Le premier jour du déconfinement vu par la presse régionale

Le premier jour du déconfinement vu par la presse régionale

A la une de la presse régionale, le premier jour du déconfinement. Les commerces se sont préparés pour rouvrir. Une rentrée inédite dans les écoles va s’amorcer progressivement. 
Alexandre Poussart

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Toute la presse régionale titre aujourd’hui sur cet événement tant attendu, après 55 jours de confinement. « Libres » titre le Journal de Saône-et-Loire. « Restons Vigilants » à la une du journal La Montagne. Un mélange de joie mais de prudence donc dans la presse régionale, car l’épidémie est toujours là.

Les commerces prêts à rouvrir

En tout cas beaucoup se sont préparés à ce 11 mai. « Prêts pour le J » à la une du Courrier de l’Ouest. 

Le journal angevin a interrogé ces professionnels qui vont pouvoir reprendre leur activité dès aujourd’hui. 

A Saumur, le gérant d’une boutique de vêtements portera un masque, tout comme les clients qui entreront dans le magasin. Les clients porteront aussi des gants pour toucher les produits.

Beaucoup de commerces rouvrent aujourd’hui et même les salons de massage. C’est le cas d’un établissement de Courchamps et sa responsable n’est pas inquiète. Les clients devront systématiquement se laver les mains avant les soins. Les linges et la têtière utilisés seront désinfectés entre chaque massage. 

Toulouse : les enfants de soignants séparés des autres élèves

Et ce Jour J c’est aussi le début de la réouverture des écoles. On en parle dans la Dépêche du Midi.

Aujourd’hui les professeurs vont faire leur rentrée. Et dès demain, 1,5 million d’élèves feront une rentrée inédite. Avec des règles sanitaires très strictes pour les enfants : on ne touche pas ses camarades, on ne joue pas à des jeux collectifs et on se lave les mains très souvent. 

A Toulouse, cette rentrée fait polémique puisque les enfants de soignants, accueillis à l’école pendant le confinement, ne seront pas mélangés avec les autres élèves, car selon l’inspectrice de l’Education nationale ce brassage d’enfants ne respecte pas les conditions sanitaires. Beaucoup de parents dénoncent une mise à l’écart et une discrimination. 

Le monde d’après vu par Margot, 7 ans

Comment les plus jeunes envisagent ce monde d’après ? Le journal Le Dauphiné Libéré a donné la parole aux plus petits pour répondre à cette question. 

Margot, 7 ans, jeune écolière de Savoie, elle a bien intégré les mesures barrières. Elle ne pourra pas faire de bisous à ses copines et à ses grands-parents pour ne pas les mettre en danger. Margot estime aussi qu’il faudra prendre davantage soin de la nature, trier ses déchets, comme elle l’apprend à l’école. 

Le confinement donne des raisons d’espérer

Aujourd’hui c’est le premier jour de la vie d’après, c’est le titre du journal de La Voix du Nord. 

Et dans l’edito de Patrick Jankielewicz, ces 2 mois de confinement peuvent nous donner des raisons d’espérer. La nation s’est réunie autour d’un ennemi commun. Il y a eu de très belles preuves de solidarité envers les soignants, beaucoup d’initiatives pour aider les plus démunis, les entreprises se sont organisées pour que l’économie ne s’effondre pas. Une réussite collective qui est à souligner.

Un bel exemple à lire dans la Voix du Nord, un atelier de fabrication de masques à Roubaix a été monté de toute pièce pendant le confinement. Le Réseau résilience y installé une centaine de machines à coudre. Des volontaires ont été formés. Et aujourd’hui cet atelier produit 20 000 masques par jour. Et il devrait continuer à fonctionner après la crise, et apporter du renouveau à la filière textile de Roubaix. 

Corse : un test négatif pour entrer sur l’île ? 

Direction la Corse où le journal Corse-Matin insiste sur l’importance du port du masque pendant cette période de déconfinement. 

On le rappelle la Corse est un territoire très fragile face au virus, car les capacités hospitalières sont trop faibles par rapport à l’affluence touristique. Le président de l’exécutif corse Gilles Simeoni a donc proposé d’exiger un test négatif au Covid-19 avant d’entrer sur l’île de Beauté. Une idée qui ne convainc pas le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. « On peut être négatif le jour J et positif le lendemain. » Le ministre de l’Intérieur qui n’exclut pas une approche spécifique pour protéger la Corse pendant de déconfinement. »

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Société

Le consentement dans la définition pénale du viol fait débat parmi les juristes et les féministes

Y aura-t-il un « avant » et un « après » procès Mazan ? Durant près de quatre mois, 51 hommes ont été jugés à Avignon (Vaucluse) pour avoir violé Gisèle Pélicot, droguée à son insu par son mari. S’ils ont nié pour la plupart avoir eu l’intention de violer Gisèle Pélicot, tous été condamnés. La société française fait face désormais à un enjeu historique. Comment parvenir à mieux écouter la parole des plaignantes ? En refusant le huis clos, Gisèle Pélicot est devenue une icône pour les femmes du monde entier. Au-delà de l’écho médiatique, l’affaire des viols de Mazan va-t-elle changer le droit pénal en France ? Actuellement, les victimes sont de plus en plus nombreuses à porter plainte contre leur agresseur, mais plus de 75 % des plaintes pour viol ou agression sexuelle sont classées sans suite. La France est le troisième pays européen où le nombre de plaintes pour viol et agression sexuelle est le plus élevé, rapporté à la population. Et « 99 % des auteurs de viol ou d’agression sexuelle restent impunis », selon la sénatrice écologiste Mélanie Vogel. Elle estime que l’arsenal législatif n’est plus adapté. La sénatrice des Français établis hors de France a rédigé une proposition de loi visant à introduire le consentement dans le Code pénal. Que dit la loi sur le viol ? Actuellement, l’article 222-23 du Code pénal définit le viol comme « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise. » Pas un mot sur le consentement. Pour caractériser le viol, il faut réussir à démontrer que l’auteur présumé du viol à user de l’un de ces quatre critères. Et prouver l’intention de l’auteur, c’est-à-dire qu’il a agi contre la volonté de la plaignante. Mais la notion du consentement n’est pas inscrite dans le Code pénal. Ajouter la notion de consentement serait un gage de lisibilité, selon la sénatrice Mélanie Vogel dont la proposition de loi vise à reconnaître l’absence de consentement comme élément constitutif de l’agression sexuelle et du viol. « Le consentement il n’est pas dit dans la loi pour les affaires de viol, alors que pour les autres crimes, les vols par exemple, cela va sans dire, si on vous vole votre portable on ne va pas vous demander est-ce que vous avez crié ? Est-ce que vous lui aviez dit que vous n’étiez pas consentante ? », affirme Mélanie Vogel. Pourtant, même parmi les féministes l’introduction du consentement dans le Code pénal ne fait pas consensus. La députée (écologie socialiste) Clémentine Autain qui a elle-même été victime de viol n’y est pas favorable. Elle craint que le regard de la justice ne se pose plus sur le comportement de l’agresseur mais sur celui de la victime. Pour cette députée, « c’est une fausse bonne idée, car le mot consentement n’est pas clair, on peut acquiescer à un acte par contrainte, donc il ne résout pas la problématique ». Même crainte chez la sénatrice socialiste du Val de Marne Laurence Rossignol qui estime que la définition pénale du viol actuelle est « suffisante pour couvrir la grande majorité des affaires de viol ». Pas de consensus chez les professionnels du droit Chez les magistrats, l’introduction du consentement dans la définition pénale du viol ne fait pas non plus consensus. Certains y sont favorables à l’image de François Lavallière, premier vice-président au tribunal judiciaire de Rennes. Selon lui, le droit actuel n’est plus adapté : « Il m’est souvent arrivé de dire aux victimes : Madame, je vous crois. Mais je ne peux pas, avec les éléments de la procédure et les exigences de la loi, condamner l’auteur. Le consentement est partout dans l’enquête et dans la procédure, mais il n’est pas dans la loi. Si la femme ne s’est pas opposée verbalement ou physiquement, les conditions pour tenir l’infraction sont très délicates », explique-t-il. Pour d’autres, comme Laure Heinrich, avocate au barreau de Paris : « si on change la loi, cela ne changera rien au problème des classements sans suite ». Le plus urgent pour cette avocate, est de donner les moyens à la justice d’appliquer correctement la loi. De nombreux pays ont réécrit leur loi A l’étranger, nombreux sont les pays qui ont déjà introduit la notion de consentement dans la définition du viol. L’Espagne, la Belgique, le Danemark ou encore la Suède ont réécrit leur loi pour mieux condamner les auteurs. Dix ans après avoir ratifié la convention d’Istanbul, un outil de lutte contre les violences sexistes et sexuelles pour protéger les victimes de viol, la France n’a toujours pas modifié son Code pénal. La France fait figure de mauvaise élève. Suède fer de lance du consentement Longtemps pointée du doigt pour son retard sur la question, la Suède est devenue le fer de lance de la pénalisation du viol en Europe. Pendant longtemps, explique Patrik Alm, juge au tribunal de Solna (Suède), les procureurs suédois devaient se baser sur une preuve tangible que l’auteur présumé aurait usé de violence, ou que la victime se trouvait dans un état de vulnérabilité flagrant, sous l’effet de l’alcool ou de la drogue. La loi adoptée le 23 mai 2018 déplace le curseur de la responsabilité. Ainsi la passivité de la victime n’est plus interprétée comme une acceptation et le consentement doit être clairement exprimé, qu’il soit verbal ou physique. Mari Heidenborg est juge au tribunal de première instance de Svea (Suède), elle était en charge du comité transpartisan sur lequel le gouvernement suédois s’est appuyé pour modifier la loi. Elle raconte le contexte de l’époque : « il y avait une forte opposition venant de l’ordre des avocats. Et aussi un fort scepticisme de la part des magistrats ». Mais le changement de législation a eu des effets très positifs d’une part parce que le nombre de plaintes a augmenté mais aussi parce que les victimes ne ressentent plus le même fardeau, il n’est plus nécessaire de démontrer la violence pour qualifier un viol ». « Autrefois les cas de viols étaient traités de façon rigide par la police, et cette dernière a aussi modifié sa façon de travailler », explique-t-elle. Depuis l’entrée en vigueur de cette loi, le consentement doit être exprimé de manière verbale ou physique et doit pouvoir être prouvé. Sans preuve de consentement, le viol peut être caractérisé et est passible de trois à six ans de prison. En cas de circonstances aggravantes la peine peut aller jusqu’à 10 ans de prison. Nathalie 29 ans, a été violée en 2019 par son tatoueur. A aucun moment Nathalie n’a trouvé la force de repousser le tatoueur, elle est restée figée. La nouvelle loi venait d’entrer en vigueur, ce qui lui a permis de porter plainte sur les conseils de sa mère.   FloraEn parallèle de cette définition renforcée du viol a vu le jour le crime de viol par négligence, visant les situations dans lequel l’auteur du crime n’avait pas l’intention de le commettre. Depuis, le nombre de condamnations pour viol en Suède a connu une augmentation de 75 % entre 2017 et 2019. Un réel progrès. Sénat en action : « Viol, le consentement et la loi, à voir 22/01 à 17h30, le 24/01 à 19h, le 07/02 à 16h30 et le 19/02 à 17h30 sur Public Sénat

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IVG : une proposition de loi socialiste pour reconnaître la « souffrance » infligée aux femmes avant la loi Veil

L’ancienne ministre des Droits des femmes actuelle sénatrice socialiste, Laurence Rossignol a déposé une proposition de loi, cosignée par l’ensemble des collègues de son groupe. Elle vise à reconnaître « les souffrances physiques et morales » infligées par une « législation prohibitionniste » avant 1975, date de l’adoption de la loi Veil. Le texte sera examiné en séance publique le 20 mars.

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Budget : le Sénat supprime le SNU et rejette le « coup de rabot » supplémentaire sur le sport

Les sénateurs ont supprimé le service national universel, promesse d’Emmanuel Macron, reversant 80 des 100 millions d’euros économisés sur les crédits du sport. Alors que ces derniers sont déjà en baisse, la ministre a tenté de défendre une économie supplémentaire de 34 millions d’euros. Les sénateurs l’ont rejetée, l’accusant de vouloir « sacrifier le sport ».

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