Lors d’un débat consacré à la progression de la dette, le ministre du Budget et des Comptes publics Laurent-Saint Martin a estimé que les mesures contenues dans le projet de loi de finances étaient « à la mesure de la situation ». La droite, majoritaire, insiste sur « l’urgence » à redresser la pente, alors que la charge de la dette s’alourdit dangereusement.
Le budget 2025 sera l’occasion pour l’exécutif de rétablir les taxations sur l’électricité au niveau de leur niveau d’avant-crise. Le mouvement était annoncé depuis un an. Mais dans un contexte budgétaire très contraint, et de baisse des prix de marché de l’électricité, Bercy envisage d’aller plus loin. L’hypothèse de travail divise politiquement.
À la recherche d’économies, le gouvernement se penche sur le plafond de prise en charge du salaire par l’Assurance maladie en cas d’arrêt de travail, selon le quotidien les Échos. Ces derniers mois, le gouvernement et la Cour des comptes ont pointé à plusieurs reprises la progression continue des indemnités journalières.
Le cadrage budgétaire proposé par le gouvernement devrait représenter deux points de PIB, un niveau rarement observé au cours de l’histoire récente. Certains observateurs parlent d’un ajustement « inédit ».
En ouverture de sa déclaration de politique générale au Sénat, le Premier ministre a condamné « avec la plus grande fermeté les nouvelles attaques de l’Iran contre Israël ». « Pour nous, pour la France, la sécurité d’Israël n’est pas négociable », a-t-il ajouté.
Le directeur de la Sécurité sociale, Pierre Pribile, auditionné au Sénat ce 2 octobre, n’anticipe pas d’amélioration sur le front du déficit pour l’année 2024. Selon les calculs de ses équipes, il sera « un peu moins bien » mais « pas très loin » de la révision publiée en mai, à 16,6 milliards d’euros.
Les annonces fiscales du Premier ministre à l’Assemblée nationale provoquent déjà des débats au sein du « bloc central ». Au sein de la commission des finances du Sénat, certains se disent « interrogatifs » voire inquiets, en l’absence d’éléments plus précis. Chez les socialistes, plusieurs relèvent une ouverture sur les impôts des grandes entreprises ou des foyers les plus aisés, et attendent désormais les dispositions précises.
Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a fait de la réduction du déficit public son premier engagement. Il avance trois séries de « remèdes » : réduction des dépenses, « efficacité de la dépense publique » et mesures fiscales ciblées.
Le gouvernement devrait présenter officiellement le projet de loi de finances le jeudi 10 octobre, soit avec neuf jours de retard sur le calendrier défini par la loi.
La commission des affaires étrangères du Sénat fait sa rentrée dans un contexte géopolitique encore une fois dramatique. Les affrontements militaires entre Israël et le Hezbollah, mais aussi l’impuissance des diplomaties occidentales à faire retomber la tension, préoccupent les sénateurs.
Plusieurs parlementaires qui travaillent à la Haute assemblée sur les sujets relatifs à la recherche ne cachent pas leurs inquiétudes quant au sort du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dans le budget 2025.
Un rapport remis par le sénateur Xavier Iacovelli (Renaissance) ce 26 septembre, s’interroge sur « l’écart » entre l’évolution prévue des dépenses de santé, et le niveau des augmentations tarifaires annoncées par les complémentaires. Ses calculs aboutissent à des hausses bien moindres. La mission d’information propose en outre des pistes pour contenir les hausses de tarifs à l’avenir.