Mardi 23 juillet, Emmanuel Macron a donné sa première longue interview télévisée depuis la dissolution et les législatives. L’occasion pour le président de la République de livrer son analyse du scrutin, de temporiser et de refuser net la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon. Analyse de cette prestation avec l’expert en communication Philippe Moreau-Chevrolet.
Emmanuel Macron (310)
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Emmanuel Macron a affirmé mardi qu'il n'avait pas l'intention de nommer de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques, « mi-août », et a balayé la candidature surprise de Lucie Castets avancée par la gauche pour Matignon, appelant les forces du front républicain anti-RN à s'unir.
Jeux Olympiques : Emmanuel Macron appelle à une « trêve politique »
En marge d’une visite du Village olympique, le président de la République a appelé à une « trêve politique » le temps des jeux. Une déclaration vécue comme une provocation à gauche.
Les parlementaires LR devraient présenter en début de semaine le contenu de leur « pacte législatif ». La ligne défendue par Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, et Laurent Wauquiez, à la tête du groupe à l’Assemblée nationale, est celle d’une totale indépendance vis-à-vis des macronistes. Mais quelques élus estiment que le contexte politique invite à laisser de côté le principe des majorités de circonstance pour envisager un accord plus global avec le camp présidentiel.
Le Premier ministre souhaite ouvrir des discussions avec les groupes politiques « autour de projets et d'actions au service des Françaises et des Français ». Si à ce stade, un élargissement du courant présidentiel vers la gauche semble difficilement envisageable, la droite, en revanche, tenterait de négocier auprès des macronistes certains postes clés à l’Assemblée nationale.
Loi immigration : ce que contiennent les décrets publiés par le gouvernement avant sa démission
Publiés ces derniers jours, une dizaine de décrets vont permettre la mise en application de plusieurs dispositifs de la loi immigration, adoptée en décembre dernier. Notamment la réduction du délai d’application des obligations de quitter le territoire (OQTF) ou encore la création d’un contrat sur le respect « des principes de la République », désormais associé à chaque demande de séjour.
Emmanuel Macron a accepté la démission de Gabriel Attal et de son gouvernement
Plus d’une semaine après le second tour des législatives anticipées, le chef de l’Etat a accepté la démission de son Premier ministre et du gouvernement. Néanmoins, l’exécutif devrait rester en place plusieurs semaines pour gérer les affaires courantes, du moins jusqu’à ce qu’une majorité en mesure de gouverner ne parvienne à se forme à l’Assemblée nationale.
Face à une Assemblée nationale privée de majorité, quel sera le rôle du Sénat ?
Devant une Assemblée nationale potentiellement paralysée par le tripartisme, le Sénat s’affirme comme un pôle de stabilité parlementaire, même s’il ne peut, à lui seul, conduire le processus législatif à son terme. Par ailleurs, ses missions de contrôle pourraient être utilisées par la majorité sénatoriale comme le poil à gratter du prochain exécutif.
Dans une tribune publiée chez nos confrères du Monde, Sylvie Salles et Jean-Jacques Urvoas dénoncent l’effacement du Parlement depuis 7 ans, en dépit de deux dernières années marquées par un contexte de majorité relative. « En optant en permanence pour une optimisation extensive des mécanismes au détriment des contre-pouvoirs et au bénéfice de l’exécutif, est née une habitude délétère en ce qu’elle banalise la perte du sens constitutionnel », étrillent les deux auteurs.
Invité de la matinale de Public Sénat, le ministre délégué chargé de l’Europe, Jean-Noël Barrot a tenu la ligne du bloc central, plaidant pour une coalition des modérés. Une idée appuyée par Emmanuel Macron dans une lettre adressée aux Français.
Gérard Larcher appellera à « censurer » un gouvernement issu du Nouveau Front populaire
Le président du Sénat appelle à laisser passer la période estivale avant la formation d’un nouveau gouvernement. Farouchement opposé à une arrivée au pouvoir du bloc de gauche, il s’est lui-même exclu d'une éventuelle nomination à Matignon, rumeur agitée depuis plusieurs jours comme possible porte de sortie face à l’absence de majorité claire à l’Assemblée nationale.
Pour le sénateur socialiste, la lettre d’Emmanuel Macron adressée aux Français après les législatives « abime la démocratie ». Rachid Temal appelle le président de la République à « reconnaitre les résultats des élections ».