Société

Attentat contre Charlie Hebdo : pourquoi le dessin de presse est de plus en plus menacé 

Dix ans après les attentats de Charlie Hebdo, le dessin de presse, symbole de la liberté d’expression, est toujours une cible de choix pour les censeurs de tous bords. Publicsenat.fr a recueilli les témoignages de deux dessinateurs de presse, membre du collectif « Cartooning for Peace ».

Lire l’article

Nos derniers articles

Budget 2025 : les socialistes réclament une « négociation » et des « avancées »
5min

Économie

Budget 2025 : les socialistes brandissent toujours la menace de la censure

François Bayrou et son équipe préparent leur survie dès maintenant. Deux semaines après sa formation, le nouveau gouvernement s’attelle à l’une des urgences de ce début d’année : doter la France d’un budget pour 2025. Et pour y parvenir, il lui faudra éviter de connaître le même sort que le gouvernement Barnier, tombé en pleine discussion budgétaire sur une motion de censure le 4 décembre dernier. Les ministres de l’Économie et des Comptes publics entament ce lundi une série de consultations avec les principaux partis politiques et les groupes parlementaires, dans l’espoir d’aboutir à des accords avec un nombre suffisant de parlementaires, ou à défaut, des assurances de ne pas être censurés cet hiver. Une série de rencontres qui rappellent le « dialogue » que souhaitait favoriser Michel Barnier cet automne dans le cadre des débats budgétaires. Cette série d’entrevues à Bercy doit s’étendre jusqu’au 14 janvier, date de la déclaration de politique générale de François Bayrou. « Plus de perspectives d’un dialogue fécond avec les partis de gauche qu’avec le RN », selon le ministre de l’Économie Cette fois, les nouveaux ministres misent leurs espoirs sur les parlementaires de gauche. « Je pense, alors que la semaine commence, qu’il y a plus de perspectives d’un dialogue fécond avec les partis de gauche qu’avec le Rassemblement national », a confié ce mardi matin sur France Inter le ministre de l’Economie Éric Lombard. Premiers à être reçus ce matin au ministère de l’Économie, les députés du groupe MoDem, le parti du Premier ministre, ont jugé eux aussi que des « compromis » étaient possibles, en citant notamment les socialistes sur la question de la « justice fiscale et sociale ». Pour réduire la période d’incertitude pour les ménages et les acteurs économiques, le gouvernement compte repartir des textes laissés en instance. Lorsque la motion de censure avait été votée, le Sénat n’avait pas achevé le volet dépenses du projet de loi de finances. La nouvelle ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, souligne ce lundi dans les colonnes du Parisien qu’il faudra « tenir compte » des éléments qui ont provoqué la censure, et donc, « amender sensiblement le budget ». « Cela sera un budget différent de celui qui a été rejeté par l’Assemblée nationale », s’est engagée l’ancienne députée Renaissance, promettant en particulier de « lutter activement contre les systèmes de suroptimisation fiscale et de fraude ». Les socialistes n’excluent pas de voter une motion de censure À la sortie d’un entretien de près de deux heures, les responsables socialistes ont soufflé le chaud et le froid et ont demandé une prolongation des échanges, d’ici au discours de politique générale. « Nous voulons une négociation, avec chacun qui fait des pas », a notamment exigé le premier secrétaire Olivier Faure. Et de mettre en garde : « Nous avons rappelé que nous n’étions pas prêts à nous vendre et que s’il n’y avait pas des concessions remarquables pour les Françaises et les Français, nous étions prêts à nouveau à prendre nos responsabilités y compris par la censure. » « Nous ne le souhaitons pas », a néanmoins précisé la délégation socialiste, qui préfère obtenir des « avancées ». Si une motion de censure était déposée dans la foulée de la déclaration de politique générale, les députés de Boris Vallaud se prononceraient alors « en fonction des réponses accordées ». Interrogé sur les déclarations du gouvernement relatives à la lutte contre l’optimisation fiscale, le député Boris Vallaud a indiqué qu’il fallait « aller au-delà de ce qui a été annoncé ». « Une proposition de modification, d’évolution de la réforme de la retraite » Le PS attend d’ailleurs des changements de pied qui vont bien au-delà du projet de loi de finances. « Vous avez compris que nous ne serons pas les supplétifs du gouvernement », a prévu son homologue au Sénat, Patrick Kanner. « Il y a eu une proposition de modification, d’évolution de la réforme de la retraite », s’est félicité le sénateur du Nord, qui en fait un « chantier prioritaire ». Le 19 décembre, face aux représentants des principaux partis du pays, le Premier ministre avait déjà proposé de « reprendre sans suspendre » la réforme des retraites, avec des « solutions nouvelles » d’ici septembre. Rien de nouveau en trois semaines, mais les socialistes semblent déjà se satisfaire que le sujet soit évoqué par le gouvernement. « La ministre de Montchalin n’a pas été dans les détails, mais manifestement la pression que nous avons mise depuis le début, sur ce dossier, fait bouger les lignes au sein du gouvernement », observe Patrick Kanner. Le gouvernement va recevoir, tout au long des prochains jours, les autres formations politiques, pour dessiner des terrains d’entente sur un budget qui pourrait être moins dur que la copie initiale déposée en octobre. Le ministre de l’Économie Éric Lombard vise un effort « autour de 50 milliards d’euros », soit dix de moins que ce que prévoyait son prédécesseur Antoine Armand. Bercy viserait alors un déficit public compris entre 5 et 5,5 % du PIB, contre 5 % dans le budget initial présenté cet automne. En parallèle, Catherine Vautrin (Travail et Santé) et Amélie de Montchalin, accompagnées de trois autres ministres, vont recevoir à partir de ce mardi les présidents des groupes parlementaires pour tenter de « coconstruire » le budget 2025 de la Sécurité sociale (PLFSS), sur lequel avait été déposé la motion de censure.

Le

Commemoration de l’attentat de Charlie Hebdo
6min

Société

Attentat de Charlie Hebdo: liberté d'expression, que dit la loi ?

Dix ans se sont écoulés depuis l’attentat de Charlie Hebdo qui a causé la mort de 12 personnes à l’intérieur et aux abords de la rédaction du journal satirique. Les terroristes, les frères Kouachi, avaient ciblé l’hebdomadaire en raison de la publication de caricatures du prophète Mahomet.

Le

Mamoudzou :   Francois Bayrou at the Mayotte departmental council
7min

Politique

Vers une nouvelle réforme du droit du sol à Mayotte : « Si l’on ne s’occupe pas de ça, nous ne pourrons pas reconstruire l’archipel »

Dans une tribune publiée ce week-end, trois ministres du gouvernement de François Bayrou s’engagent à présenter des mesures de lutte contre l’immigration illégale à Mayotte, dans la foulée du projet de loi spécial attendu pour la reconstruction de l’archipel. Co-auteur d’un rapport sénatorial sur l’insécurité dans l’île, le sénateur Les Indépendants Alain Marc évoque auprès de Public Sénat la nécessité d’adapter la Constitution au contexte local.

Le

Illustration Bercy
6min

Politique

Consultations à Bercy : « Le déficit envisagé par le gouvernement est de 5,4 % ou 5,5 % », selon le rapporteur général du budget au Sénat

A quelques jours de la déclaration de politique générale le 14 janvier, le ministère de l’économie et des finances organise des consultations avec les différents groupes parlementaires représentés au Parlement. Malgré cela, les compromis sur le budget et les équilibres financiers devraient être difficiles à trouver.

Le

Trump SpaceX
5min

Politique

Ingérences politiques d’Elon Musk : « Il a l’impression d’être à la tête d’une forme d’Internationale de l’extrême droite »

Après avoir apporté son soutien à l’extrême-droite allemande, le milliardaire et propriétaire de X, Elon Musk s’affirme progressivement comme un porte-parole majeur de l’extrême-droite mondiale. En agissant durant les périodes de tensions sociales ou d’élection, Elon Musk fait planer un risque de déstabilisation des démocraties européennes.

Le

Paris: New Year’s greetings from French President Emmanuel Macron
5min

Politique

Sur quels sujets Emmanuel Macron pourrait-il organiser un référendum ?

Alors qu’Emmanuel Macron a une nouvelle fois évoqué la possibilité d’organiser un référendum sur 2025, plusieurs sujets pourraient faire l’objet d’une consultation. Néanmoins, le recours à l’article 11 écarte certaines thématiques majeures comme l’immigration.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives Nigerian President Bola Tinubu
7min

International

« L’accélération de son programme nucléaire nous amène tout près du point de rupture » : l’Iran, « principal défi sécuritaire » pour la France au Moyen-Orient, selon Emmanuel Macron

Iran, Israël, bande de Gaza, Liban, Syrie… Emmanuel Macron a détaillé ce lundi devant les ambassadeurs les positions françaises sur les grands enjeux internationaux en cours au Proche et au Moyen-Orient. Le président de la République a notamment pointé du doigt le rôle de Téhéran dans les différentes crises en cours dans la région. « L’Iran est aujourd’hui un risque si nous le laissons hors du cadre », estime-t-il.

Le

ALGERIA-ALGIERS-FRANCE-PRESIDENT-VISIT
6min

International

Tensions entre la France et l’Algérie : « Nous sommes dans la plus grave crise de ces dernières années »

Boualem Sansal, influenceurs algériens arrêtés, Sahara occidental… Depuis l’été dernier, les troubles diplomatiques entre Paris et Alger n’en finissent pas. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, émet des « doutes » sur la volonté de l’Algérie de respecter la feuille de route concernant les relations bilatérales.

Le

Hemicycle Sénat
4min

Parlementaire

Budget, Mayotte, agriculture : quels textes au Parlement début 2025 ? 

La chute du gouvernement de Michel Barnier le 4 décembre 2024 a mis un terme à l’examen du budget au Sénat et a suspendu le calendrier parlementaire. Maintenant que la France dispose d’un nouveau gouvernement, un agenda se dessine. Quels textes seront examinés par le Sénat début 2025 ?

Le

comaneci
5min

Culture

Nadia Comaneci, jeune femme éprise de gymnastique et de liberté

Gymnaste prodige, elle est rentrée dans l’histoire en obtenant pour la première fois un 10 aux barres asymétriques, lors des Jeux Olympiques de Montréal, en 1976. Puis une seconde fois, en prenant la fuite pour les États-Unis, pour échapper à l’une des dernières dictatures d’Europe de l’Est, la Roumanie. Dans le documentaire diffusé par Public Sénat « Nadia Comaneci, la gymnaste et le dictateur » réalisé par Pola Rapaport, l’athlète se raconte. Sa carrière de gymnaste, son adolescence sous Ceausescu, les conditions de sa fuite. Un récit intimiste, qui brosse le portrait d’une jeune femme éprise de gymnastique et de liberté.

Le

François Bayrou Premier ministre

François Bayrou Premier ministre

Après la censure du gouvernement Barnier votée le 4 décembre, la nomination du nouveau Premier ministre était très attendue. Emmanuel Macron a finalement choisi son allié de la première heure, le patron du Modem et maire de Pau, François Bayrou. Retrouvez ici tous nos articles.

Paris, Matignon : minute of silence
5min

Politique

Gouvernement Bayrou : « Il y a une forme d’impasse stratégique », juge le constitutionnaliste Benjamin Morel

Alors que le gouvernement de François Bayrou doit être annoncé à 18h30, les principales interrogations concernent la durée de vie de cette future équipe. En effet, le Premier ministre s’appuie sur le même socle politique que son prédécesseur et souhaite reprendre les travaux de Michel Barnier sur le budget. Pour le même résultat ? Entretien avec Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas.

Le

Dans les Alpes-Maritimes, un afflux de migrants mineurs pèse sur le département
4min

Politique

Retraites : « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », dénonce Ian Brossat

C’est le signe d’ouverture vers la gauche qu’on retient de la réunion, ce jeudi 19 décembre, entre les différents représentants des partis politiques (hors Rassemblement national et La France insoumise) et François Bayrou. Le nouveau Premier ministre propose de remettre en débat la réforme des retraites, pour aboutir à un nouveau compromis avec les partenaires sociaux d’ici septembre. Sans nouvel accord, c’est la réforme adoptée en 2023 qui continuerait à s’appliquer. « Lorsque François Bayrou met tous les représentants de partis et de groupes autour de la table, je pense qu’il envoie un signal d’ouverture qui va le légitimer. Il est conscient de la situation politique inédite et il tend des mains », salue la députée Renaissance Eléonore Caroit, sur le plateau de Parlement Hebdo, au lendemain de la rencontre. « Au lieu d’avoir cette posture de contestation permanente, travaillons ensemble ! » « La première des choses, c’est de suspendre l’application de cette réforme, pour permettre aux 50 000 salariés qui devaient partir en retraite et qui en ont été empêchés cette année de pouvoir le faire », rétorque le sénateur communiste Ian Brossat. Une position partagée par l’ensemble des partis de gauche, à la sortie de la rencontre à Matignon la veille. Tous attendent davantage de compromis de la part du Premier ministre, avant de s’engager à ne pas le censurer. « Pour l’instant, il n’y a absolument rien qui garantisse à François Bayrou d’échapper à une motion de censure, parce que tout ce qu’il dit va dans le sens d’une perpétuation des politiques macronistes menées depuis 7 ans », fustige le sénateur communiste. Une position que dénonce vivement la députée Renaissance : « S’il faut revenir sur cette réforme, s’il y a des choses à améliorer, je suis tout à fait prête à ce qu’on en discute. Mais je pense qu’il faut qu’on arrête de polariser le débat. Au lieu d’avoir cette posture, cette attitude de renfermement et de contestation permanente, travaillons ensemble ! » Ian Brossat dénonce un « déni de démocratie » Ce n’est pas la première fois que le débat des retraites revient sur la table ces derniers mois. À la fin du mois de novembre, La France insoumise avait profité de sa niche parlementaire à l’Assemblée pour introduire une proposition de loi visant à abroger la réforme. Après des débats houleux, le texte n’avait pas pu être voté en raison du trop grand nombre d’amendements déposés par les groupes de la droite et du centre. « Lorsqu’ils ont eu la possibilité de voter aux dernières élections, les Français ont massivement soutenu des partis politiques qui s’engageaient à abroger la réforme. Quand ce sujet a, à nouveau, été débattu à l’Assemblée, les députés macronistes ont pratiqué l’obstruction pour éviter le vote d’une loi d’abrogation », dénonce Ian Brossat. « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », ajoute-t-il, dénonçant un « déni de démocratie ». Une expression qui ne passe pas pour Eléonore Caroit. « C’est une réforme dont l’examen a pris trois semaines, vous pensez qu’elle aurait pu être abrogée dans une niche parlementaire ? C’est fantaisiste », fustige la députée. De son côté, François Bayrou a répété sur le plateau de France 2 après la rencontre à Matignon, qu’il était ouvert à une autre solution que le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans pour financer le système des retraites. Le nouveau Premier ministre a notamment rappelé qu’il avait été « un militant de la retraite à points ».

Le

Politique

Mamoudzou :   Francois Bayrou at the Mayotte departmental council
7min

Politique

Vers une nouvelle réforme du droit du sol à Mayotte : « Si l’on ne s’occupe pas de ça, nous ne pourrons pas reconstruire l’archipel »

Dans une tribune publiée ce week-end, trois ministres du gouvernement de François Bayrou s’engagent à présenter des mesures de lutte contre l’immigration illégale à Mayotte, dans la foulée du projet de loi spécial attendu pour la reconstruction de l’archipel. Co-auteur d’un rapport sénatorial sur l’insécurité dans l’île, le sénateur Les Indépendants Alain Marc évoque auprès de Public Sénat la nécessité d’adapter la Constitution au contexte local.

Le

Trump SpaceX
5min

Politique

Ingérences politiques d’Elon Musk : « Il a l’impression d’être à la tête d’une forme d’Internationale de l’extrême droite »

Après avoir apporté son soutien à l’extrême-droite allemande, le milliardaire et propriétaire de X, Elon Musk s’affirme progressivement comme un porte-parole majeur de l’extrême-droite mondiale. En agissant durant les périodes de tensions sociales ou d’élection, Elon Musk fait planer un risque de déstabilisation des démocraties européennes.

Le

L’info parlementaire tous les matins dans votre boîte mail !

Je m’inscris