Le dernier baromètre Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale revient sur les actualités qui ont marqué les Français en 2024. Pour 34 % des sondés, c’est la crise politique provoquée par la dissolution qui arrive en tête des évènements les plus importants de l’année.
Covid-19 : les aides aux entreprises seront maintenues jusqu’à la levée des restrictions sanitaires, assure Bruno Le Maire
Par Public Sénat
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Un allégement des mesures sanitaires malgré un nouveau record des contaminations. Une impossible équation ? Lundi, la France a enregistré 525 527 nouveaux cas de covid-19, selon les données de Santé publique France, un chiffre jamais vu. Pourtant, jeudi soir, le Premier ministre Jean Castex a pris la parole pour annoncer la fin du télétravail obligatoire et des jauges le 2 février, et, à partir du 16 février, la réouverture des discothèques et le retour des concerts debout. L’exécutif estime, malgré les derniers chiffres, que l’épidémie commence à marquer le pas, s’appuyant notamment sur la décrue constatée en Grande-Bretagne. Il mise également sur l’entrée en vigueur, dans les prochains jours, du passe vaccinal. « Les Français avaient besoin d’un calendrier », a fait valoir le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, vendredi au micro de « Bonjour chez Vous », la matinale de Public Sénat.
« Ils ont besoin de visibilité. Mes amis restaurateurs veulent savoir quand les restrictions seront levées, ceux qui ont un bar veulent savoir quand est-ce qu’ils pourront réaccueillir leurs clients, ceux qui ont une discothèque ont besoin de savoir quand ils pourront rouvrir. Vous avez besoin de vous préparer », explique-t-il.
Et à 90 jours de la présidentielle, le gouvernement espère bien que cette cinquième vague de contaminations sera aussi la dernière. « On annonce aux Français que la pandémie peut être derrière nous d’ici quelques semaines », poursuit Bruno Le Maire. « Il faut continuer à se vacciner car cela reste la meilleure des protections contre les formes graves, mais on espère bien revenir à la vie normale d’ici la mi-février. »
La fin du quoi qu’il en coûte
Est-ce que les aides économiques prendront fin en même temps que les restrictions sanitaires dans les entreprises concernées ? « Oui », répond Bruno Le Maire. « Je maintiendrai toutes les aides sectorielles tant que les mesures sanitaires seront maintenues », assure le locataire de Bercy. Ces dispositifs de soutien concernent « les coûts fixes, l’activité partielle, et les mesures qui ont été annoncées sur la masse salariale ». Ce qui signifie, suivant l’agenda dévoilé jeudi par le Premier ministre, que les aides pour les lieux accueillant du public, qui sont actuellement soumis à des jauges, seront levées le 2 février, et le 16 en ce qui concerne les boîtes de nuit.
Également interrogé sur le coût de la crise, Bruno Le Maire assure que les mesures de soutien débloquées pour maintenir l’économie à flot ne sont pas, actuellement, celles qui pèsent le plus sur les comptes publics. « Ce qui coûte le plus cher, ce n’est pas le soutien à l’économie, qui se chiffre à 120 000 millions d’euros pour les coûts fixes. Le plus cher, ce sont les tests de dépistage, qui nous reviennent à 1,5 milliard », pointe-t-il. Un calcul qui ne prend pas en compte, toutefois, l’activité partielle. « La santé n’a pas de prix, il était nécessaire, pour garantir la sécurité sanitaire des Français, que les tests soient gratuits, sous certaines conditions », se félicite encore le ministre. Depuis le 15 octobre, les différents tests de dépistage du covid-19 ne sont plus gratuits pour les personnes majeures non vaccinées, à moins d’une prescription médicale.