Auxiliaires de vie scolaire (AVS) : un casse-tête pour les parents

Auxiliaires de vie scolaire (AVS) : un casse-tête pour les parents

Les invités de l’émission « On va plus loin » déplorent les manquements concernant l’accompagnement scolaire des enfants ayant un handicap.
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Cette année plus de 3000 enfants avec un handicap n’ont pas eu d’accompagnants scolaires à la rentrée. Un obstacle supplémentaire dans le parcours du combattant des familles avec enfant handicapé, dont les auxiliaires de vie scolaire (AVS), quand ils sont présents, se succèdent régulièrement.

C’est un « problème récurrent » selon Bénédicte Kail, conseillère nationale en charge des questions relatives à la scolarité à l’association des paralysés de France : « Il y a deux types de contrats à l’heure actuelle pour être auxiliaire de vie scolaire. Une partie d’entre eux, la majorité, sont des contrats aidés. Donc, on est plutôt dans une problématique d’accompagnement à l’emploi (…) Ce sont des contrats courts, de maximum deux ans, voire même un an renouvelable (…) Tant qu’il y aura des contrats aidés, il y aura toujours des problèmes de recrutement. La façon de s’en sortir, c’est de pérenniser ces contrats. C’est une évidence ».

Dorota Sitbon, membre du Collectif Citoyen Handicap et mère d’un enfant autiste, explique comment ce problème de recrutement se traduit au quotidien : « Parfois on vous dit non, parfois on vous dit oui, mais ce n’est pas une garantie que le 1er  septembre vous allez trouver une AVS à l’école. Parfois vous arrivez avec votre enfant, vous l’avez préparé pendant un mois, deux mois (…) : « Tu vas aller à l’école comme ta sœur, comme ton frère »… et le jour J,  vous vous retrouvez devant l’école et on vous dit : « Ah mais non Madame, elle n’a pas été recrutée, il faut attendre » ».

Comment faire alors pour qu’il y ait un vrai suivi de l’enfant ? D’autant plus, que la formation des AVS est aléatoire : « Il n’y a aucune formation qui est exigée » déplore Dorota Sitbon.

Jean-Louis Garcia, président de l’association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) renchérit : « Il faut que les auxiliaires qui accompagnent [les enfants] soient formés et rémunérés dignement. Et qu’ils soient dans cette action parce qu’ils en ont envie, parce que c’est un goût, parce que c’est un engagement. Et non par défaut ».

Face à ces manquements, le président de l’APAJH a des mots forts : « C’est le droit qui est bafoué. Chaque enfant de la République  a droit à l’école de tous, c’est la loi de 2005. (…) Le gamin doit vivre avec les autres gamins de son âge, dans la même enceinte, avec les accompagnements dont il a besoin ».

Débat OVPL : Auxiliaires de vie scolaire (AVS) : un casse-tête pour les parents
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Débat OVPL en intégral

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