Le Premier ministre a présenté une liste de 38 ministres au président de la République. Avant d’annoncer aux Français la composition du gouvernement, les noms doivent d’abord être validés par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), pour éviter tout conflit d’intérêt.
Invité de la matinale de Public Sénat, le député MoDem, Jean-Louis Bourlanges, est revenu sur la participation de son parti à la majorité présidentielle et sur ses rapports avec le patron du parti centriste, François Bayrou.
Dans la soirée du jeudi 8 février, la composition complète du gouvernement a été annoncée, un mois après la nomination de Gabriel Attal. Une telle attente qui interroge le sénateur centriste Loïc Hervé : « Le pays n’a pas vraiment besoin de ça ».
Attendu toute la journée, le communiqué annonçant la composition du nouveau gouvernement a fini par tomber. Malgré le coup de gueule de François Bayrou, le Modem conserve quatre ministres. Sur la sellette depuis son entrée en poste, Amélie Oudéa-Castéra perd l’Education nationale au profit de Nicole Belloubet, mais conserve le portefeuille des Sports.
Attendu comme le nouveau poids lourd du gouvernement, François Bayrou a finalement rejeté la main tendue de l’exécutif en raison, selon lui, d’un « désaccord profond sur la politique à suivre ». Cette émancipation du pouvoir macroniste affirmée haut et fort n’est pas vraiment surprenante au regard du parcours politique du président du Modem. Analyse.
Quelques heures après que François Bayrou a refusé d’entrer au gouvernement, les parlementaires MoDem apparaissent très divisés sur ce choix. D’un côté ceux qui condamnent sans ménagement la prise de distance du Béarnais, de l’autre ceux qui partagent ses interrogations sur les orientations politiques prises par Emmanuel Macron ces dernières semaines.
Pressenti pour faire son retour au gouvernement depuis sa relaxe dans l’affaire des emplois fictifs des assistants parlementaires du Modem, François Bayrou a finalement exclu cette hypothèse en insistant sur le manque « d’accord profond sur la politique à suivre ». Un coup de théâtre qui fragilise un peu plus la majorité présidentielle.
A quelques heures du remaniement, les rumeurs bruissent sur les potentiels candidats pour intégrer le gouvernement. Certains sénateurs LR qui ont été cités dans la presse, dont Dominique Estrosi Sassone, démentent avoir été contactés. Et les sénateurs LR ne croient pas de nouveaux « débauchages » au sein de leur groupe. En revanche, l’arrivée de sénateurs du groupe centriste ou Horizons semble plus crédible.
Lors de sa conférence de presse à l’Élysée le 16 janvier, le président de la République a indiqué qu’il souhaitait que le « mérite » prenne plus de place dans les critères d’avancement de carrière des fonctionnaires. Une mesure qui figure dans le projet de réforme de la fonction publique, plusieurs fois repoussé.
La tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes, a fait de ses vœux à la presse une tribune contre le projet européen de Renaissance. Pour le moment donné en tête des sondages, Jordan Bardella a présenté le nouveau Premier ministre Gabriel Attal comme son principal adversaire, affirmant que « les élections européennes sont d’abord des élections de mi-mandat ».
Invité de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat ce lundi 15 janvier, Sébastien Chenu, le vice-président du Rassemblement National dit ne « rien » attendre de la conférence de presse d’Emmanuel Macron programmée mardi soir. Il souhaite aussi que le Premier ministre Gabriel Attal se soumette à un vote de confiance après son discours de politique générale.
C’est l’une des surprises du gouvernement de Gabriel Attal : la fonction publique ne dispose plus d’un ministère de plein exercice. Sur le plateau d’Extra Local, la secrétaire générale de la CFDT affirme pourtant que la question du salaire des fonctionnaires sera incontournable cette année.