Face à la dramatique crise de l’eau à Mayotte, Elisabeth Borne a annoncé de nouvelles mesures : prise en charge des factures, distribution de bouteilles d’eau gratuites d’ici la mi-novembre. Des mesures de court terme, alors que des travaux d’infrastructures sont attendus de longue date dans l’île.
A cause de la mauvaise saison des pluies, le 101e département Français prend des mesures encore plus drastiques pour réduire la consommation d’eau des habitants. La distribution sera coupée deux jours sur trois. Au-delà des coupures, un risque d’épidémie de choléra et de fièvre typhoïde est pris au sérieux par l’Agence régionale de Santé.
Invité ce mercredi 10 mai de la matinale de Public Sénat, Jean-François Carenco, le ministre délégué chargé des Outre-mer assure que les relations entre les Comores et la France sont en voie d’apaisement. Toutefois, il estime que Paris pourrait suspendre le soutien financier à l’archipel si les autorités continuent de rechigner à récupérer les ressortissants expulsés de Mayotte.
Mercredi 3 mai, le ministre de l’Intérieur a défendu sa stratégie de lutte contre l’immigration illégale à Mayotte dans l’hémicycle du Sénat. L’opération « Wuambushu » prévoit l’expulsion du sol français de ressortissants étrangers arrivés illégalement à Mayotte, principalement en provenance de l’archipel des Comores. Une opération soutenue par les élus locaux mais qui suscite des tensions avec les autorités comoriennes.
Invité de notre matinale, le sénateur RDPI Thani Mohamed-Soilihi est revenu sur la situation à Mayotte, et appelle à continuer l’opération Wuambushu de destruction des bidonvilles. Le sénateur de Mayotte demande au gouvernement de déployer des bateaux militaires pour « dissuader » l’immigration comorienne sur l’île.
Une vaste opération de maintien de l’ordre a débuté le vendredi 21 avril à Mayotte. L’opération Wuambushu visait le démantèlement des bidonvilles installés sur l’île et l’expulsion des migrants en situation irrégulière. Le tribunal judiciaire de Mamoudzou a néanmoins suspendu l’opération jugeant les conditions d’expulsion irrégulières et les solutions de relogement insuffisantes. En parallèle, les Comores refusent la reconduction sur leur territoire des migrants irréguliers.