Le gouvernement a annoncé vouloir inscrire à l’ordre du jour du Parlement un débat sur le traité de libre échange conclu entre l’Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur. À l’Assemblée nationale, le sujet sera débattu le 26 novembre prochain. Du côté de la majorité sénatoriale, on souhaite que le sujet soit aussi rapidement discuté.
Les syndicats agricoles ont donné le coup d’envoi d’un nouveau cycle de mobilisations, avec pour principal mot d’ordre le rejet de l’accord de libre-échange conclu entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. Si la France continue de faire pression contre une ratification, sa position semble assez isolée sur la scène européenne.
Depuis le Sénat, la ministre déléguée au Commerce extérieur a répété l’opposition ferme du gouvernement à la version actuelle du projet d’accord de libre-échange négocié entre la Commission européenne et les principaux pays d’Amérique du Sud. Elle refuse tout « contournement » de la procédure consistant à obtenir une unanimité des Européens sur le traité.
Au micro de Public Sénat, Sophie Primas, ministre déléguée chargée du Commerce extérieur et des Français de l'étranger, appelle l’Union européenne à respecter ses ambitions environnementales et à s’opposer à l'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur.
La ministre déléguée chargée du commerce extérieur Sophie Primas a déclaré ce jeudi 25 octobre que les conditions posées par la France «ne sont pas satisfaites » pour la signature d’un accord. Alors que la France campe sur ses positions, d’autres pays européens comme l’Espagne ou l’Allemagne font pression en faveur du traité.
En visite d’Etat au Brésil où il a rencontré le président Lula, Emmanuel Macron a décrit le Mercosur comme un « très mauvais accord », mettant en avant le fait que celui-ci ne prend pas en compte « le sujet de la biodiversité et du climat ». Devant un parterre d’hommes d’affaires brésiliens, le chef de l’Etat a appelé à bâtir un « nouvel accord ». En Amérique du Sud également, le traité de libre-échange est parfois décrié, comme l’explique Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste de l’Amérique latine et co-auteur de l’ouvrage « Désoccidentalisation, repenser l’ordre du monde » aux éditions Agone.
Des divisions au sein de la majorité sénatoriale se font jour entre le groupe LR et son allié centriste au Sénat sur l’opportunité de voter dès la semaine prochaine sur l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. Hervé Marseille et ses collègues veulent un renvoi en commission, craignant que le projet de loi de ratification soit sacrifié sur « l’autel des postures politiques ».
Lors de la conférence de presse organisée par le groupe communiste ce mercredi 13 mars au Sénat, les élus sont revenus sur le rejet probable de l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada, qui doit être soumis au scrutin public le jeudi 21 mars prochain. Le groupe communiste avait à cet égard, décidé d’inscrire à l’ordre du jour de sa niche parlementaire, le projet de loi adopté d’une courte tête à l’Assemblée nationale en juillet 2019.
Les agriculteurs n’entendent pas se satisfaire des annonces faites par le gouvernement au début du mois de février. Sur de nombreux dossiers, notamment les questions de rémunération, le soutien à la trésorerie et les mesures de simplification, ils réclament de nouvelles garanties. Tour d’horizon des points de blocage.
En visite lundi à Berlin, Gabriel Attal a réitéré la position de refus de Paris concernant la conclusion de l’accord du Mercosur, que négocie actuellement la Commission européenne et que Berlin soutient fermement. Pour Frédéric Denhez, journaliste spécialiste des questions agricoles, la France et l’Union européenne doivent comme les Etats-Unis mettre en place une politique protectionniste afin de soutenir les agriculteurs. Entretien.
C’est l’un des principaux points de crispation de la colère des agriculteurs, l’Accord commercial entre l’Union européenne et les pays du MERCOSUR (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) en négociation depuis 1999. Il pourrait occasionner, selon, eux, une distorsion de concurrence. La France fait savoir qu’elle s’y oppose fermement. Face à la pression, la Commission européenne admet qu’« à l’heure actuelle... les conditions pour conclure les négociations ne sont pas réunies. » Mais l’accord peut-il vraiment être bloqué par Paris ? Eléments de réponse avec Elvire Fabry, chercheuse senior en géopolitique du commerce à l’Institut Jacques Delors.
Les accords de libre-échange et la distorsion de concurrence qu’ils instaurent suscitent la colère des agriculteurs, mobilisés en France depuis plusieurs jours. Sur ce point, ils sont rejoints par le Sénat, qui vient d’adopter à l’unanimité une résolution posant des « lignes rouges » fermes à l’adoption d’un accord commercial entre l’Union européenne et le marché commun des pays d’Amérique du Sud.