Dans la foulée de la publication du rapport du Sénat sur le déficit, quatre anciens membres du gouvernement, parmi lesquels, Bruno Le Maire ont dénoncé « un réquisitoire d’opposants politiques, truffé de mensonges ». Le président socialiste de la commission des finances, Claude Raynal leur répond.
Bruno Le Maire (44)
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Une défense en rang serré de Bruno Le Maire, Gabriel Attal, Elisabeth Borne et Thomas Cazenave. Un brief a été organisé au dernier moment pour dénoncer les conclusions au vitriol du rapport d’information du Sénat sur le déficit. « Ce n’est pas un rapport, c’est un réquisitoire d’opposants politiques, truffé de mensonges, d’approximations et d’affirmations spécieuses », attaque l’ex-ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. « Il faut qu’on garde nos nerfs », répond le sénateur Jean-François Husson, « plutôt que s’engager dans des polémiques ».
Les conclusions du rapport d’information du Sénat sur le dérapage du déficit public sont sans appel : « Irresponsabilité budgétaire », « double discours », « un attentisme et une inaction dommageables », « mystification », « sentiment général d’irresponsabilité et de déni collectif »… Les mots sont durs pour les gouvernements précédents.
Pour le président (PS) de la commission des finances, en faisant preuve de solidarité avec l’exécutif, l’ancien ministre de l’Économie et des Finances endosse sa responsabilité sur la dégradation des finances publiques. Le sénateur considère également qu’il est « extrêmement grave » d’avoir repoussé les décisions dures, « pour des raisons de nature purement politicienne », dues aux élections européennes.
L’ancien ministre de l’Économie et des Finances était entendu ce jeudi matin par la commission des finances du Sénat. Après des mois de dégradation de l’estimation du déficit 2024, les sénateurs voulaient savoir les éléments dont disposait alors le gouvernement. Retrouvez les temps forts de l’audition de Bruno Le Maire via ce live.
L’ancien ministre de l'Économie et des Finances sera auditionné au Sénat jeudi, dans le cadre d’une mission d'information sur l’aggravation du déficit public, à plus de 6% du PIB d’ici la fin de l’année. Les ex-Premiers ministres Gabriel Attal et Élisabeth Borne seront également interrogés dans les prochains jours par la Chambre haute.
À l’heure du bilan, Bruno Le Maire laisse un souvenir amer au Sénat
Face aux députés le 9 septembre, le ministre de l’Économie et des Finances a sans doute répondu à sa dernière convocation du Parlement. Au Sénat, le style et le bilan comptable général du ministre recueillent peu de louanges.
Malgré l’annonce d’un budget stable en volume, le gouvernement prévoit plusieurs arbitrages entre les différents postes budgétaires. Les crédits alloués pour la mission « Travail et emploi » doivent diminuer de trois milliards d’euros. Loin du « budget réversible » annoncé par Matignon estime le rapporteur général du budget au Sénat.
En 2035, la vente de véhicules thermiques neufs sera interdite dans l’Union européenne. Une mesure à laquelle le ministre de l’Économie a renouvelé son soutien devant les sénateurs, profitant de son audition pour tacler le Rassemblement national qui s’y oppose dans le cadre des élections européennes.
Note de l'agence S&P : quelles conséquences pour la France ?
Après les agences de notation Fitch et Moody’s en avril, c’est au tour de Standard & Poor’s Global Ratings (S&P) de rendre, ce vendredi, son verdict sur la dette française. Contrairement aux deux premières, S&P pourrait rétrograder la note de la France.
Au cours d’une audition fleuve au Sénat, parfois électrique, le ministre de l’Économie et des Finances a dû s’expliquer sur la dégradation brutale des comptes publics fin 2023. Assurant avoir pris les bonnes décisions au bon moment, le maître de Bercy se dit toutefois prêt à transmettre des notes confidentielles de ses services aux commissions des finances.
Après presque trois heures d’échanges tendus avec les sénateurs, le ministre de l’Économie a concédé « des erreurs » et affirme vouloir instaurer davantage de transparence avec le Parlement. Des annonces bien accueillies par le président de la commission des finances Claude Raynal.