Depuis un forum à Berlin, Emmanuel Macron a estimé mercredi qu’une « taxation exceptionnelle sur les sociétés », telle qu’annoncée par le gouvernement de Michel Barnier, était « bien comprise par les grandes entreprises » mais qu’elle devait être « limitée ». La veille, Michel Barnier avait annoncé aux députés, lors de son discours de politique générale, qu’une participation serait demandée aux « grandes entreprises qui réalisent des profits importants » et aux « Français les plus fortunés », au nom de la « justice fiscale ». Cette taxation exceptionnelle a été confirmée par le Premier ministre au Sénat, ce mercredi. A la sortie du discours de politique générale, le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard reste prudent. « On verra le montant et l’orientation de cette mesure. Mais une taxation sur les superprofits, c’est quelque chose qu’on a portée et qu’on continue à porter. Que de temps perdu pour se rendre compte qu’on avait besoin d’un peu de justice fiscale », a-t-il regretté sur le plateau de Public Sénat. A ses côtés, la présidente du groupe communiste, Cécile Cukierman s’interroge sur le rôle joué par Emmanuel Macron en cette période inédite. « Ce qui est étonnant, c’est que le Président donne son avis sur un débat qui doit se dérouler entre le gouvernement et le Parlement. Ce serait bien qu’il ne commente pas chaque mesures qui n’ont pas été encore votées d’ailleurs et qui laisse le Parlement faire son travail ».
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Alors que le premier ministre a annoncé, mardi, lors de son discours de politique générale, que le texte sur le dégel du corps électoral « ne sera pas soumis au Congrès », ce passage a disparu de la version de son discours prononcée devant le Sénat. Il n’y a « pas de rétropédalage », assure-t-on de source gouvernementale. Michel Barnier a en revanche insisté sur la reconstruction économique, à peine évoquée devant les députés.
Discours de politique générale : revivez les temps forts du discours de Michel Barnier au Sénat
Après les députés mardi, Michel Barnier s’adressait aujourd’hui aux sénateurs. Le Premier ministre a pris la parole au Sénat à 15 heures pour prononcer son discours de politique générale avec un accent particulier mis sur les collectivités locales.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier a livré son analyse du discours de politique générale du premier ministre, en particulier sur les ambitions écologiques du nouveau gouvernement.
Le premier ministre ne s’était pas beaucoup livré sur ses priorités politiques depuis sa nomination à Matignon. Si la déclaration de politique générale donne quelques grandes orientations, Michel Barnier a cherché à insuffler un changement de méthode par rapport à ses prédécesseurs. Une tentative d’apaisement qui pourrait être de courte durée.
Le discours du Premier ministre devant l’Assemblée nationale était très attendu, pour donner les grandes orientations de son nouveau gouvernement. Du pouvoir d’achat en passant par la Nouvelle-Calédonie, de l’écologie aux services publics, retrouvez les principales annonces de Michel Barnier.
Le sénateur LR Roger Karoutchi lance son club politique au sein du groupe LR du Sénat. Une manière de marquer le coup, à la suite du retrait de sa candidature à la présidence du groupe, à la demande de Bruno Retailleau, à la faveur de Mathieu Darnaud, élu mardi matin. Dénonçant « le dégagisme exacerbé », le club est formé de sénateurs « expérimentés ». « Ce n’est pas une revanche », assure Roger Karoutchi, mais « un petit rappel du fait qu’on existe ».
Avant le discours de politique générale lu par Didier Migaud au Palais du Luxembourg, le président du Sénat a rendu hommage à Philippine, étudiante de 19 ans, violée et retrouvée morte dans le Bois de Boulogne fin septembre.
Michel Barnier rappelle son attachement « au respect de l’état de droit »
Après deux jours de polémique, Michel Barnier a rappelé mardi devant l’Assemblée nationale la nécessité du « respect de l’État de droit ». Une forme de recadrage de son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui avait déclaré ce week-end que ce principe n’était « pas intangible, ni sacré ».
Lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Michel Barnier a évoqué sa volonté de renouveler « le dialogue social » et d’avoir une « relation exigeante et constructive » avec les partenaires sociaux.
Après les propos volontaristes sur la maitrise de l’immigration de son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, on s’attendait à de nouvelles mesures en ce sens dans le discours de politique générale de Michel Barnier. Mis à part la reprise d’une proposition de la droite sur la prolongation exceptionnelle de la rétention des étrangers, le Premier ministre n’a pas annoncé de mesures notables.
Nouvelle-Calédonie : Michel Barnier annonce le report « jusque fin 2025 » des élections provinciales
Le projet de loi constitutionnelle, voté au Parlement en mai dernier, ne sera pas soumis au Congrès, a annoncé Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale. Le Premier ministre lance également une mission de concertation sur l’archipel, conduite par Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher.
Le ministre LR de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est sous le feu des critiques pour avoir déclaré, alors qu’il était interrogé sur l’immigration, que l'État de droit n'était « pas intangible, ni sacré ». Des propos qui ont poussé le chef du gouvernement, Michel Barnier, à une mise au point ce mardi, en Conseil des ministres.
« Qui peut penser que Bruno Retailleau est contre l’Etat de droit ? », défendent les sénateurs LR
Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau s’est fait remarquer ce week-end en déclarant que « l’état de droit » n’était ni « intangible » ni « sacré ». Des propos qui ont été dénoncés par la gauche et une partie de la macronie. Dans un communiqué, le ministre regrette « un faux débat ». Au sein du groupe LR du Sénat, on assure que le sénateur de Vendée parlait de « l’état du droit » et non de « l’état de droit ».
[Info Public Sénat] Mathieu Darnaud succède à Bruno Retailleau à la tête du groupe LR au Sénat
Le sénateur LR de l’Ardèche est élu à la présidence du groupe LR du Sénat, après le départ de Bruno Retailleau pour le ministère de l’Intérieur. Ce proche de Gérard Larcher est un spécialiste des collectivités territoriales. Mais avec 85 voix sur 131 sénateurs et 39 abstentions, son élection est marquée par « une manifestation de grogne » sur les conditions de ce changement à la tête du groupe.
Sur le plateau de Public Sénat, le député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière a tancé la proximité idéologique entre le RN et le gouvernement de Michel Barnier, qui ne tiendrait que par la « bienveillance » de Marine Le Pen.
Le premier ministre, Michel Barnier, se retrouve pris en tenaille, alors que les hausses d’impôts qu’il envisage divisent sa majorité relative. Une partie du « bloc central », Gérald Darmanin en tête, s’y oppose. Du côté des LR, le rapporteur du budget au Sénat, Jean-François Husson, ne veut pas « être buté » sur le sujet, tout en privilégiant « la réduction de la dépense publique ».
Le nouveau ministre de l’Intérieur a une nouvelle fois poussé les marqueurs de sa future politique très à droite en déclarant que « l’état de droit » n’était ni « intangible » ni « sacré ». Des propos d’autant plus remarqués que l’ensemble des ministres était soumis à une diète médiatique ce week-end à deux jours de la déclaration de politique générale de Michel Barnier.
Affaire des assistants parlementaires du RN : que prévoient les règles européennes ?
Le procès de Marine Le Pen et de 26 autres cadres et élus du Rassemblement national s’ouvre ce 30 septembre. Poursuivis pour détournement de fonds publics, ils sont soupçonnés d’avoir fait travailler des assistants d’eurodéputés, rémunérés sur fonds européens, pour le parti en France. Si l’activité des collaborateurs est désormais davantage encadrée, certains échappent aux contrôles. Décryptage.
Pour préparer son discours de politique générale, la semaine prochaine, le premier ministre rassemble ses ministres, à qui il a demandé « de faire passer deux ou trois idées ». « Il nous a dit d’éviter les effets d’annonces. Il est plutôt pour les effets de suivi », confie un ministre. Reste l’épineuse question de la cohésion gouvernementale, pour laquelle il y a encore du travail.