Le ministre délégué au Commerce extérieur et à l'Attractivité continue de se mobiliser pour le Sénat accepte la ratification de l’accord commercial signé avec entre l’Union européenne et le Canada. L’opération est loin d’être gagnée.
La France sera-t-elle le deuxième pays européen après Chypre, à rejeter le CETA ? En tout cas, c’est bien le chemin qui se dessine, à quelques heures seulement du vote crucial qui va s’ouvrir ce jeudi 21 mars au Sénat. Entré en vigueur de manière provisoire en 2017, il est sujet à de nombreuses controverses, ses détracteurs dénonçant son non-respect des accords climatiques de Paris, la primauté qu’il accorde au droit commercial sur le droit environnemental (critiques de la gauche) ou encore les nombreuses dérogations attribuées à la filière agricole canadienne, faisant peser un risque, notamment sur le secteur bovin (critiques de droite).
Interrogé par le président du groupe écologiste, Guillaume Gontard, aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, sur la situation humanitaire à Gaza, Gabriel Attal a assuré que la France « n’était pas spectatrice ».
Au pouvoir depuis près d’un quart de siècle, Vladimir Poutine vient d’être réélu à la tête du Kremlin, par un score officiel sans appel – 87,30 % des voix – au prix d’un autoritarisme toujours plus prégnant sur la société russe. Présenté par Moscou comme le signe d’une union nationale du peuple russe dans le cadre de la guerre menée à l’Ukraine, le résultat de ce scrutin n’enlève rien des faiblesses endogènes du régime de Poutine, selon l’historienne Françoise Thom. Cette spécialiste de la Russie perçoit une « ambiance de fin de règne », et des « symptômes » similaires avec la fin de l’ère stalinienne. Quels enseignements peut-on tirer de la réélection de Vladimir Poutine ? Il faut comprendre ce qu’est une élection dans un système poutinien. Cela a la même fonction que dans le système stalinien, c’est un moyen pour le pouvoir en place de mesurer son contrôle sur la population. D’après le score de 87 %, le contrôle sur la population fonctionne très bien et va croissant. C’est aussi une façon de démoraliser les opposants : un tel score a pour fonction de leur montrer qu’ils sont seuls. Et c’est aussi un message adressé aux Occidentaux et aux Ukrainiens, en prétendant que le peuple russe est uni comme un seul homme derrière Vladimir Poutine et la guerre qu’il mène en Ukraine. Enfin, c’est aussi un moyen de vérifier la verticalité du pouvoir, de mettre à l’épreuve les autorités locales et les gouverneurs de région : le score de Poutine, fixé à l’avance, doit être respecté partout. Il ne faut pas penser que ce sont des élections comme chez nous. Ce scrutin n’a aucun sens concernant l’opinion réelle que peuvent avoir les gens en Russie, étant donné la peur qui règne au sein de la population. Malgré ce score inédit, certains ont pointé l’absence de scènes de liesse suite à l’annonce de la victoire de Poutine comme l’indice d’une perte de vitesse… Cela montre une forme de fébrilité. Le régime de Poutine a beau serrer la vis, il y a toujours un sentiment d’insécurité du pouvoir. C’est visible dans leur peur panique de voir des opposants manifester leur hostilité au régime. Ils ont par exemple prétexté l’organisation de carnavals à l’entrée des bureaux de vote pour justifier et masquer l’existence des rassemblements d’opposants. Tout est fait pour dissimuler la réalité de l’opposition. Certains spécialistes, dont vous, font l’hypothèse d’un régime en bout de course. Qu’est ce qui permet de l’affirmer ? Je remarque les mêmes symptômes qu’à la fin du règne de Staline : la paranoïa, les purges, le fait de voir des espions partout… L’économie soviétique de l’époque, toute entière consacrée à la guerre froide, était à genoux. Poutine oriente aujourd’hui l’économie russe vers un communisme de guerre. Il ne pourra pas continuer longtemps dans cette voie-là. Plus globalement, il y a une atmosphère de fin de règne, avec une multiplication d’initiatives délirantes et paranoïaques. Cela peut encourager certains, dans l’élite russe, à envisager une révolution de Palais. En ce sens, la candidature de l’opposant Boris Nadejdine et son programme de « dépoutinisation » de la Russie par en haut, et sans remettre en cause le système, rappelle la déstalinisation prônée par Khrouchtchev après la mort de Staline. Il peut y avoir une révolution de palais. Je ne crois pas à un renversement du régime via une initiative de la société seule, car elle serait immédiatement écrasée. Pour renverser le régime, il faudrait l’alliance entre des membres des groupes dirigeants, qui feraient scission avec le pouvoir, et la partie mobilisable de la société. Comment Poutine articule-t-il la politique intérieure du pays avec la guerre qu’il mène à l’Ukraine ? Cette guerre est fondamentale pour Poutine. Une défaite militaire entraînerait une chute du régime. C’est peut-être même la seule chose susceptible de le faire chuter à court terme. A contrario, la poursuite de la guerre permet à Poutine de renforcer son pouvoir total sur la société. Il instrumentalise le conflit pour éliminer ses opposants potentiels et renouveler l’élite qui l’entoure pour la rendre la plus docile et dépendante possible. Cela rappelle, à nouveau, la crise des nouvelles élites sous Staline. Le dirigeant soviétique, paranoïaque, renouvelait régulièrement les élites soviétiques. C’est d’ailleurs par ce biais que Leonid Brejnev, futur dirigeant de l’URSS entre au Politburo en 1952 (un an avant la mort de Staline, NDLR). C’est exactement ce que fait Poutine aujourd’hui en remplaçant une partie de ses anciennes élites par des vétérans de la guerre en Ukraine pour renforcer son pouvoir absolu, en redistribuant des sommes très importantes aux veuves et aux orphelins des hommes tués en Ukraine. De l’autre côté, il confisque les biens de ceux qui critiquent la guerre. La guerre en Ukraine est donc aussi un moyen pour le régime de se maintenir, grâce à la création d’une couche sociale qui a intérêt au maintien de sa situation. Emmanuel Macron a proposé une trêve militaire dans le conflit ukrainien à l’occasion des Jeux Olympiques cet été. Vladimir Poutine s’est dit prêt à en discuter. Quelle conclusion en tirer ? Je ne m’avancerai pas sur le détail de la situation militaire, dont je ne suis pas spécialiste. Mais une chose est sûre : la seule façon d’envisager le compromis chez Vladimir Poutine est d’y voir un avantage stratégique, ou une situation dont il pourra tirer parti.
Réélu ce week-end pour un cinquième mandat à la tête du Kremlin, Vladimir Poutine est à la tête d’un Etat de plus en plus fragile, raison pour laquelle il accélère son tournant autoritaire, selon Antoine Arjakovsky
La présidente de la Commission européenne, l’Allemande Ursula von der Leyen, est candidate à sa succession. Quel est son bilan ? Pourra-t-elle conserver une majorité au Parlement européen ? C’est le débat de l’émission Ici l’Europe, sur France 24 et Public Sénat.
En deux ans, Emmanuel Macron a fortement évolué vis-à-vis de la Russie. Du médiateur, qui garde un contact direct avec Vladimir Poutine, appelant à ne pas « humilier » la Russie, le Président ne fixe aujourd’hui « aucune limite » et joue « l’ambiguïté stratégique », n’excluant pas l’envoi de troupes au sol. Retour sur cette métamorphose stratégique, avec les analyses de deux anciens ambassadeurs français à Moscou.
Des divisions au sein de la majorité sénatoriale se font jour entre le groupe LR et son allié centriste au Sénat sur l’opportunité de voter dès la semaine prochaine sur l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. Hervé Marseille et ses collègues veulent un renvoi en commission, craignant que le projet de loi de ratification soit sacrifié sur « l’autel des postures politiques ».
Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien président du Conseil italien Enrico Letta plaide pour la construction d’une Europe de la défense. Face à la menace russe, « c’est notre sécurité pour l’avenir » qui se joue, alerte-t-il.
Interrogé sur France 2 et TF1 au sujet de ses récentes déclarations sur l’envoi possible de troupes françaises en Ukraine, le président de la République a affirmé que « la sécurité de l’Europe et des Français » se jouait dans ce conflit.
Les sénateurs ont largement voté en faveur de l’accord de sécurité conclu entre Paris et Kiev. Revivez les temps forts de la déclaration de Gabriel Attal et des groupes politiques sur le soutien à l'Ukraine.
Juste après le premier débat des européennes organisé, jeudi soir, par Public Sénat, Emmanuel Macron s’exprimera à 20 heures, sur France 2 et TF1. Il reviendra notamment sur l’examen au Parlement de l’accord bilatéral entre la France et l’Ukraine. Pour Emilie Zapalski, communicante et fondatrice d’Emilie Conseil, le chef de l’Etat va de nouveau « dramatiser l’enjeu et continuer d’attaquer le RN sur ses positions pro-russes ».
L’accord bilatéral de sécurité signé le 16 février par Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky sera débattu ce mardi à l’Assemblée nationale et mercredi au Sénat. Il prévoit notamment la fourniture de 3 milliards d’euros d’aides militaires supplémentaires en 2024.
Le Parlement va se prononcer dans les prochaines heures sur l’accord de soutien à Kiev. Deux principales forces d’opposition refuseront de le soutenir : le RN et la France insoumise.
Invité de Bonjour Chez Vous sur Public Sénat ce mardi 12 mars, le général Vincent Desportes, professeur de stratégie et ancien directeur de l’Ecole de guerre, estime que pour contrer la Russie de Vladimir Poutine, la France doit montrer un visage uni. Selon lui, la Russie pourrait ne pas s’arrêter à l’invasion de l’Ukraine et l’Europe n’est pas prête militairement.
Dans quelques mois, nous allons élire des eurodéputé(e)s. Mais en fait, que font-ils au quotidien? A quoi ça ressemble une journée d’eurodéputé(e) ? Pour le savoir nous avons suivi Catherine Chabaud, du parti Renaissance/ RENEW Europe et Arnaud Danjean, membre des Républicains/ PPE (Parti populaire européen). Ils ont choisi tous les deux de ne pas se représenter, pour des raisons qui leurs sont personnelles, mais tous les deux ont voulu nous parler de ce mandat si particulier, voici donc un épisode « vis ma vie d’eurodéputé(e). » Vous souhaitez soutenir Trait d’Union ou en savoir plus ? Rendez-vous sur www.traitdunionpodcast.com
A trois mois des élections européennes, Ici l’Europe, vous propose une série de grands débats consacrés aux enjeux de ce scrutin dans les différents Etats-membres. Ce numéro est consacré à l’Italie et au bilan de la politique migratoire du gouvernement d’union des droites de Giorgia Meloni, contraint d’accepter une immigration massive pour des raisons économiques.
Auditionnés par le groupe écologiste du Sénat, exactement cinq mois après les attaques terroristes perpétrées par le Hamas le 7 octobre dernier, les médecins humanitaires intervenant dans la bande de Gaza sont revenus sur la situation humanitaire désastreuse de la petite enclave palestinienne de 350 km2 pour 2.2 millions d’habitants. Tous réclament un « cessez-le-feu immédiat », face à ce qu’ils décrivent comme une « catastrophe humanitaire ».
Devant les chefs de partis, qu’il a invités à l’Elysée, Emmanuel Macron a assuré qu’il ne doit y avoir « aucune limite dans l’intervention de la France » en Ukraine. Si tous soutiennent Kiev, les oppositions expriment leur rejet de toute « escalade guerrière » qu’elles jugent « irresponsable ». Certains, comme Eric Ciotti, pointe « le soupçon d’une instrumentalisation » pour les élections européennes.