Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.
Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.
Après la large censure de son gouvernement, Michel Barnier présente, ce jeudi, sa démission à Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat s’exprimera à 20 heures. En attendant, les tractations vont bon train sur le nom de son ou sa successeur(e). Qui sont les favoris ?
Après la chute du gouvernement de Michel Barnier, le chef de l’Etat dispose d’une marge de manœuvre aussi réduite qu’au lendemain des législatives anticipées pour trouver un nouveau Premier ministre, dans la mesure où les équilibres politiques restent les mêmes à l’Assemblée nationale, observe le sondeur Stéphane Zumsteeg, invité de Public Sénat ce mercredi 4 décembre. Toutefois, l’échéance budgétaire de la fin d’année devrait pousser Emmanuel Macron à agir rapidement.
Ce vendredi, l’essayiste et enseignant à Sciences Po David Djaïz était l’invité de la matinale de Public Sénat. Il est revenu sur la nomination de Michel Barnier à Matignon, le rôle du Parti socialiste dans la séquence actuelle, ainsi que sur les solutions qu’il voit pour sortir de la crise politique.
Depuis la nomination de Michel Barnier à Matignon, certains responsables de gauche et certaines associations dénoncent son vote, en 1981, contre la dépénalisation de l’homosexualité.
Profitant de l’indulgence du RN vis-à-vis de son nouveau chef du gouvernement, Emmanuel Macron renvoie le Nouveau Front populaire, pourtant arrivé en tête des législatives anticipées, dans l’opposition. La nomination de Michel Barnier à Matignon confirme la volonté du chef de l’Etat de construire en priorité des majorités avec la droite et semble exclure tout revirement dans la politique conduite depuis 2017. Ce faisant, l’espace politique de la gauche s’élargit, notamment dans la perspective d’une alternance en 2027.
Plus de 50 jours de vacance du pouvoir ont débouché sur la nomination d’un Premier ministre LR, Michel Barnier. Un choix inespéré pour la droite qui sort d’un énième échec électoral et en proie aux divisions. Au Sénat où la droite est encore majoritaire avec les centristes, on se félicite du choix de l’homme d’expérience, présenté comme un rassembleur et un négociateur hors pair.
Après plusieurs mois d’attente, Emmanuel Macron a nommé le LR Michel Barnier à Matignon. Un Premier ministre qui ne sera pas automatiquement censuré par les députés du Rassemblement national, qui voient en lui un homme « respectueux » de leurs électeurs, et qui a pu porter des mesures dont ils sont proches, notamment sur l’immigration.
Dans un communiqué, le Parti socialiste annonce qu’il votera la censure du gouvernement de Michel Barnier, tout juste nommé Premier ministre. Pour le parti, le nouveau chef de l’exécutif « ne dispose ni de la légitimité politique, ni de la légitimité républicaine » pour gouverner.
Dans une allocution prononcée immédiatement après la nomination de Michel Barnier à Matignon, le leader de La France insoumise dénonce un « déni de démocratie » et la nomination d’un Premier ministre « avec la permission du Rassemblement national ».
Fort de son expérience politique, Michel Barnier a été choisi par Emmanuel Macron afin de « constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays » appelée de ses vœux après la dissolution de l’Assemblée nationale. Homme de droite, Michel Barnier aura la lourde tâche de composer des majorités au sein d’une Assemblée fracturée. Une mission pour laquelle sa longue expérience ministérielle pourra être un atout.