La France a été placée, avec d’autres pays de l’Union européenne, dans la procédure de déficit excessif de la Commission européenne, car elle a dépassé les seuils de déficit et de dette publics fixés par le Pacte de stabilité et de croissance. Elle doit présenter le 20 septembre au plus tard sa trajectoire budgétaire, alors que le déficit pourrait être plus sévère que prévu. Si elle ne risque pas vraiment de sanctions de l’Union européenne, la France risque de perdre la confiance des marchés.
Depuis la nomination de Michel Barnier à Matignon, certains responsables de gauche et certaines associations dénoncent son vote, en 1981, contre la dépénalisation de l’homosexualité.
Après plusieurs mois d’attente, Emmanuel Macron a nommé le LR Michel Barnier à Matignon. Un Premier ministre qui ne sera pas automatiquement censuré par les députés du Rassemblement national, qui voient en lui un homme « respectueux » de leurs électeurs, et qui a pu porter des mesures dont ils sont proches, notamment sur l’immigration.
Lors d’une conférence de presse organisée par la commission des finances sur la situation économique et budgétaire de la France, le président socialiste de la commission, Claude Raynal, a fermement condamné le retard pris par le gouvernement démissionnaire dans la procédure d’examen du budget pour 2025.
Toujours pas de Premier ministre. Ce matin, l’hypothèse de Xavier Bertrand galopait en tête, après l’appel d’Emmanuel Macron à Bruno Retailleau, Gérard Larcher et Laurent Wauquiez. Mais la promesse de censure du RN a fait perdre de la crédibilité à cette option. Reste alors la possibilité de nommer Bernard Cazeneuve. Une hypothèse testée par le Président, qui a contacté un à un tous les partis du NFP depuis dimanche. L’ancien socialiste pourrait ne pas être censuré par le RN, mais il provoque de sérieux remous au sein du NFP et plus particulièrement du Parti socialiste. Ce dernier doit tenir ce soir un bureau national, pour discuter de la stratégie à tenir. Un moment décisif ?
Les élections du 1er septembre dans deux länder d’Allemagne, en Thuringe et en Saxe, qui ont vu le parti d’extrême-droite dépasser les 30% des voix est une première pour la république fédérale. Analyse avec Paul Maurice, secrétaire général du Cerfa à l’IFRI.
Lors de ses universités d’été, le Parti socialiste a organisé un meeting de dernière minute, en présence de Lucie Castets et de représentants des autres partis du Nouveau Front populaire. Cet événement n’est pas étranger aux débats qui secouent le parti à la rose, dont deux tendances souhaitent prendre leur distance avec l’alliance des partis de gauche. Assez pour faire tanguer le NFP ?
Aux universités d’été du parti socialiste, les désaccords internes sur la stratégie pour Matignon se laissent voir. En apparence, l’ambiance est joviale, mais les débats sont tendus. Si tous les socialistes s’accordent sur les mesures qu’ils veulent voir appliquées par un éventuel gouvernement de gauche, la méthode ne fait pas consensus.
En juillet 2024, d’après les données de la Banque de France, le nombre de défaillances d’entreprises en cumulé sur l’année a dépassé les 63 000. Le cabinet Altares calcule que ce chiffre est au-dessus de la moyenne entre 2000 et 2010, en hausse de 23 %. La tendance la plus forte est observée chez les petites et moyennes entreprises de 50 à 99 salariés : les défaillances augmentent deux fois plus vite. Une situation dont s’est inquiété le président du Medef, Patrick Martin, lundi matin dans une interview au Figaro. Comment comprendre cette situation économique ? Analyse d’Éric Heyer, directeur du département Analyse et prévision de l’OFCE. Que pensez-vous de ces chiffres, faut-il s’en alerter ? Oui et non, il ne faut pas les surinterpréter. Globalement, il était attendu que les défaillances repartent très fort, c’était dans notre scénario. En effet, il y a eu très peu de défaillances d’entreprises pendant la crise covid, c’est ce que l’on appelle la « zombification » de l’économie : on a distribué des prêts garantis par l’Etat (PGE) à tout le monde, massivement. En faisant cela, on a sauvé des entreprises qui auraient dû faire faillite. Ce qui a fait que pendant les quatre ans entre aujourd’hui et la crise, on a eu très peu de défaillances d’entreprises : on en a compté 28 000 en 2020, alors que l’activité s’établissait à -8. Les défaillances d’entreprises, cela dépend aussi de la conjoncture. Durant les quatre ans avant 2019, la croissance était autour d’1,5 et on avait 60 000 défaillances d’entreprises par an. Même aujourd’hui, avec une croissance qui tourne aux alentours de 1, le chiffre des défaillances n’est pas alarmant. On est quasiment dans la situation précovid. Par ailleurs, il est normal que les entreprises les plus petites soient celles qui fassent faillite. Avant de déposer le bilan, on dégraisse, on se sépare de salariés, on réduit la voilure. Il aurait été intéressant de savoir combien de salariés comptaient ces entreprises il y a deux ans. Dans ce chiffre d’aujourd’hui, il y faut donc voir le rattrapage des entreprises qui n’ont pas fait faillite pendant la crise et la croissance qui est molle. Cela arrive maintenant, parce que c’est en ce moment que l’on rembourse les PGE. Ce mur des faillites est annoncé depuis longtemps, mais le gouvernement repoussait le moment de les rembourser. Ils devaient initialement l’être en mars 2021, cela a été décalé en mars 2022, puis après la présidentielle. On cumule ainsi le remboursement des PGE, la hausse des taux d’intérêt, et une croissance faible, notamment sectorielle. Je dirais que ces défaillances vont continuer, parce que le rattrapage n’est pas terminé et parce qu’on ne voit arriver aucune amélioration de la croissance, du point de vue de la construction. On aurait évidemment préféré que ce rattrapage arrive dans un moment où l’activité va bien. Patrick Martin, président du Medef, a dit dans Le Figaro : « La France a battu en juillet le record historique de faillites, avec 5 800 cessations de paiements. Cela n’était jamais arrivé dans l’histoire. Dans certains secteurs, comme le bâtiment, c’est un massacre ! » Êtes-vous d’accord avec lui ? Il faut être plus nuancé, parce que cet épisode fait suite à des records à la baisse dans les défaillances d’entreprises. Pendant la période covid, on aurait dû trier les entreprises à sauver. On n’a pas fait comme cela, parce qu’il y avait une urgence et que c’était très compliqué. On a sauvé tout le monde, mais on savait que c’était une mauvaise allocation de l’argent public. A l’OFCE, on disait qu’il fallait faire attention aux années à venir. Qu’est-ce que ces défaillances signifient pour l’emploi en France ? C’est la question à se poser. Globalement, pendant la période de la crise covid, on a créé de l’emploi par rapport à la croissance. Cela s’est traduit par une baisse de la productivité. Une des raisons à ce phénomène est qu’on a sauvé des entreprises qui n’avaient pas d’activité. Mais quand ces entreprises vont disparaître, des emplois seront également perdus, c’est la face négative de la pièce. La face positive est que la productivité va repartir à la hausse. Aujourd’hui, on entre dans une phase où l’on va retrouver des gains de productivité, le salarié va être gagnant, car son salaire va augmenter. On peut ainsi espérer relancer la croissance par la demande des ménages, qui pourront consommer davantage. Le problème est que ces gains de productivité ont lieu dans un contexte de croissance molle. Le chômage va repartir à la hausse, ce qui risque de susciter un comportement prudent des ménages, c’est-à-dire la hausse de leur épargne, ce qui ralentira la croissance. Il y a un deuxième bémol : ce qui était prévu dans le budget pour 2025 avant la dissolution, c’est une forte austérité budgétaire. Si elle était appliquée, ce qui aurait été gagné d’un côté avec les gains de productivité aurait été perdu de l’autre avec la politique austéritaire, donc le cercle vertueux ne se serait pas enclenché. Quelle est votre analyse sur les perspectives économiques du pays, à la lumière du contexte politique incertain ? Il ne faut pas la surinterpréter. Il est vrai que l’incertitude n’est pas bonne pour l’économie. Dans ce cas, les acteurs économiques sont beaucoup plus prudents : les entreprises font moins d’investissements et d’embauches et les ménages consomment moins et épargnent plus. Mais dans la période, il faut d’abord voir que les investissements étrangers sont peu sensibles à la situation. Les risques que pouvaient constituer pour eux Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ont été écartés, il y a même eu un effet positif des JO, et ces acteurs sont habitués à des incertitudes, dans d’autres pays. En interne, en revanche, les ménages peuvent être un peu plus prudents. Mais j’ai l’impression qu’il ne s’est rien passé sur leur moral. Le chiffre sur la confiance des ménages sorti aujourd’hui, en légère hausse, le prouve.
Le 22 août dernier, une nouvelle loi a été promulguée par le régime taliban en Afghanistan pour « promouvoir la vertu et prévenir le vice » dans la population. 35 articles qui interdisent aux femmes de se maquiller ou de se parfumer. Elles ne peuvent pas faire entendre leur voix en public, et doivent se couvrir complètement le corps en présence d’un homme n’étant pas leur mari. L’ONU a dénoncé un « apartheid de genre » et s’est dit « préoccupé » par cette nouvelle loi. Comment comprendre ce qui se passe en Afghanistan, pays gouverné par les Talibans depuis août 2020 ? Explications avec Mélissa Cornet, spécialiste des questions de genre en Afghanistan.
Les 26 et 27 août ont lieu les universités d’été du Medef, dans un contexte inédit cette année : depuis plus d’un mois, le gouvernement est démissionnaire, et le pays attend qu’Emmanuel Macron nomme un nouveau Premier ministre pour composer son exécutif. Une conjoncture qui jette le pays dans l’incertitude sur le plan politique, institutionnel et économique. Les chefs d’entreprise présents à la Rencontre des Entrepreneurs attendent avec impatience la fin de l’incertitude, alors que leur président souhaite peser davantage dans les décisions publiques.
Elu pour la première fois sénateur en septembre dernier, Pierre-Alain Roiron représente l’Indre-et-Loire au Palais du Luxembourg. Elu local depuis plusieurs années, il raconte à Public Sénat le début de son mandat au Sénat, les événements qui l’ont marqué et les sujets qu’il souhaite porter. Découvrez le premier portrait de notre série d’été sur les nouveaux sénateurs.