Loin de se dérouler dans un microcosme franco-français, la bataille politique pour les élections législatives se joue sur un terrain international miné, où la France est appelée à prendre position et à s’y tenir. Petit aperçu des programmes des principaux partis en matière de politique étrangère.
Elections législatives 2024 (324)
A l'issue des élections européennes dimanche 9 juin 2024 marquées par la débâcle de la majorité présidentielle et la victoire historique du RN, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale. Des élections législatives anticipées ont eu lieu les 30 juin et 7 juillet. A l'issue des résultats, la France se retrouve dans une situation inédite avec une Assemblée, sans majorité absolue, divisée en 3 blocs et le spectre d'un pays ingouvernable. Retrouvez ici tous nos articles.
Un gouvernement RN peut-il paralyser le Conseil des ministres de l’Union européenne ?
Des parlementaires redoutent le spectre d’une minorité de blocage au Conseil, dans l’hypothèse d’un gouvernement dirigé par le Rassemblement national, et allié à d’autres pays dirigés par des formations de droite radicale ou eurosceptiques. Plusieurs spécialistes estiment que ce scénario n’est pas le plus probable, et parient plutôt sur une perte d’influence.
L’enquête électorale menée par Ipsos pour Le Monde donne le Rassemblement national en tête avec 36 % des intentions de vote. Le scrutin reste toutefois marqué par quelques incertitudes, sur le vote des sympathisants de droite ou encore sur l’adhésion des électeurs socialistes au Nouveau Front populaire.
Législatives : face au RN, le « ni ni » va-t-il supplanter le barrage républicain ?
A trois jours du premier tour des élections législatives, la gauche tend la main à la majorité sortante et à la droite républicaine pour s’engager en faveur d’un « désistement républicain » en cas de triangulaire dimanche soir. Un appel qui pour l’instant sonne dans le vide au sein de la majorité sortante.
À quelques jours du premier tour des législatives anticipées, Public Sénat fait le tour des reculs programmatiques opérés par le Rassemblement national. En réponse aux attaques de ses adversaires, et face aux incertitudes économiques, le parti de Marine Le Pen est revenu sur la portée de différentes mesures, pour certaines portées depuis plusieurs campagnes électorales.
Deux millions de procurations : vers une participation record aux législatives ?
Depuis le 10 juin, le ministère de l’Intérieur a comptabilisé plus de 2 millions de procurations pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains. C’est l’un des signes de la forte participation attendue pour ce scrutin.
En livrant son interprétation de la Constitution dans un entretien au Télégramme, Marine Le Pen renvoie le rôle de chef des armées à un « titre honorifique ». Des déclarations ouvrant un débat sur le domaine réservé du Président de la République et sa marge de manœuvre dans le cadre d’une cohabitation.
Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, est revenu sur la situation au sein de LR tout en évoquant la refondation de son parti. Le sénateur de Vendée déplore le tripartisme qui domine désormais dans la vie politique et souhaite le retour d’une droite libérale sur l’économie et ferme sur les sujets régaliens.
En marge de la bataille juridique qui oppose les barons LR à Éric Ciotti, qui entend conserver la présidence du parti malgré son ralliement au Rassemblement national, des candidats de droite aux législatives ont fait le choix de se dépouiller de l’étiquette LR, pour se tourner vers les micro-partis de certaines figures de droite, comme David Lisnard, Valérie Pécresse ou encore d’Aurélien Pradié, qui vient de quitter LR.
Alors que le Sénat prend un poids politique de plus en plus important depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, les élections législatives les 30 juin et 7 juillet pourraient accroître cette influence.
Le sénateur communiste des Hauts-de-Seine, Pierre Ouzoulias, aimerait qu’Emmanuel Macron prenne l’engagement de ne pas gouverner avec l’extrême droite.
Au lendemain d’une réunion en visio entre les cadres de la majorité et le chef de l’Etat pour définir la stratégie à adopter entre les deux tours des législatives, l’un des participants, le président de l’UDI assure qu’il n’y a pas d’autre stratégie autre que celle qui doit prévaloir au premier tour : « Privilégier le vote en faveur des candidats Ensemble pour la République ».