistes au Nouveau Front populaire.
Un sondage Odoxa pour Le Nouvel Obs confirme la tripolarisation de la campagne électorale entre le Rassemblement national et le bloc de gauche, tandis que le camp macroniste accuse un très net retard. La forte participation attendue dès le premier tour fait également exploser le nombre potentiel de triangulaires.
Ce jeudi 20 juin, le Premier ministre a dévoilé une série de mesures sur le pouvoir d’achat, le travail, la transition écologique ou encore la justice des mineurs, qui seront portées par les candidats de la majorité aux législatives anticipées. Gabriel Attal n’a pas hésité à personnaliser le scrutin, appelant les Français à « le choisir » dès le premier tour.
Avec les législatives anticipées, et des programmes politiques parfois préparés dans l’urgence, certains partis n’ont pas encore clarifié leur position sur les questions de défense. Tour d’horizon de ce que proposent les uns et les autres, au regard notamment de ce qui avait été défendu pendant la présidentielle et les élections européennes.
Pour « lutter dès le premier tour contre les extrêmes », la majorité présidentielle a décidé de ne pas présenter de candidat dans une soixantaine de circonscriptions. De quoi peut-être lui permettre de trouver une majorité après le 7 juillet. Si les LR expliquent rester sur une ligne d’autonomie, dans le Nord, le parti a pourtant décidé de ne pas présenter de candidat face à certains candidats soutenus par le parti d’Emmanuel Macron.
Avec le lancement de la campagne officielle pour les élections législatives ce 17 juin, les ministres se mobilisent. Emmenés par Gabriel Attal plusieurs membres du gouvernement ont été investis, pour tenter de peser sur un scrutin où la majorité présidentielle risque gros.
A l’image du Premier ministre, Gabriel Attal, plusieurs membres et ex-membres de l’exécutif ont d’ores et déjà annoncé leur candidature pour les élections du 30 juin et du 7 juillet. Au total, ils sont 157 à avoir été investis par Renaissance. Qui sont-ils et où se présent-ils ?
Selon une enquête Ipsos, lors de ces élections européennes, 39 % des votants ont participé au scrutin « avant tout pour manifester leur opposition au président de la République et au gouvernement ». Un « vote sanction » qui monte même à 68 % chez les électeurs du Rassemblement national.
[SERIE] Le Parlement européen raconté par ses eurodéputés. Pour mieux comprendre le travail à Bruxelles et Strasbourg, la parole à ceux qui font vivre l’institution : les eurodéputés. La macroniste Fabienne Keller souligne des « réussites magnifiques », comme « les décisions très rapides suite au confinement et à la crise covid ». L’eurodéputée Renaissance loue la « méthode qui consiste à bâtir des compromis, c’est d’une puissance… »
Emmanuel Macron tient jeudi à la Sorbonne un discours sur l’Europe. Si c’est le chef de l’Etat qui s’exprime officiellement pour « donner une vision », il s’agit aussi de pousser son camp, alors que la liste de la majorité patine dans les sondages. Mais il n’y a « pas un chevalier blanc qui va porter la campagne. Ce n’est pas Valérie Hayer toute seule et ce ne sera même pas Emmanuel Macron tout seul », prévient la porte-parole de la liste, Nathalie Loiseau, qui défend l’idée d’« un collectif ».
Aujourd’hui troisième homme de la campagne, Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place Publique, a tendance à se rapprocher de la liste de la majorité présidentielle. Au point de la dépasser ? Au PS, on garde « la tête froide », mais on espère être la « surprise » du 9 juin. A Renaissance, on minimise la dynamique Glucksmann, qu’on renvoie aux divisions de la gauche.