Le gouvernement n'exclut plus, comme c'était le cas jusqu'à maintenant, de rapatrier les jihadistes détenus en Syrie. Les autorités craignent qu'ils ne s'évanouissent dans la nature à la faveur du retrait américain de Syrie, et ne constituent de nouveau une menace. Mais que faire des enfants des djihadistes ? « Aujourd’hui, la situation est toujours confuse sur place. Il faut prendre les situations au cas par cas » précise ce matin Adrien Taquet.
Le secrétaire affirme que ces enfants sont d’abord des victimes : « Il faut d’abord rappeler que ces enfants sont des victimes du terrorisme et de la folie meurtrière de leurs parents. Il semblerait que la majorité des enfants sur place soient de très jeunes enfants. » Adrien Taquet ne donne pas de chiffres précis mais souligne qu’une grande majorité a moins de 7 ans. Il affirme ensuite ne pas vouloir abandonner ces enfants : « Si les parents ont vocation à être judiciarisés, ces enfants doivent être protégés. Les abandonner, risquerait d’en faire des enfants du djihad. Je veux qu’on en fasse des enfants de la République. »
Il conclut : « La deuxième chose importante est que nous savons faire ça. Les enfants sont pris en charge dès leur arrivée sur le territoire d’un point de vue administratif mais aussi sanitaire. Assez rapidement ils voient un juge et sont placés dans des structures sociales. »