Le gouvernement précise sa position sur le texte du Sénat visant à interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives. L’exécutif inscrira bien la proposition de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Un recadrage, alors que les ministres des Sports et de l’Education nationale affirmaient que ce n’était pas une priorité.
Jeudi, le Sénat a adopté à l’unanimité une proposition de loi centriste visant à « protéger l’école de la République et les personnels qui y travaillent ». Issu des recommandations d’une commission d’enquête, le texte prévoit l’automaticité de la protection fonctionnelle des enseignants et élargit l’interdiction des ports des signes religieux aux sorties organisées en dehors du temps scolaire.
Mardi, le Sénat a adopté la proposition de loi portée par Les Républicains visant à interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives et dans les piscines municipales. Le débat a séparé les élus de gauche des élus de droite dans deux positions inconciliables, les premiers accusant la majorité LR de stigmatiser les femmes musulmanes.
Le 18 février, le Sénat examine une proposition de loi visant à interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives. Une disposition déjà votée à deux reprises, en 2021 et 2022, mais qui ne s’est pas encore traduite dans la loi. À gauche, certains dénoncent « un acharnement à l’égard des femmes voilées ».
Aux questions d’actualité au gouvernement, la ministre de la Culture, Rachida Dati a été interpellée sur la première apparition dans l’émission de C à Vous de l’humoriste Merwane Benlazar, ciblé sur les réseaux sociaux pour sa tenue vestimentaire, mais aussi d’anciens tweets que certains ont estimé être proches du salafisme. La ministre a annoncé que l’humoriste ne serait plus à l’antenne.
Quatre ans après l’assassinat du professeur d’histoire-géographie par un terroriste, le procès de huit individus impliqués s’ouvre ce 4 novembre. Depuis, plusieurs initiatives législatives ont renforcé la protection des enseignants, de nouveau endeuillés il y a un an par l’assassinat de Dominique Bernard.
Dans un entretien à La Tribune, la ministre de l’Education nationale annonce une très forte diminution des atteintes à la laïcité entre les mois de septembre 2023 et 2024. Au Sénat, ces chiffres sont accueillis avec beaucoup de méfiance.
Ce 14 octobre, alors que les collégiens et lycéens rendent hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard, Pierre Ouzoulias dépose une proposition de loi visant à accorder une protection fonctionnelle « de droit » aux enseignants qui en font la demande.
Le Sénat examinera le 10 juin, en séance publique, la proposition de loi du sénateur Michel Savin sur le respect du principe de laïcité dans les compétitions sportives. Le texte porte également une mesure d’interdiction des tenues religieuses, comme le burkini, dans les piscines publiques.
Clé de l’émancipation et condition de la liberté pour certains, jugée stigmatisante et liberticide par d’autres, la laïcité agite les passions. Les jeunes y sont-ils moins attachés ? Qu’en comprennent-ils ? Hania Hamidi, secrétaire générale de l’UNEF, Maxime Loth, responsable du Printemps Républicain à Sciences Po Paris, Valentine Zuber, historienne des idées et de la liberté religieuse et Iannis Roder, professeur d’Histoire-géographie dans un collège de Seine-Saint-Denis en ont débattu dans l’émission « Avoir 20 ans »
Interrogé sur le départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel à Paris, menacé après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le Premier Ministre, Gabriel Attal, a annoncé ce mercredi 27 mars sur TF1, que l’Etat allait porter plainte pour « dénonciation calomnieuse ». Un délit grave, pour lequel l’étudiante risque une peine de cinq ans de prison et 45 000 euros d’amende.
Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».