Alors que cinq ans d’inéligibilité sont requis contre Marine Le Pen dans le cadre du procès des assistants parlementaires du FN, l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin s’indigne de ces réquisitions. Une prise de position choquante de la part du député du Nord estime Nathalie Delattre, invitée de la matinale de Public Sénat.
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Procès du RN : Marine Le Pen dénonce la « violence » et « l’outrance » des réquisitions
Dans le procès des assistants parlementaires du FN, le parquet a estimé que Marine Le Pen était au « centre » d’un « système organisé » visant à faire du Parlement européen la « vache à lait » du RN, au « mépris des règles démocratiques ». Cinq ans de prison, dont deux ans de prison ferme, et cinq ans d’inéligibilité ont été requis par l’accusation contre Marine Le Pen qui voit son avenir politique assombri.
Alors qu’arrive le budget 2025 au Sénat, le président de la commission des finances, le socialiste Claude Raynal, « pose sur la table » l’idée d’une surtaxe temporaire qui viserait les 20 % les plus riches. De quoi rapporter 3 milliards d’euros par an.
Au détour d’une question sur l’Education nationale, le sénateur socialiste de Seine-Saint-Denis, Adel Ziane a brocardé le ministre de la fonction publique Guillaume Kasbarian qui a félicité sur le réseau social X, Elon Musk après sa nomination par Donald Trump à la tête d’un ministère de l’« efficacité gouvernementale » pour « démanteler la bureaucratie gouvernementale ».
Budget de la gendarmerie : aucun recrutement net en 2025, confirme le nouveau directeur général
La commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat auditionnait ce mercredi le nouveau directeur général de la gendarmerie nationale, le général Hubert Bonneau. Le nouveau DGGN n’a pas caché que l’objectif de création de 239 nouvelles brigades d’ici 2027 pourrait ne pas être tenu.
À l’heure des réquisitions dans cette affaire de détournement de fonds publics, Marine Le Pen risque jusqu’à dix ans de prison et un million d’euros d’amende. Elle pourrait aussi se voir priver de candidature à la prochaine présidentielle, en raison de la loi Sapin II votée sous François Hollande, et mal prise en compte par la défense, qui impose des peines obligatoires d’inéligibilité pendant cinq ans en cas de condamnation.
Suppression d’un jour férié : « C’est une piste que nous envisageons », déclare Mathieu Darnaud
Ce mercredi, Mathieu Darnaud, sénateur de l’Ardèche et président du groupe Les Républicains au Sénat était l’invité de la matinale de Public Sénat. Alors que le projet de loi de finances pour 2025 a été transmis au Sénat après avoir rejeté hier par l’Assemblée nationale, le sénateur s’est prononcé sur diverses mesures envisagées pour faire des économies, il s’est notamment déclaré en faveur de la suppression d’un jour férié.
Auditionné par la commission des lois du Sénat sur son budget pour 2025, Bruno Retailleau a annoncé un amendement du gouvernement visant à augmenter notamment la mission immigration, asile et intégration. Le ministre mise néanmoins toujours sur la réduction des procédures d’asile « et sur une politique volontariste » en matière migratoire pour tenir son budget, sans convaincre les élus de gauche.
Retraites : l’annonce de Laurent Wauquiez accueillie froidement par les sénateurs LR
En laissant Laurent Wauquiez annoncer seul un demi-revirement sur l’effort demandé aux retraités, Michel Barnier ouvre la porte à de nouvelles crispations au sein de sa fragile majorité. « C’était tendu » au petit déjeuner de la majorité, selon plusieurs participants. Au groupe LR du Sénat, on salue un « bon compromis », mais les responsables du budget de la Sécu et du budget apprécient peu de ne pas avoir été « mis dans la boucle ».
Violences intrafamiliales : le Sénat examine un texte visant à renforcer la protection des enfants
Mercredi, le Sénat examine une proposition de loi de la sénatrice RDSE, Maryse Carrère qui prévoit initialement de créer une ordonnance de sûreté pour les enfants victimes de violences intrafamiliales. Le texte, rejeté en commission des lois, a été depuis modifié par un amendement de son auteure et vise désormais à élargir le dispositif de l’ordonnance de protection, adopté au mois de juin.
Invité de la matinale de Public Sénat, Patrick Kanner, sénateur du Nord et président du groupe socialiste au Sénat, a dénoncé l’annonce faite hier par Laurent Wauquiez sur la revalorisation des pensions de retraites. Le sénateur considère qu’il s’agit d’une « faute politique » du gouvernement de laisser un député présenter une mesure sur les retraites. Alors que le vote de la partie recettes du budget a lieu aujourd’hui à l’Assemblée, le sénateur constate qu’à présent « c’est au Sénat que les choses se feront ».
Ce matin, Patrick Kanner, sénateur du Nord et président du groupe socialiste au Sénat, était l’invité de la matinale de Public Sénat. Il est revenu sur les réactions politiques qui ont suivi les violences qui ont visé des supporters israéliens en marge d’un match de football entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv. Ces agressions ont entraîné de vives réactions au sein de la classe politique. Le président du groupe socialiste au Sénat a notamment pointé « les réactions assez molles » du Parti socialiste vis-à-vis de ces déclarations faites par des membres de la France insoumise.
Le rapport du sénateur LR Bruno Belin, en vue de l’examen de la mission sécurité du budget 2025, pointe l’impact financier des JO de Paris 2024 et de la crise en Nouvelle-Calédonie sur les finances de la gendarmerie et de la police. Conséquence : la police a renoncé à remplacer plus de 2.000 voitures et la gendarmerie n’a pas payé ses loyers à de nombreuses communes. Les budgets de la police et de la gendarmerie sont en revanche en hausse en 2025.
Lutte contre le narcotrafic : quelles sont les annonces du gouvernement ?
C’était attendu. A Marseille, le ministre de l’Intérieur et le garde des Sceaux ont annoncé reprendre la proposition de loi du Sénat visant à lutter contre le narcotrafic. Inscrit en procédure d’urgence, le texte démarrera son examen en janvier à la Haute assemblée. Il prévoit la création d’un parquet national, de nouvelles incriminations, de nouvelles techniques d’enquête ou encore la refonte du statut du repenti.
Ce 7 novembre, le Sénat s’est réuni, en présence du Premier ministre, pour commémorer les 80 ans de l’installation de l’Assemblée Commémorative provisoire du 9 novembre 1944. Sans pouvoir législatif ni majorité, les travaux de l’Assemblée ont permis de poser les bases de la reconstruction de la France après la libération. Un exemple dont le Premier ministre voudrait s’inspirer.
Pour le président (PS) de la commission des finances, en faisant preuve de solidarité avec l’exécutif, l’ancien ministre de l’Économie et des Finances endosse sa responsabilité sur la dégradation des finances publiques. Le sénateur considère également qu’il est « extrêmement grave » d’avoir repoussé les décisions dures, « pour des raisons de nature purement politicienne », dues aux élections européennes.
A la sortie de l’audition de Bruno Le Maire par la mission d’information du Sénat sur le dérapage du déficit public, le rapporteur général Jean-François Husson (LR) a estimé « qu’il n’était ni acceptable, ni entendable » de la part de l’ancien ministre d’affirmer que le déficit à 6,1 % « était de la seule responsabilité du nouveau gouvernement ».
Le garde des Sceaux précise que certaines des annonces qui seront faites vendredi à Marseille contre le trafic de drogue seront applicables rapidement. « Il faut que nous puissions armer l’État de façon plus forte, sans tarder », a-t-il déclaré au micro de Public Sénat.
A 48 heures de l’annonce du plan gouvernemental contre le narcotrafic, le ministre de l’Intérieur a indiqué vouloir reprendre la proposition de loi du Sénat issue d’une commission d’enquête.
Alors que le budget est toujours à l’Assemblée, les sénateurs se préparent. Aujourd’hui soutien de Michel Barnier, le Sénat se retrouve en position de force et entend bien jouer la carte de la coconstruction avec le gouvernement. « Il faut être ambitieux et réaliste », résume le rapporteur LR du budget, Jean-François Husson. S’ils veulent renforcer les économies, les sénateurs devraient alléger l’effort demandé aux collectivités.