Alors que les négociations autour d’un accord de gauche pour les législatives se poursuivent, les sénateurs socialistes estiment que le score réalisé par Raphaël Glucksman aux élections européennes doit placer le PS en première ligne par rapport à LFI. Auprès de Public Sénat, Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, assure que le principe d’un « rééquilibrage » dans l’attribution des circonscriptions a été acté par les autres formations.
Parti socialiste (35)
Après l’annonce faite en loup solitaire par Éric Ciotti d’alliance entre LR et le RN, le monde politique français est sous le choc. A gauche, la nécessité de s’unir pour éviter une majorité absolue à l’extrême-droite se fait plus pressante. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, est venu au Sénat cet après-midi présenter l’avancement des négociations entre les partis de gauche visant à la constitution d’un « front populaire ». Il appelle à la « mise au placard » des « rancœurs » dans son camp.
Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».
A l’initiative d’une proposition de rassemblement de « toutes les forces politiques » contre l’antisémitisme, le premier secrétaire du Parti socialiste ne souhaite pas que le Rassemblement national s’y joigne après avoir conditionné sa participation.
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, annonce qu’une résolution sur la participation du PS à la NUPES sera « discutée » au sein du Conseil national, ce samedi.
Patrick Kanner conserve la présidence du groupe socialiste au Sénat
Le sénateur du Nord remporte le scrutin interne qui l’opposait à Eric Kerrouche par 38 voix contre 25. « Le score est quand même très net », réagit Patrick Kanner, qui entend porter « un groupe PS rassemblé ». L’élection montre aussi que le soutien d’Olivier Faure à Erik Kerrouche n’aura pas suffi pour changer la donne.
PS, EELV, LR, LFI, RN : l’agenda de la rentrée des partis politiques
A gauche, au centre, à droite et à l’extrême droite, chacun organise son événement de rentrée avant une année chargée par les élections sénatoriales en septembre et les européennes en juin 2024. Tour d’horizon des programmes.
Pour les élections sénatoriales du 24 septembre, le Parti socialiste, Europe Ecologie-les Verts et le Parti communiste ont scellé des accords sans La France insoumise, peu représentée localement. D’après le politiste Rémi Lefebvre, ce scrutin aura peu de conséquences sur l’alliance de la Nupes, mais il représente une ressource institutionnelle et financière pour les partis.
Le bureau national n’a pas investi la liste PS pour les sénatoriales de septembre. La direction demande d’avoir un siège éligible, à hauteur de son poids politique dans la capitale. Les amis de la maire de Paris refusent. « Si rien ne bouge, je prendrai dans quelques semaines mes responsabilités », menace Pierre Jouvet, responsable des élections. « Tout le monde montre ses muscles », résume un socialiste.
Pour les élections sénatoriales de septembre 2023, la moitié des sièges du groupe PS est renouvelée. Le président du groupe, Patrick Kanner, qui annonce être « candidat », vise « une forme de stabilité » pour son groupe et espère gagner des sièges. Il entend défendre les sièges des sortants et prévient que LFI « ne peut pas réclamer de sénateur », sur la base de ses grands électeurs.