Une nouvelle formation de gauche européenne va se former d'ici quelques semaines. Pour s'émanciper des communistes au sein du Parti de la gauche européenne (PGE), Manon Aubry et La France Insoumise (LFI) travaillent à la création d'une nouvelle structure à l'intérieur du groupe The Left. Pour la fonder, ils s'appuient sur une alliance déjà formée avec les mouvements de gauches radicales espagnols, finlandais, danois ou suédois.
Jean-Luc Mélenchon (20)
Ancien ministre, député européen, sénateur, député, passé par le PS, Jean-Luc Mélenchon a lancé le parti politique de la France Insoumise à la faveur de la campagne présidentielle à laquelle il est candidat comme en 2012. Acteur du rapprochement avec les écologistes, le PS et le PC à l'occasion des élections législatives de 2022, sous la bannière NUPES ( Nouvelle Union populaire écologiste et sociale), Jean-Luc Mélenchon ne se représentera pas comme député. Son influence sur LFI et la NUPES reste cependant très importante. Au 2nd tour des élections législatives anticipées de 2024, il est favorable à la création du Nouveau Front Populaire. Sa stratégie basée sur une forme de radicalité, crée d'importantes tensions au sein du PS et du PC, et même au sein de son propre parti. Retrouvez ici toute l'actualité concernant Jean-Luc Mélenchon.
Dans une allocution prononcée immédiatement après la nomination de Michel Barnier à Matignon, le leader de La France insoumise dénonce un « déni de démocratie » et la nomination d’un Premier ministre « avec la permission du Rassemblement national ».
Quelles sont les visées de Jean-Luc Mélenchon en proposant un soutien sans participation de LFI au gouvernement pour permettre à Lucie Castets d’accéder à Matignon ? Mettre en échec l’Elysée, se repositionner au centre du NFP ? Le coup tactique a déjà permis de faire la lumière sur toute une partie de l’échiquier politique qui s’oppose par principe à tout gouvernement de gauche.
Malgré l’avance du bloc de gauche, le second tour des législatives confirme la tripartition de l’Assemblée nationale. Sans majorité claire pour gouverner, de nombreux scénarios restent sur la table, à commencer par celui d’un blocage politique.
Arrivé en tête, le Nouveau Front populaire décroche entre 172 et 192 sièges à l’Assemblée nationale
L'alliance des principaux partis de gauche est sortie en tête du second tour des élections législatives, ce dimanche 7 juillet, devant la majorité sortante et le Rassemblement national dont la progression a été stoppée par un front républicain. La France insoumise reste majoritaire au sein du bloc de gauche, avec 68 à 74 sièges, mais désormais talonnée par le Parti socialiste, qui devrait récupérer entre 63 à 69 sièges.
Au sein du bloc de gauche, le barrage républicain contre le Rassemblement national, qui s’est mis en place à l’annonce des résultats du premier tour des législatives anticipées, n’est pas complétement uniforme. À la différence de ses alliés, La France insoumise ne met pas toutes les triangulaires dans lesquelles le RN s’est qualifié au même niveau.
Législatives 2024 : les dix enseignements de ce premier tour
Score, projections, consignes de vote, cadors éliminés ou, au contraire, élus du premier coup… Public Sénat revient sur les temps fort du premier tour des législatives anticipées.
Entre 285 et 315 circonscriptions comptent trois candidats qualifiés au second tour des élections législatives. Un chiffre historique, lié à la participation inédite pour ce premier tour. Les candidats qualifiés ont jusqu’au 2 juillet pour décider de se maintenir ou de se désister.
Le dernier relevé du baromètre politique d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale, fait état d’un fort regain de popularité pour les personnalités du Nouveau Front Populaire de Raphaël Glucksmann à Fabien Roussel, à l’exception notable de Jean-Luc Mélenchon dont la cote de popularité s’effondre.
Nouveau Front populaire : Jean-Luc Mélenchon, un caillou dans la chaussure des partenaires de LFI
L’alliance de gauche semble prise au piège des spéculations autour de son candidat pour Matignon. Le Rassemblement national et la majorité présidentielle ne cessent de renvoyer le Nouveau Front populaire à Jean-Luc Mélenchon, dont les sorties médiatiques nourrissent l’agacement des partenaires de La France insoumise. Le mode de désignation du Premier ministre, en cas de victoire de la gauche, reste également en suspens, même si le principe d’un « consensus » entre les différentes formations semble avoir été arrêté.
Passé le choc de la dissolution, le feuilleton de cette première semaine de campagne électorale continue de passionner la presse étrangère. Face à l’instabilité dans laquelle le pays pourrait être plongé au lendemain du second tour, c’est un sentiment d’inquiétude qui domine.
Lors des négociations pour unir la gauche, Jean-Luc Mélenchon a marqué par sa discrétion, ne souhaitant pas s’imposer comme potentiel Premier ministre. Avec la « purge » de cinq députés sortants frondeurs, la stratégie du chef de file de La France insoumise marque un tournant.