Faute d’accord avec les autres formations de gauche, LFI présente des candidats aux sénatoriales dans tous les départements. Ils veulent porter « le programme de la Nupes » et accusent les autres de chercher leur « éradication ». PS, PCF et EELV reprochent à LFI de jouer les trouble-fêtes, avec des candidats qui risquent surtout de faire perdre, au final, des sièges à la gauche.
Plusieurs leaders d’opposition ont répondu au courrier que leur a adressé Emmanuel Macron, après les avoir rassemblé à Saint-Denis le 30 août dernier. La plupart, à droite comme à gauche, fustige une opération de communication et l’absence de propositions concrètes de la part du chef de l’Etat. L’hypothèse d’un élargissement des modalités de recours au référendum soulève également certaines inquiétudes.
Pour les élections sénatoriales du 24 septembre, le Parti socialiste, Europe Ecologie-les Verts et le Parti communiste ont scellé des accords sans La France insoumise, peu représentée localement. D’après le politiste Rémi Lefebvre, ce scrutin aura peu de conséquences sur l’alliance de la Nupes, mais il représente une ressource institutionnelle et financière pour les partis.
Invité de notre matinale, Manuel Bompard alerte sur la volonté des écologistes de faire cavaliers seuls aux élections européennes, ainsi que sur les déclarations de Fabien Roussel qui a estimé que la Nupes était « dépassée. » Le coordonnateur de LFI a proposé la tête de liste à EELV, et affirme être prêt à se ranger derrière « les sortants écologistes ou socialistes » aux municipales. « Qu’est-ce que je peux faire de plus ? », interroge-t-il.
Invité de notre matinale, le Premier secrétaire adjoint du Parti socialiste est revenu sur l’élargissement de la Nupes, en estimant que « le rassemblement de la gauche » devait se recentrer et inclure Bernard Cazeneuve. Le but pour lui, éviter le « social-populisme » porté par « une partie de LFI. » Sur les élections européennes, le maire de Rouen exclut une liste avec LFI, mais évoque une liste commune avec Place publique et les EELV.
Fin de partie pour les députés du LIOT qui ont finalement retiré jeudi 8 juin leur texte visant à abroger la réforme des retraites. Vidé de toute substance, le texte ne pouvait pas revenir sur l’âge de départ légal à 64 ans. L’opposition a fait entendre sa colère face au camp présidentiel à l’Assemblée nationale sans pour autant pouvoir faire changer les choses.
Yannick Jadot continue de s’opposer à Jean-Luc Mélenchon sur la constitution d’une liste commune à la Nupes pour les élections européennes de 2024. Les verts entendent porter leurs propres couleurs dans un scrutin qui leur est traditionnellement favorable, sans remettre en cause pour autant la nécessité d’une union de la gauche en 2027.
Un an après la conclusion de l’alliance électorale entre les quatre principaux partis de gauche, les négociations semblent au point mort. Des logiques partisanes rendent difficile la convergence des intérêts entre les différentes forces de gauche, sur le fond, comme au niveau électoral. En même temps, la Nupes paraît être un acquis solide au niveau parlementaire. Bilan de cette première année.