Les LR ont été reçus jeudi à Bercy en vue du budget. Pas de ligne rouge, mais « des exigences fortes » sur le refus des hausses d’impôts et de nouvelles « réductions des dépenses publiques », explique Mathieu Darnaud, à la tête des sénateurs LR, qui a eu gain de cause sur les collectivités. Sur les retraites en revanche, « à ce stade, il n’y a pas de changement acté », soutient le responsable LR.
En repartant du projet de loi de finances du gouvernement Barnier, le gouvernement Bayrou se lie en partie les mains. Il ne pourra pas tout modifier, en raison de la « règle de l’entonnoir », et de la non-rétroactivité fiscale. Mais l’exécutif compte pourtant toujours prélever 8 milliards d’euros sur les grandes entreprises, via une taxe exceptionnelle, et mettre à profit les plus hauts revenus. Beaucoup devrait se jouer en commission mixte paritaire.
Pour gagner un temps précieux, le gouvernement ne part pas d’une feuille blanche pour écrire son budget. Il compte reprendre les débats, tels qu’ils ont été suspendus au Sénat, du fait du vote de la censure, en repartant du texte du budget Barnier.
L’examen du projet de loi de finances, suspendu par le vote de la censure, va reprendre la semaine prochaine au Sénat. Le gouvernement compte reprendre le texte existant, en le modifiant, pour aller vite.
Pour préparer son budget, le gouvernement Bayrou ne part pas de zéro. Il reprend la copie Barnier et les travaux en cours au Sénat. Le ministre de l’Economie, Eric Lombard, mise sur les consultations pour espérer obtenir une non-censure de la gauche, défendant plus de « justice fiscale ».
[2/2] Ils portent le nom de brasseries huppées et n’ont aucune existence officielle. Le Sénat compte plusieurs clubs informels, qui sont autant de lieux d’influence et d’entraide, entre sénateurs, essentiellement LR. Leur influence est réelle. Plusieurs de ses membres occupent aujourd’hui les postes les plus importants de la Haute assemblée. Suite et fin de l’enquête de publicsenat.fr sur les dessous des clubs et autres réseaux invisibles qui animent, en toile de fond, le Sénat.
[1/2] Ils portent le nom de brasseries huppées et n’ont aucune existence officielle. Le Sénat compte plusieurs clubs informels, qui sont autant de lieux d’influence et d’entraide, entre sénateurs, essentiellement LR. Leur influence est réelle. Plusieurs de ses membres occupent aujourd’hui les postes les plus importants de la Haute assemblée. Publicsenat.fr vous raconte les dessous des clubs et autres réseaux invisibles qui animent, en toile de fond, le Sénat.
Alors que François Bayrou souhaite pouvoir avoir le ministre de l’Intérieur sortant dans son équipe, Bruno Retailleau a obtenu les garanties qu’il attendait, selon l’entourage du ministre. Il est prêt à lâcher l’idée d’un grand texte immigration, qui susciterait une levée de boucliers, pour « saucissonner » les sujets via plusieurs propositions de loi. Globalement, les LR sont rassurés et devraient rester au gouvernement.
Alors que le premier ministre a demandé aux partis de se positionner par rapport à l’exécutif selon trois choix, les partis de gauche ne souhaitent pas rentrer pas dans le jeu de François Bayrou. Ils attendent des signaux qui pourraient les amener à ne pas censurer. Mais ils ne les voient toujours pas…
L’ensemble des formations politiques, à l’exception de LFI et du RN, se retrouvent ce jeudi autour de la même table, à l’invitation du premier ministre, pour tenter de trouver la ligne de crête qui permette à François Bayrou de ne pas tomber à la première censure. Une équation complexe, au regard des déclarations à gauche et à droite.
Après une petite heure d’une « discussion très franche », les communistes sont ressortis de leur rendez-vous avec François Bayrou sans réponse sur les questions du pouvoir d’achat ou de l’indexation des salaires et des retraites sur l’inflation.
Reçus lundi par le premier ministre, les responsables LR ont beaucoup de questions mais pour l’heure, peu de réponses de la part de François Bayrou. « La question budgétaire, c’est la priorité des priorités », soutient le président du groupe LR du Sénat, Mathieu Darnaud.