Après un mois de travaux, les auditions de la commission d’enquête du Sénat sur le Fonds Marianne se sont terminées la semaine dernière. En attendant la remise du rapport début juillet, on fait le point sur les ramifications mises en lumière par la Haute assemblée de cette affaire qui secoue l’exécutif.
Invité de Parlement Hebdo, Rachid Temal est revenu sur les ultimes auditions de la commission d’enquête sur le Fonds Marianne. Le sénateur socialiste a estimé que Marlène Schiappa avait fait preuve de « légèreté », tandis que le témoignage de Mohamed Sifaoui met clairement en cause la gestion de ce fonds, d’après lui.
Initialement prévue pour le 31 mai puis pour le 13 juin, l’audition de l’essayiste Mohamed Sifaoui s’est finalement tenue ce jeudi 15 juin. Sous haute tension, Mohamed Sifaoui n’a pas hésité à invectiver les sénateurs. Une attitude qui suscite la consternation chez les élus du Palais du Luxembourg, surtout que l’essayiste n’est pas parvenu à répondre précisément aux questions des sénateurs.
Reportée deux fois, l’audition de Mohamed Sifaoui devant la commission d’enquête du Sénat, s’est révélée riche en enseignements. Les élus ont appris que le journaliste et ancien directeur des opérations de l’USEPPM, une association mise en cause dans l’affaire du Fonds Marianne avait bénéficié d’un contrat de consultant avec le CIPDR. L’audition a également été marquée par des invectives de Mohamed Sifaoui, sur la défensive.
Interrogé par la commission d’enquête sur le fonds Marianne, Mohamed Sifaoui, ancien directeur des opérations de l’USEPPM, association bénéficiaire de la plus importante subvention, s’est défendu de toutes relations – si ce n’est distantes – avec la ministre Marlène Schiappa.
L’audition de Mohamed Sifaoui, l’un des responsables de l’association USEPPM, dans le cadre de la commission d’enquête sénatoriale sur le Fonds Marianne, a démarré sur les chapeaux de roues jeudi 15 juin. Sans vraiment y mettre les formes, l’essayiste a voulu répondre aux attaques de ses détracteurs : il a notamment dénoncé les propos tenus à son égard par le sénateur écologiste Daniel Breuiller.
Après Marlène Schiappa hier, la commission d’enquête sur le fonds Marianne auditionne le journaliste Mohamed Sifaoui c’est l'un des deux porteurs du projet de l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), association lauréate qui a bénéficié de la plus grosse somme de ce fonds 355.000 euros.
Interrogée par la commission d’enquête sénatoriale ce mercredi 14 juin sur le « fonds Marianne », Sonia Backès, secrétaire d’Etat chargée de la citoyenneté, a affirmé qu’il y avait eu des dysfonctionnements dans l’attribution de certaines subventions. Elle a également apporté des réponses sur les liens qu’elle entretient avec son cabinet et le CIPDR, nourrissant ainsi les réflexions des sénateurs après l’audition de Marlène Schiappa plus tôt dans la journée.
Le patron des sénateurs LR estime que Marlène Schiappa, auditionnée mercredi matin par la commission d’enquête sur le Fonds Marianne, n’a pas levé les ambiguïtés autour de son rôle dans la sélection des associations qui ont touché des subventions. Le sénateur pointe notamment des propos contradictoires sur « SOS Racisme », qui s’est vu refuser une enveloppe de 100 000 euros.
Pendant plus de trois heures, Marlène Schiappa a été sous le feu des questions des sénateurs de la commission d’enquête sur le Fonds Marianne. La ministre a consenti reconnaitre « sa responsabilité politique » dans l’attribution de subventions aux associations censées lutter contre les séparatismes, mais s’est surtout défaussée sur son cabinet et son administration.
En marge des questions au gouvernement, le patron des sénateurs Renaissance, François Patriat s’est exprimé au micro de Public Sénat au sujet de la secrétaire d’Etat, empêtrée dans l’affaire des fonds Marianne. Il a affirmé son soutien à Marlène Schiappa.
Après l’audition de Marlène Schiappa devant la commission d’enquête sénatoriale sur le “fonds Marianne” qu’elle a lancé lorsqu’elle était ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur en 2021, les sénateurs réagissent. Pour le socialiste Rachid Temal, la désormais secrétaire d’Etat n’a pas assumé ses responsabilités. Le centriste Jean-Michel Arnaud estime lui que cette affaire illustre le bon fonctionnement des “contre-pouvoirs” en France.