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Décès d’Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération
Par Caroline Deschamps (avec AFP)
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Auditionnée par la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, Florence Parly a annoncé en préambule le décès d’Hubert Germain. La ministre des Armées a salué la mémoire du dernier compagnon de la Libération qui était encore en vie : « Je voudrais avoir une pensée pour lui, pour sa famille et pour ses frères d’armes, qui nous ont quittés depuis longtemps. C’est un moment important de notre histoire ».
Père des Forces françaises libres (FFL), Charles de Gaulle avait créé l’Ordre de la Libération en novembre 1940 pour « récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l’œuvre de libération de la France et son empire ». Les derniers compagnons, distingués pour leur engagement de la première heure au sein de la France libre, ont disparu les uns après les autres au cours de la décennie passée.
Seules 1.038 personnes, dont six femmes, ont reçu le titre de compagnon de la Libération. En tant que dernier de ses représentants, Hubert Germain doit être inhumé au Mont Valérien, principal lieu d’exécution des résistants durant la Seconde Guerre mondiale.
Le président Emmanuel Macron présidera la cérémonie d’inhumation le 11 novembre à l’Arc de Triomphe et au Mont Valérien, a annoncé l’Elysée.
Ancien député gaulliste et ministre de Georges Pompidou, ce résistant avait fêté le 6 août son 101e anniversaire. Fils d’un général des troupes coloniales, Hubert Germain passait le concours d’entrée de l’école navale à Bordeaux au moment de la débâcle du printemps 1940. « Au bout de cinq minutes, je me suis dit : Mais qu’est-ce que tu fais là ? », expliquait-il en 2018 à l’AFP. « Je me suis levé en disant à l’examinateur : Je pars faire la guerre ».
Il embarque à Saint-Jean-de-Luz, à bord d’un navire transportant des soldats polonais à destination de l’Angleterre et arrive à Londres le 24 juin 1940. Il intègre la Légion étrangère et combat en Syrie, en Libye où il est engagé dans les combats de Bir Hakeim, en Egypte, en Italie, en Provence, dans les Vosges et en Alsace. Il est blessé et décoré par le général de Gaulle fin juin 44 en Italie.