Ce vendredi, l’essayiste et enseignant à Sciences Po David Djaïz était l’invité de la matinale de Public Sénat. Il est revenu sur la nomination de Michel Barnier à Matignon, le rôle du Parti socialiste dans la séquence actuelle, ainsi que sur les solutions qu’il voit pour sortir de la crise politique.
Premier ministre (38)
Depuis la nomination de Michel Barnier à Matignon, certains responsables de gauche et certaines associations dénoncent son vote, en 1981, contre la dépénalisation de l’homosexualité.
Profitant de l’indulgence du RN vis-à-vis de son nouveau chef du gouvernement, Emmanuel Macron renvoie le Nouveau Front populaire, pourtant arrivé en tête des législatives anticipées, dans l’opposition. La nomination de Michel Barnier à Matignon confirme la volonté du chef de l’Etat de construire en priorité des majorités avec la droite et semble exclure tout revirement dans la politique conduite depuis 2017. Ce faisant, l’espace politique de la gauche s’élargit, notamment dans la perspective d’une alternance en 2027.
Plus de 50 jours de vacance du pouvoir ont débouché sur la nomination d’un Premier ministre LR, Michel Barnier. Un choix inespéré pour la droite qui sort d’un énième échec électoral et en proie aux divisions. Au Sénat où la droite est encore majoritaire avec les centristes, on se félicite du choix de l’homme d’expérience, présenté comme un rassembleur et un négociateur hors pair.
Michel Barnier à Matignon : pas de censure automatique du RN
Après plusieurs mois d’attente, Emmanuel Macron a nommé le LR Michel Barnier à Matignon. Un Premier ministre qui ne sera pas automatiquement censuré par les députés du Rassemblement national, qui voient en lui un homme « respectueux » de leurs électeurs, et qui a pu porter des mesures dont ils sont proches, notamment sur l’immigration.
Nouveau Premier ministre : le Parti socialiste censurera le gouvernement de Michel Barnier
Dans un communiqué, le Parti socialiste annonce qu’il votera la censure du gouvernement de Michel Barnier, tout juste nommé Premier ministre. Pour le parti, le nouveau chef de l’exécutif « ne dispose ni de la légitimité politique, ni de la légitimité républicaine » pour gouverner.
Dans une allocution prononcée immédiatement après la nomination de Michel Barnier à Matignon, le leader de La France insoumise dénonce un « déni de démocratie » et la nomination d’un Premier ministre « avec la permission du Rassemblement national ».
Fort de son expérience politique, Michel Barnier a été choisi par Emmanuel Macron afin de « constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays » appelée de ses vœux après la dissolution de l’Assemblée nationale. Homme de droite, Michel Barnier aura la lourde tâche de composer des majorités au sein d’une Assemblée fracturée. Une mission pour laquelle sa longue expérience ministérielle pourra être un atout.
Matignon : Michel Barnier (LR) nommé Premier ministre
Après des semaines de tractations, le choix d’Emmanuel Macron pour succéder à Gabriel Attal à Matignon s’est porté sur Michel Barnier. Un homme de droite avec de l’expérience. Ancien ministre de Jacques Chirac, et Nicolas Sarkozy, commissaire européen… Il a été aussi candidat à la primaire LR pour la dernière élection présidentielle.
Hypothèse Cazeneuve à Matignon : la position du PS suspendue à la décision du bureau national
Toujours pas de Premier ministre. Ce matin, l’hypothèse de Xavier Bertrand galopait en tête, après l’appel d’Emmanuel Macron à Bruno Retailleau, Gérard Larcher et Laurent Wauquiez. Mais la promesse de censure du RN a fait perdre de la crédibilité à cette option. Reste alors la possibilité de nommer Bernard Cazeneuve. Une hypothèse testée par le Président, qui a contacté un à un tous les partis du NFP depuis dimanche. L’ancien socialiste pourrait ne pas être censuré par le RN, mais il provoque de sérieux remous au sein du NFP et plus particulièrement du Parti socialiste. Ce dernier doit tenir ce soir un bureau national, pour discuter de la stratégie à tenir. Un moment décisif ?
Xavier Bertrand à Matignon : la piste plébiscitée par les sénateurs LR
Ce mardi, en début d’après-midi les sénateurs LR se sont entretenus en visioconférence pour évoquer la piste chaude du moment à Matignon, celle de Xavier Bertrand. Les élus ont soutenu cette hypothèse dans la mesure où le président de la région Hauts-de France appliquerait « le pacte législatif » de LR. La ligne d’indépendance du parti et l’exclusion de toute coalition avec le camp macroniste mises en avant la semaine dernière, n’étaient plus à l’ordre du jour.
Le président du Conseil économique et social (CESE) circule comme potentiel Premier ministre, alors qu’Emmanuel Macron peine à trouver un profil politique qui fasse consensus pour construire des majorités à l’Assemblée nationale. Interrogés par Public Sénat sur l’hypothèse d’une nomination de Thierry Beaudet à Matignon, les sénateurs de gauche comme de droite s’interrogent sur la ligne politique qui pourrait être celle de cet ancien instituteur.