Emmanuel Macron poursuit ses consultations sur le futur Premier ministre. Si l’hypothèse Lucie Castets à la tête d’un gouvernement NFP a été écartée, les noms d’autres personnalités de gauche circulent pour occuper l’Hôtel de Matignon.
On s’attendait à un bureau national à couteaux tirés ce mardi midi au Parti socialiste. Pas encore d’implosion en vue mais des oppositions se sont fortement manifestées. L’opposition interne à Olivier Faure réclame une « Convention » pour « clarifier la stratégie » du PS et veut « reprendre les discussions avec le Président de la République ».
Alors que les leaders du Nouveau Front Populaire seront reçus ce vendredi 23 août à l’Elysée, la nomination de Lucie Castets à Matignon paraît toujours incertaine. Sur fond de division à gauche sur la place de LFI au sein du NFP, Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat assure que cette réunion sera l’occasion pour Lucie Castets de s’imposer comme la figure de l’union de la gauche. Entretien.
Au Parti socialiste, les opposants à la ligne d’Olivier Faure demandent une discussion sur la stratégie à gauche, au travers d’une “convention nationale”, avec le vote des militants socialistes. Le Premier secrétaire n’a pas donné suite.
Les près de 130 parlementaires PS avaient rendez-vous au Sénat pour une réunion « opérationnelle », explique le président des sénateurs socialistes Patrick Kanner. Une rencontre qui permet aussi d’afficher le poids du parti au Parlement, à l’heure où les négociations patinent toujours pour Matignon, sur fond de désaccords avec La France insoumise.
Alors que le Nouveau Front populaire est toujours en quête d’une figure consensuelle pour Matignon, les sénateurs de gauche souhaitent peser davantage dans les négociations. L’enjeu est de taille, surtout pour les parlementaires socialistes, qui dépasseraient alors numériquement, et de loin, leurs collègues de La France insoumise.
Pour le sénateur socialiste, la lettre d’Emmanuel Macron adressée aux Français après les législatives « abime la démocratie ». Rachid Temal appelle le président de la République à « reconnaitre les résultats des élections ».
L’ancien président de la République doit participer ce mardi 9 juillet à une réunion autour d’Hélène Geoffroy, la maire de Vaulx-en-Velin, dont le courant, minoritaire au sein du PS, constitue l’un des principaux mouvements d’opposition à la ligne politique défendue par Olivier Faure, l’actuel Premier secrétaire.
Au sein du bloc de gauche, le barrage républicain contre le Rassemblement national, qui s’est mis en place à l’annonce des résultats du premier tour des législatives anticipées, n’est pas complétement uniforme. À la différence de ses alliés, La France insoumise ne met pas toutes les triangulaires dans lesquelles le RN s’est qualifié au même niveau.
Invité de la matinale de Public Sénat, Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat s’est exprimé sur les enjeux de la campagne pour les législatives. L’élu du Nord n’a pas épargné le président de la République, considérant que « sa parole n’existe plus ». Le socialiste s’inquiète également des conséquences de la dissolution.
Le premier secrétaire du Parti socialiste veut un « vote » des députés de l’union de la gauche pour déterminer le nom qui occupera Matignon, en cas de succès aux législatives. Un appel qui ne fait pas l’unanimité.
Invité de Bonjour chez vous ce mercredi 12 juin, le maire socialiste du Mans rappelle qu’il ne s’oppose pas à un accord de la gauche pour les législatives anticipées. L’ancien ministre de l’Agriculture de François Hollande aimerait néanmoins que le PS mène la campagne après les 13,86 % des voix obtenues par de la liste de Raphaël Glucksmann aux élections européennes.