Au lendemain des résultats du second tour de l’élection présidentielle, les tractations pour les élections législatives vont déjà bon train. À l’extrême-droite, une perspective d’accord entre le RN et Reconquête !, le parti d’Éric Zemmour, semble de moins en moins probable.
A peine réélu, Emmanuel Macron a besoin d’une majorité pour gouverner et ne pas avoir les poings liés. Le scrutin de juin s’annonce crucial à cet égard. « Le Président aura un œil attentif » racontent les parlementaires LREM, au point d’éplucher personnellement la liste pour les investitures. La place des alliés Modem et Horizons va compliquer les choses. « Il y aura un peu de cuisine, mais je pense que le plat sera beau », espère le député LREM Roland Lescure.
La prochaine bataille électorale concerne les législatives : les 12 et 19 juin prochains, les Français inscrits sur les listes électorales votent pour les députés siégeant à la chambre basse du Parlement. L’organisation de ces élections suit des règles bien particulières. On vous explique.
Dimanche 24 avril, Emmanuel Macron a été réélu avec 58,5 % des suffrages exprimés contre 41,5 % pour la candidate d’extrême-droite Marine Le Pen. Dans un pays plus fracturé que jamais, le Président doit maintenant s’attaquer à la suite, notamment les législatives que l’opposition souhaite remporter. Mais avant cette échéance, d’autres étapes l’attendent.
Au premier tour de l’élection présidentielle 2022, les territoires d’Outre-Mer avaient massivement choisi le candidat d’extrême-gauche, Jean-Luc Mélenchon. Pour le second tour du scrutin, les électeurs des départements et territoires ultramarins ont voté en faveur de la députée du Pas-de-Calais. A l’exception de la Nouvelle-Calédonie, de l’archipel polynésien et des îles de Wallis et Futuna, Marine Le Pen devance Emmanuel Macron dans les Antilles, en Guyane, à Saint-Pierre et Miquelon, à la Réunion et à Mayotte. Un changement électoral radical en cinq ans.
Après la réélection d’Emmanuel Macron, les marcheurs se félicitent d’une victoire plus large qu’attendue, à l’instar de la ministre de la transition écologique Barbara Pompili, qui pense déjà à la suite, à savoir les législatives.
Pour le député Insoumis la réélection du président sortant, Emmanuel Macron n’est pas un choix politique définitif pour le pays. Dans son intervention, Jean-Luc Mélenchon a invité ses militants à repartir en campagne pour battre « Monsieur Macron » et « changer de cap » en élisant une majorité de députés de la nouvelle Union Populaire lors des élections législatives de juin.
Dimanche 24 avril, la candidate d’extrême droite Marine Le Pen a recueilli 41,8 % des suffrages exprimés, au second tour de la présidentielle. Le plus haut score jamais obtenu, en France, par le Rassemblement National (anciennement Front National). Loin de s’avouer vaincus, les soutiens de Marine Le Pen ont maintenant dans le viseur les législatives, à l’instar du maire de Fréjus, David Rachline.
« Jamais je n’abandonnerai les Français » : c’est par ces mots que Marine Le Pen conclut son discours ce dimanche 24 avril peu avant 20h20. Battue au second tour de l’élection présidentielle avec 41,2% des voix selon l’estimation Ipsos Sopra Steria / France 2 / France Inter / Public Sénat / LCP-AN, la candidate RN fustige son adversaire, le mode de scrutin qui « fausse la représentativité parlementaire » et désigne son parti comme « véritable opposition ».
Selon notre sondage Ipsos-Sopra Steria pour Radio France, France Télévision, Public Sénat et LCP, plus de la moitié des Français ne souhaitent pas accorder à Emmanuel Macron une majorité aux prochaines élections législatives. 56% veulent voir les principaux partis de gauche former une alliance et qu’ils présentent des candidats communs dans les circonscriptions.
Réélu avec 58,8 % des voix selon notre sondage Ipsos-Sopra Steria, le Président-candidat remporte l’élection présidentielle face à Marine Le Pen, au terme d’une campagne qui laisse un goût d’inachevé et où l’extrême droite n’a jamais été aussi forte. Face à un pays divisé, Emmanuel Macron devra réussir à réconcilier les Français, en se montrant plus à l’écoute, tout en cherchant à mener à bien ses réformes.
Emmanuel Macron est réélu président de la République avec 58,8% des voix selon notre sondage Ipsos-Sopra Steria. Pour la première fois de l’histoire de la Vème République, un président sortant est réélu sans avoir vécu une période de cohabitation.