Deux mois après le mouvement de révolte des agriculteurs, Marc Fesneau a rappelé au Congrès de la FNSEA l’objectif du gouvernement de permettre à la France « de retrouver sa souveraineté alimentaire ». Pour ce faire, le ministre mise sur la loi d’orientation agricole qui sera présentée en Conseil des ministres mercredi prochain. Un texte qui soulève pourtant bien peu d’enthousiasme de part et d’autre de l’hémicycle au Sénat.
Le 19 mars, la proposition de loi visant à garantir un mode de calcul juste et équitable des pensions de retraite de base des travailleurs non-salariés des professions agricoles déposée par Philippe Mouiller, président de la commission des affaires sociales du Sénat, a été adoptée. Dans l’objectif « d’apporter une réponse concrète à la détresse du monde agricole », le texte envisage notamment un calcul des pensions de retraites par points sur la base des 25 meilleures années, à compter de 2026.
Examinée en Commission des affaires sociales ce mercredi 14 mars, la proposition de loi « visant à garantir un mode de calcul juste et équitable des pensions de retraite de base des travailleurs non-salariés des professions agricoles », sera présentée dans l’hémicycle mardi 19 mars prochain. Objectif de la réforme ? « Apporter une réponse concrète à la détresse du monde agricole », en prévoyant notamment le calcul des pensions sur la base des 25 meilleures années à partir de 2026.
Numéro deux du parti Les Républicains pour les élections européennes, Céline Imart prône une agriculture productiviste et une simplification des normes pour tenter de sortir le secteur agricole du marasme.
Face à la volonté affichée du gouvernement d'assouplir les normes dans un prochain plan Ecophyto, Olivier Faure insiste sur l'importance de la santé des Français et des agriculteurs
La ministre déléguée à l’Agriculture et à la Souveraineté alimentaire dénonce la démagogie du discours du Rassemblement national concernant la détresse rencontrée par les agriculteurs. Un discours qui installe le duel entre la majorité présidentielle et le parti d’extrême droite en vue des élections européennes.
Temps fort de la vie politique, le Salon international de l’agriculture est aussi un terrain favorable aux accrochages, avec des élus et responsables politiques à portée d’engueulade. Le tout sous l’objectif des caméras. Dans un contexte de remobilisation du monde agricole, la 60e édition du « SIA » s’annonce sous haute tension. Retour sur les incidents et autres bousculades qui ont marqué ses allées ces dernières années.
Après l’avoir envisagée, l’Élysée a fait marche arrière sur la venue de l’organisation des Soulèvements de la Terre au grand débat que le président animera au Salon de l’agriculture. Avant de finalement plaider une « erreur » lors d’une communication faite avec les journalistes. Au Sénat, c’est la consternation, la droite ciblant l’Élysée, et d’autres parlementaires, plus à gauche la FNSEA.
Visant « un échange direct et franc », l’Elysée explique que le chef de l’Etat va débattre samedi avec « l’ensemble des acteurs » qui « pourront donner leurs points de vue, faire des propositions, confronter des idées ». Les Soulèvements de la terre ont été invités, comme Michel Edouard Leclerc.
À l’approche du Salon de l’agriculture, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures « pour mieux organiser les relations entre l’Office français de la biodiversité et les agriculteurs ». Au Sénat, si pour certains le gouvernement ne va pas assez loin, pour d’autres il risque de mettre en danger les agents de l’OFB.
En campagne pour les élections européennes avec sa liste de l’Alliance rurale, le président de la fédération nationale des chasseurs formule plusieurs propositions pour sortir de la crise agricole. Willy Schraen pointe du doigt un « dogme punitif » écologiste, qui écrase les agriculteurs sous les normes.
Le terme revient souvent dans la crise agricole. Les « clauses » et « mesures miroirs », qu’exigent les agriculteurs, sont un moyen d’éviter une concurrence déloyale. L’idée est d’imposer aux pays tiers les mêmes normes environnementales que celles exigées en France et en Europe aux agriculteurs. Si le gouvernement affiche son volontarisme, leur mise en œuvre est complexe et semée d’embûches…