En jugeant impossible un retour à l’âge légal de départ qui prévalait avant la dernière réforme, le Premier ministre a provoqué des tensions entre syndicats et gouvernement, mais également avec les oppositions. Y compris les socialistes, qui lui avaient donné une chance en février. Le débat sur l’utilité du « conclave » sur les retraites occasionne aussi des crispations avec Edouard Philippe.
Pour Anne-Catherine Loisier, sénatrice (Union Centriste) de Côte d’Or, le poids des normes est le principal obstacle à la production locale. Selon l’élue, le frein au « Made In France » se trouve dans le déséquilibre entre les normes françaises et celles d’autres pays. Mais « le législateur est bien conscient aujourd’hui du poids des normes » affirme-t-elle, prônant un choc de simplification.
Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, est venu présenter devant la commission des affaires sociales du Sénat ce 5 mars les conclusions de sa mission flash conduite sur la situation financière du système de retraites. Il a rappelé qu’il fallait trouver 15 milliards d’euros à l’horizon 2035 pour en assurer l’équilibre.
Le débat monte sur l’introduction d’une part obligatoire de retraite par capitalisation, face au déséquilibre générationnel à venir et ses conséquences sur le système par répartition. Le système n’est pourtant pas totalement étranger en France, puisque 4,5 millions fonctionnaires cotisent chaque mois pour un système similaire, sur leurs primes.
Syndicats et organisations patronales ont fixé le cadre général de leurs rencontres hebdomadaires pour aboutir, si cela est possible, à des solutions communes pour équilibrer le régime des retraites et corriger la dernière réforme de 2023. Le plus dur commence pour ce « conclave » voulu par Matignon.
Le syndicat FO a immédiatement quitté la première réunion des partenaires sociaux sur l’évolution des retraites. Son négociateur considère que la lettre envoyée la veille par le Premier ministre François Bayrou est un « vrai carcan », qui « va forcément réduire le champ des possibles ».
Alors que le gouvernement n’a toujours pas transposé la directive européenne instaurant une présomption de salariat pour les travailleurs des plateformes, le groupe communiste au Sénat profite de sa niche parlementaire pour mettre la pression sur l’exécutif. La directive doit être transposée en droit français au plus tard au printemps 2026.
Le nombre de demandeurs d'emploi, sans aucune activité, inscrits à France Travail bondit de 3,9% au quatrième trimestre 2024 la plus forte remontée du chômage en France (hors Mayotte) en une décennie en dehors de la crise du Covid, selon les chiffres publiés lundi par le ministère du Travail.
Florent Menegaux, président du géant mondial du pneu, s’est exprimé devant les sénateurs, après l’annonce fin 2024 de la fermeture des usines Michelin de Vannes et Cholet. Entre la concurrence des pneus chinois et le coût de l’énergie et des salaires, le groupe ne parvient plus à exporter, explique-t-il.
Plusieurs participants à la première réunion sur le système de retraite pressent le gouvernement de ne pas inclure dans les discussions la question des pensions des agents du public. Les organisations syndicales se montrent par ailleurs inflexibles sur l’abrogation de l’âge de départ à 64 ans.
À l'issue d'une première réunion des partenaires sociaux sur l'évolution du système de retraites, ce 17 janvier, le Premier ministre se montre confiant. Il donne rendez-vous à « la fin mai » pour d’éventuels propositions consensuelles visant à améliorer le système.
L’accord sur les nouvelles règles d’indemnisation des chômeurs, signé par trois syndicats et trois organisations patronales, a été agréé par le Premier ministre. Elles doivent s’appliquer dès janvier 2025.
Ce jeudi 21 novembre, se tient le « DuoDay », une journée où les personnes en situation de handicap peuvent venir accompagner un professionnel pour découvrir son métier et ses activités. Objectif : favoriser l’insertion professionnelle. Au Palais du Luxembourg, plus de quarante sénateurs accueillent un duo.
Les sénateurs ont instauré dans le budget 2025 de la Sécurité sociale une « contribution de solidarité », destinée à financer les dépenses croissantes liées aux personnes âgées dépendantes. Celle-ci prendra la forme de 7 heures supplémentaires de travail dans l’année, non rémunérées. Les entreprises verseront à ce titre 2,5 milliards d’euros à la branche autonomie. Le gouvernement était défavorable à l’amendement, mais considère que « la question du temps de travail doit être posée ».
Après un long débat, le Sénat a validé la proposition du gouvernement de réduire les exonérations dont bénéficient les entreprises et les salariés en apprentissage. Face à l’opposition de nombreux sénateurs à la mesure, tous groupes politiques confondus, le gouvernement a tout de même assoupli son texte. La suppression des exonérations ne s’appliquera pas aux apprentis actuellement en contrat, mais seulement à partir du 1er janvier 2025.
Les sénateurs ont modifié ce 19 novembre la réforme des allègements de cotisations, inscrite au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. Redoutant des destructions d’emplois, la majorité de droite et du centre a annulé la hausse du coût du travail sur les salaires autour du Smic. En guise de compensation, l’article modifié limite davantage les allègements de cotisations sur des rémunérations plus élevées.
Au premier soir des débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, les sénateurs ont rejeté deux amendements de la gauche visant à revenir sur la réforme des retraites de 2023.
Au terme d’une longue journée de négociation, dans la nuit de jeudi à vendredi, les organisations patronales et syndicales sont parvenues à s’accorder sur de nouvelles règles sur l’assurance chômage et l’emploi des seniors. Les élus du Palais du Luxembourg applaudissent le succès du paritarisme.
L’idée d'un jour de congé en moins, au profit des personnes âgées dépendantes, se diffuse depuis plusieurs semaines. Des ministres et des parlementaires regardent avec attention cette proposition, qui pourrait avoir de grandes chances d’être soumise par amendement au Sénat, sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Les arbitrages sont toujours en cours.
La sénatrice socialiste du Val-de-Marne a critiqué sévèrement lors des questions d’actualité le ministre de la Fonction publique au sujet du projet d’allongement du délai de carence des fonctionnaires en arrêt maladie. « Nous ne pouvons pas laisser dériver la question de l’absentéisme », a-t-il souligné.