Avant même d’être lancé, le Conseil national de la refondation risque-t-il d’être déjà mort-né ? Le refus des oppositions de gauche et de droite d’y participer, craignant un contournement du Parlement, met à mal l’ambition d’Emmanuel Macron de mettre en musique sa nouvelle méthode. « Le jour où on les consulte, ils ne veulent pas participer », s’étonne François Patriat, patron des sénateurs macronistes.
Les parlementaires examineront cet automne les textes sur l’assurance chômage, le développement des énergies renouvelables et la sécurité, a expliqué la première ministre à l’issue d’un séminaire gouvernemental. L’année 2023 s’annonce également déjà chargée.
Après avoir mûri sa réflexion cet été, Bruno Retailleau pourrait bien se lancer rapidement dans la course à la présidence des LR. Pour espérer battre Eric Ciotti, il pourra compter sur l’appui des sénateurs de son groupe, qui insistent sur sa capacité de rassemblement. « Il a incontestablement un côté non clivant, non sectaire », salue Roger Karoutchi, qui lui apporte son soutien.
La paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, membre du Giec, est invitée ce mercredi au séminaire gouvernemental pour « sensibiliser » les ministres à la question du réchauffement climatique. « Un gros coup de com’. Mais il va revenir totalement en boomerang », selon Guillaume Gontard, à la tête du groupe écologiste du Sénat.
Le lancement du Conseil national de la refondation, le 8 septembre, se fera sans le président LR du Sénat. Il dénonce « une forme de contournement du Parlement » et un manque « clarté ». Une démarche appuyée par le président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner, pour qui Emmanuel Macron « gagne du temps et amuse la galerie ».
« L’enjeu, c’est de ne pas perdre en compétence » et de permettre aux soldats de s’entraîner sur ces pièces d’artillerie, a expliqué le ministre des Armées, auditionné par le Sénat.
« Un accord, en tout cas une convergence, semble se dessiner entre la plupart des groupes qui siègent à l’Assemblée pour qu’un amendement (sur la déconjugalisation de l’AAH) puisse être présenté et adopté avec le soutien du gouvernement », a affirmé devant le Sénat le ministre du Travail, Olivier Dussopt.
« Chantier de longue haleine », la solidarité à la source va nécessiter du temps pour être mise en œuvre, du fait de sa complexité. « C’est technique, c’est même fastidieux », a affirmé devant les sénateurs le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Mais « nous n’abandonnons pas », assure le membre du gouvernement.
Alors que l’examen du texte sur le pouvoir d’achat commence, le gouvernement se dit prêt à des compromis, notamment « sur la revalorisation du travail et les carburants ». Mais il s’opposera à une dégradation des dépenses publiques, limitant de fait les modifications… Pour la gauche, l’exécutif tend avant tout la main à la droite.
Le 12 juillet, le terrorisme en ligne était à l’ordre du jour du sénat. La proposition de loi en matière de prévention de la diffusion de contenus à caractère terroriste sur internet a été adoptée et modifiée par le Sénat. Ce texte s’inspire du règlement européen de 2021 permettant d’imposer aux plateformes le retrait en une heure de publications aux contenus terroristes. Pour appliquer ces injonctions en France, une loi d’adaptation de la législation nationale au droit européen est requise.
Le rapport de la commission d’enquête des sénateurs Bernard Bonne (LR) et Michelle Meunier (PS) demande que les contrôles des établissements privés soient réalisés « au niveau du groupe » pour être efficaces. Chez Orpea, « il y avait vraiment une volonté de faire du profit avant tout », dénonce Bernard Bonne.
Alors que le gouvernement s’est dit prêt à soutenir la proposition de loi de la présidente du groupe Renaissance (LREM) sur l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, la sénatrice PS Laurence Rossignol demande plutôt au gouvernement un projet de loi, qui aurait plus de chance d’aboutir, selon la sénatrice.