Interpellé sur le projet de cession de la fabrication de médicaments grand public du laboratoire Sanofi à un fonds américain, Antoine Armand indique au Sénat que le gouvernement ne s’interdit « absolument rien ». Il répète qu’une prise de participation de l’État est à l’étude et qu’un bilan des aides publiques dont a bénéficié le groupe sera réalisé.
Le gouvernement se mobilise alors qu’un fonds d’investissement américain pourrait prendre le contrôle de la filiale de Sanofi qui produit le Doliprane. Une partie de la classe politique appelle Bercy à bloquer la cession. Ce dossier illustre à lui seul les difficultés de l’Etat pour permettre à la France de récupérer son autonomie stratégique en matière de médicaments.
Le chef de l’État s’est dit favorable, lors de sa conférence de presse, à l’augmentation du reste à charge sur les médicaments remboursés ou encore les consultations médicales. « Je pense que ça responsabilise et que c'est une bonne mesure », a-t-il indiqué.
Epinglés depuis des années par la Haute Autorité de Santé pour leur manque d’efficacité, et leurs effets secondaires, 4 médicaments dits anti-Alzheimer ont été déremboursés par la Sécurité sociale le 1er août 2018. Depuis, certaines familles assument financièrement seules la charge du traitement. C’est le cas de Marie Legrand, qui s’occupe de sa mère atteinte de la maladie depuis une dizaine d’années. Interrogée dans l’émission Dialogue citoyen, elle regrette l’injustice de la situation.
Aurélien Rousseau a été sommé de s’expliquer devant les sénateurs sur l’éventualité d’un doublement du montant des franchises médicales, imaginée par le gouvernement. « Ce n’est pas un temps de la dissimulation, c’est un temps de réflexion », a-t-il répondu aux parlementaires.
Auditionné au Sénat, le ministre de la Santé a ouvert la porte à des augmentations de prix pour les génériques, à condition que les laboratoires attestent des prix de production trop bas. Le ministre est également en discussion avec les industriels pour gérer la pénurie hivernale.
Le président de la République annonce une liste de médicaments essentiels. Parmi eux : une cinquantaine devra faire l’objet d’une augmentation de la production ou d’une relocalisation. L’Etat se montre prêt à accompagner financièrement les projets. Une volonté saluée par les deux sénatrices qui incarnent la commission d’enquête sur la pénurie de médicaments.
Auditionné par la commission d’enquête sur les pénuries de médicaments, Alain Fischer a pointé les prix très élevés pratiqués par l’industrie pharmaceutique sur les médicaments innovants. Le professeur de médecine au Collège de France est formel : les prix pratiqués sont « intenables » et pas justifiés par la situation financière des entreprises, et sans remise à plat, le secteur « va dans le mur. »
Auditionnée pour la deuxième fois par les sénateurs de la commission d’enquête sur les pénuries de médicament, Audrey Derveloy la présidente de Sanofi France accompagnée de Philippe Charreau, directeur des Affaires Industrielles, a répondu aux sénateurs sur la stratégie de l’entreprise. Les deux dirigeants ont justifié la suppression de 135 postes sur les sites d’Aramon et de Sisteron et l’arrêt de la production en France de 13 principes actifs de médicaments.
Des représentants des principaux cabinets de conseil du domaine de la santé étaient auditionnés par la commission d’enquête sur les pénuries de médicaments, ce mercredi au Sénat. Ils affirment ne jamais avoir conseillé à des grands groupes industriels de délocaliser leurs activités pour des raisons de coûts, et ont soulevé des questions sur les prix des médicaments les plus matures.
Auditionné dans le cadre de la commission d’enquête sénatoriale sur la pénurie de médicaments, Olivier Véran, ministre de la santé de février 2020 à mai 2022, détaille les éléments clés qui ont conduit à une pénurie de médicaments. Des pénuries anciennes et régulières qui peuvent s’expliquer par un contexte géopolitique ou économique comme la désindustrialisation.
Le
Le direct
Congrès des maires de France : la problématique du logement
Congrès des maires de France : la problématique du logement