Suicide des agriculteurs : « Les chiffres sont sous-évalués » selon Edouard Bergeon

Suicide des agriculteurs : « Les chiffres sont sous-évalués » selon Edouard Bergeon

Sur le plateau de Public Sénat, délocalisé à l'occasion du Salon de l'agriculture, Edouard Bergeon, journaliste et réalisateur d’Au nom de la terre, a dénoncé le manque d'action de l'État face aux suicides des agriculteurs. « Le seul acteur qui fait du travail important, c’est le secteur associatif », affirme-t-il, louant le travail de l'association Solidarité paysans.
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Un suicide d'agriculteur chaque jour. Les chiffres terrifiants de la Mutualité sociale agricole (MSA), seraient sous-évalués, selon Edouard Bergeon, journaliste et réalisateur d’Au nom de la terre. Sur le plateau de Public Sénat, délocalisé à l’occasion du Salon de l’agriculture, le journaliste a salué le travail de l’association Solidarité paysans. « Le seul acteur qui fait du travail important, c’est le secteur associatif, qui pallie le rôle de l’institutionnel », explique-t-il. « C’est de l’aveu même du ministère de l’Agriculture, qui nous dit que malgré ce qui se met en place au niveau de la MSA, ils n’y arrivent pas ».

« Il y a tellement de cas de détresse qu’il faut vraiment éteindre cet incendie-là »

« C’est juste impossible à entendre qu’un agriculteur est parti hier et qu’il y en aura un demain. Ces chiffres seraient même sous-évalués », affirme Edouard Bergeon, qui appelle à ce que Solidarité paysans devienne une association d’intérêt général. « Aidons cette association, qui suit 3 000 nouvelles familles par an, en lui donnant les moyens de faire un accompagnement toujours plus grand ».

« Si la Mutuelle sociale agricole a failli, il faut qu’elle le reconnaisse »

« Il y a tellement de cas de détresse qu’il faut vraiment éteindre cet incendie-là. Solidarité paysans n'est pas reconnu d’intérêt général, car l'association est trop ciblée en traitant seulement des agriculteurs en difficulté. C’est quand même fou », dénonce Edouard Bergeon.

Le journaliste est rejoint par Arnaud Gaillot, secrétaire général des Jeunes agriculteurs. « Si la MSA a failli, il faut qu’elle le reconnaisse ». « Mais je reste prudent sur ce sujet-là, car je ne suis pas expert et que c’est un sujet très compliqué et multifactoriel », conclut-il.

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