En France, 30 % des logements sont considérés comme des « passoires thermiques », c’est-à-dire des logements avec une mauvaise isolation ou un système de chauffage obsolète. Limiter sa consommation d’énergie et réduire son empreinte écologique est pourtant presque à la portée de tous. Voici nos conseils.
Faire des travaux pour réduire les coûts
Isolation du plancher, des combles ou encore un changement de chaudière, faire des travaux dans sa maison permet de faire des économies d’énergie mais aussi des économies d’argent. Marcel Kossmann, retraité de Nancy, a fait ce choix : « Les travaux devraient me faire réaliser une économie d’énergie de 40 %, et je devrais passer de 1 500 € à 1 000 de facture » témoigne-t-il.
Rénover sa maison pour faire des économies
En améliorant le bilan énergétique de sa maison, il a obtenu un « certificat d’économie d’énergie » délivré par la métropole de Nancy. Une aide financière offerte aux particuliers comme aux entreprises en échange de travaux d’amélioration des logements ou des bâtiments existants. Depuis la mise en place de ce dispositif, 4 000 entités ont bénéficié de ce dispositif, pour le sénateur Jean-François Husson (LR) de Meurthe-et-Moselle, à l’origine du projet, ce système permet de réconcilier les citoyens avec la question écologique.
La rénovation écologique et solidaire
Rendre plus écolo sa maison peut être aussi l’occasion de resserrer les liens entre les habitants. À Roubaix, déjà « ville zéro déchet », une association, les « Compagnons bâtisseurs », se chargent de rénover des habitations en mauvais état. Leur objectif : responsabiliser les habitants sur leur consommation d’énergie et leur apprendre à adopter des gestes plus écologiques. « On travaille sur les économies d’eau, on va changer les robinets, on va aussi faire des économies sur l’éclairage pour mettre des lampes à économie d’énergie, de type LED », explique un des bénévoles.
La rénovation écologique et solidaire à Roubaix
En plus des travaux, les « compagnons » organisent des ateliers autour du bricolage et de la décoration, le tout dans un esprit de récupération des matériaux. Ces initiatives, qui créent moments de partage et d’échange, pourraient permettre dans le même temps de redynamiser des quartiers défavorisés.
Aller vers un nouveau type d’habitat écolo
Pour aller encore plus loin dans « l’éco-logis », certaines sociétés conçoivent des habitations qui produisent autant d'énergie qu'elles consomment. C’est le cas de la société H-eva, spécialiste de la microarchitecture. À sa tête Michel Ardouin crée des petites habitations modulables et transportables, autonomes en énergie, entièrement construites avec des matériaux biologiques.
Ces maisons sont isolées en fibre de bois, et sont équipées de grandes baies vitrées pour emmagasiner la chaleur pendant la journée. Il n’y a pas de chauffage intégré, juste un poêle à bois si nécessaire, et l’énergie électrique est produite par des panneaux photovoltaïques.
Les maisons transportables d'H-eva
L’architecte en est fier : « Le bois utilisé est écologique et local. Toute la construction est faite à côté de Bordeaux ». Pour une petite maison clés en main, comptez de 30 000 à 50 000 euros.
Pour aller plus loin :
Retrouvez Terra Terre « Habitat durable » le jeudi 19 juillet à 23 h 30, et le samedi 21 juillet à 21 h 30 sur Public Sénat.