Cinq ministres du nouveau gouvernement sont également à la tête d’un exécutif local. Si la loi les autorise à conserver leurs mandats, ils rompent ainsi avec une pratique instaurée sous Lionel Jospin, non sans connaitre quelques accrocs.
Michel Barnier (81)
Le rapporteur général de la commission des finances affirme avoir évoqué la question du budget des collectivités territoriales avec le Premier ministre, à l’occasion de la réunion du groupe LR au Sénat. Alors que les 5 milliards d’économies demandés font grincer des dents, la négociation semble ouverte.
Les inondations ont durement touché la semaine dernière la vallée du Rhône, provoquant d'importants dégâts. Avec le dérèglement climatique, les assurances seront d’après les projections de plus en plus mises à contribution pour assurer des sinistres liés à des catastrophes naturelles. 2022 et 2023 ont constitué les deuxième et troisième années les plus coûteuses en la matière pour le secteur, d’après les chiffres de France Assurances.
Alors que l’incertitude plane sur les conditions de l’examen du budget à l’Assemblée, le Premier ministre, Michel Barnier était au Sénat mardi matin pour écouter les propositions des sénateurs du groupe LR. La majorité sénatoriale de droite devrait, contrairement aux années précédentes et du fait de la situation politique inédite, peser dans la construction du budget.
Article 47 : quelle est cette autre arme constitutionnelle pour faire passer le budget ?
Coup d’envoi dans l’hémicycle du Projet de loi de finances ce lundi 21 octobre. Si le 49.3 est pressenti pour faire adopter le texte sans vote à l’Assemblée nationale, Michel Barnier pourrait aussi s’appuyer sur l’article 47 de la Constitution pour faire durer les débats un peu plus longtemps et éviter une motion de censure.
C’est l’autre effet de la présence de Michel Barnier à Matignon. Le pouvoir de nomination du chef de l’Etat sur les PDG des grandes entreprises publiques se trouve impacté. Difficile de tout décider seul, sans consulter son premier ministre LR. Et sur ces postes stratégiques, le Parlement dispose d’un pouvoir de blocage. Il compte aussi se faire entendre, à commencer par le Sénat…
Le Premier ministre Michel Barnier et son ministre de l’intérieur Bruno Retailleau étaient à la frontière italienne ce vendredi pour une rencontre avec deux ministres du gouvernement de Giorgia Meloni. Il a plaidé pour une transposition rapide en droit français du pacte sur les migrations et l’asile et veut aussi accélérer sur la réforme de la directive retour de 2008.
En déplacement à la frontière italienne à Menton, le Premier ministre a estimé que le système mis en place en Italie, avec la redirection de migrants sur le territoire d’Albanie, le temps de traiter leur demande d’asile, ne peut pas s’appliquer en France.
« De mémoire d’hommes, on n’a pas connu un épisode cévenol d’une telle violence depuis 40 ans », assure Michel Barnier. Après les violentes pluies sur le Centre-Est et Sud-Est de la France, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur sont allés au Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises ce vendredi 18 octobre. Plus aucun département ne se trouve en vigilance rouge « crue » ou « pluie-inondation ». Cependant, 10 de la moitié sud restent concernés par une vigilance orange. « L’épisode cévenol est terminé. Quelques averses sont encore possibles, mais sans commune mesure avec l’épisode pluvieux des deux derniers jours », a précisé Météo France. « Les interventions ont sauvé des vies » « Je pense à toutes les personnes qui ont été touchées dans leur vie quotidienne. C’est un traumatisme de subir ces inondations », a déclaré Michel Barnier. Le Premier ministre évoque 2 300 interventions de sapeurs-pompiers. « Elles ont sauvé des vies », souligne-t-il. Plus d’un millier de personnes ont aussi été déplacées. « On va maintenant rentrer dans la période d’évaluation des dégâts qui sont considérables, mais aussi des dépenses », poursuit le Savoyard. Michel Barnier a ensuite affirmé que « la prévention coûte moins cher que la réparation », en matière de catastrophes naturelles. « Avec le changement climatique, on doit se préparer à faire face à des risques et des catastrophes dans tous les domaines et de plus en plus souvent », ajoute-t-il, tout en appelant à une plus grande entraide au niveau européen. Le processus de catastrophes naturelles sera activé Bruno Retailleau actionnera le processus de catastrophes naturelles dans les communes concernées par l’épisode cévenol pour indemniser les personnes touchées. « Ce qui est important dans des événements climatiques aussi violents, c’est toute une chaîne, toute une culture de risque », indique le ministre de l’Intérieur. « C’est ce qui concerne l’amont », continue-t-il. Notamment avec l’application FR-Alert, un dispositif « très moderne qui transforme votre téléphone en petite sirène ». L’ancien patron des sénateurs LR se félicite que « tous les maires ont maintenant un plan communal de sauvegarde », alors qu’il y a une dizaine d’années « la France était très en retard ». Il s’agit d’un document visant à organiser les moyens communaux existants pour faire face aux situations d’urgence. Deux ministres sont aux côtés des sinistrés ce vendredi 18 octobre. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique, est attendue à Chavanay (Loire). Elle se rendra ensuite, en début d’après-midi, à Davezieux (Ardèche), aux côtés de Nicolas Daragon, le ministre de la Sécurité du quotidien et Maire de Valence.
Commission mixte paritaire : comment la fragmentation parlementaire bouscule les rouages législatifs
Les élections législatives ont également bouleversé la composition des commission mixtes paritaires. Du côté de l’Assemblée nationale, la fracturation politique oblige à la mise en place d’un système d’alternance pour garantir une forme d’équilibre dans la répartition des sièges au sein de cette instance de négociation. Conséquence : les soutiens du gouvernement n’y seront plus nécessairement majoritaires.
En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.
Le Premier ministre, Michel Barnier a annoncé vouloir lancer « pour l’année prochaine » le chantier de « l’allocation sociale unique », afin « que le travail paie plus que l’addition des allocations ». Une proposition qui figurait dans le pacte législatif de la droite, mais déjà envisagé sous François Hollande et promise par Emmanuel Macron.