Anny Duperey : « Avec Jean Rochefort, nous sommes les doudous du cinéma français »

Anny Duperey : « Avec Jean Rochefort, nous sommes les doudous du cinéma français »

On la connaît aujourd’hui pour ses pièces, ses romans, ou son rôle à la télévision dans la série « une famille formidable », mais avant cela Anny Duperey a été une comédienne de cinéma qui a joué sous la direction de grands réalisateurs. Des films devenus cultes, et aux dires de la comédienne, source de réconfort lorsque les vents mauvais se lèvent, comme ce fut le cas lors du confinement pendant la pandémie de « covid-19 ». Cette semaine Rebecca Fitoussi, reçoit la comédienne Anny Duperey.
Marie Lebon

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C’est à chaque fois la même chose ; lorsque les Français traversent une crise, on tente de leur remonter le moral en programmant des classiques du cinéma français. Ainsi, il y a deux ans, lors du confinement, les chaînes de télévision ont proposé chaque jour un grand classique du cinéma notamment la comédie « Un éléphant, ça trompe énormément » dans laquelle Anny Duperey joue. Un moyen selon l’actrice de « nous faire avaler la pilule » du confinement, de nous réconforter : « Avec Jean Rochefort (interprète du film d’Yves Robert), nous sommes les doudous du cinéma français, dès qu’il arrive quelque chose de très désagréable… Paf, on nous colle sur le petit écran ».

« Rêver c’est bien ! Vivre c’est mieux ! »

Et pourtant rien ne la prédestinait à devenir comédienne, elle qui a commencé des 16 ans des cours aux Beaux-Arts de Rouen : « Je ne dirais pas que je suis devenue comédienne par hasard mais plutôt sans l’avoir rêvé ». C’est très pratique, poursuit la comédienne, parce qu’on n’est pas jaloux, les choses vous viennent et si ça n’arrive plus ou si c’est moins bien, on n’est pas déçu ».

Une comédienne populaire qui analyse les clés de son succès avec naturel.

« En devenant comédienne, moi je ne souhaitais rien, c’est ça qui est bien. Ne pas trop se projeter dans l’avenir, c’est absolument épatant »

Et ne comptez pas sur elle pour avoir des remords sur sa carrière. D’« Une famille formidable » cette série qui a occupé le petit écran pendant plusieurs décennies, Anny Duperey considère qu’il s’agit d’« un cadeau de la vie et du métier ».

Un tel succès n’est pas encombrant dans une carrière et tenir une place aussi importante dans la vie des téléspectateurs a été pour elle source de beaucoup de bonheur. Un cadeau venu du ciel nous confie-t-elle « Je n’exclus pas une intervention miraculeuse, dans la manière dont cette série est entrée dans ma vie » détaille-t-elle avec émotion.

Une « intervention miraculeuse » lui a permis de décrocher son plus grand rôle à la télévision
 

« J’étais en train de finir d’écrire "Le voile noir", d’accoucher des dernières pages, et d’avoir fait remonter toute cette douleur (ndlr : d’avoir perdu si jeune ses parents) j’avais demandé à mon agent de me trouver une comédie pour me remonter le moral… » et c’est ainsi que cette famille dont elle a toujours rêvé lui est tombée dans les bras : « C’était une nécessité pour moi (et pour Joël Santoni, le réalisateur, également orphelin) de se créer une famille tribale ». Ce qui explique probablement aussi le succès et l’attachement du public à cette série populaire.

Pour revoir l'intégralité de l'entretien avec Anny Duperey c'est ici !

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Les deux amis de l’assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, ont été reconnus coupables de complicité d’assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle. Le verdict a été accueilli par des cris et des pleurs de la part de la famille de Naïm Boudaoud, âgé de 22 ans. « Ce soir, c’est la République qui a gagné », s’est félicité Thibault de Montbrial, avocat de Mickaëlle Paty, une des sœurs du professeur assassiné. La cour a également déclaré coupables d’association de malfaiteurs terroriste les deux auteurs de la « campagne de haine « qui ont fait de Samuel Paty une « cible » : Brahim Chnina, 52 ans et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui, 65 ans, ont écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle. « J’ai compris que vous avez fait de la politique, pas de la justice », s’est exclamé depuis son box Abdelhakim Sefrioui avant d’être sèchement interrompu par le président, tandis que la famille de Brahim Chnina, très nombreuse sur les bancs du public, éclatait en sanglots et cris de désespoir. Vincent Brengarth, un des avocats d’Abdelhakim Sefrioui, a annoncé aussitôt que son client faisait appel de sa condamnation. Ouadie Elhamamouchi, autre avocat du prédicateur, a estimé que son client était désormais « un prisonnier politique ». « Je me désolidarise de ces propos-là », a cependant nuancé Me Brengarth, montrant des failles dans la défense du prédicateur. Avocat de la compagne de Samuel Paty et de leur fils, présent à l’audience, Francis Szpiner s’est félicité d’un « verdict équilibré ». Le fils de Samuel Paty, âgé seulement de 9 ans, a compris que « justice a été rendue pour son père », a-t-il ajouté. Si le quantum des peines n’est pas très différent de ce que réclamait le parquet, la cour présidée par Franck Zientara a choisi de maintenir l’infraction de « complicité » pour les deux amis d’Abdoullakh Anzorov, un islamiste radical tchétchène de 18 ans, abattu par la police peu après son acte. Les quatre autres accusés, dont une femme, appartenant à la « jihadosphère » qui était en contact avec Anzorov sur les réseaux sociaux, ont également tous été condamnés à des peines de prison ferme ou avec sursis. Pour deux d’entre eux (Ismaël Gamaev et Louqmane Ingar) la cour a retenu l’association de malfaiteurs terroriste tandis qu’elle a déclaré coupable Priscilla Mangel de provocation au terrorisme et Yusuf Cinar d’apologie du terrorisme. La veille de l’attentat, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov avaient accompagné Anzorov à Rouen pour y acheter un couteau (pas celui qui a servi à décapiter Samuel Paty) qui sera retrouvé sur la scène de crime. A l’audience, Boudaoud et Epsirkhanov ont répété qu’Anzorov leur avait expliqué que ce couteau était « un cadeau » pour son grand-père. Le jour de l’attentat, le 16 octobre 2020, Boudaoud, le seul sachant conduire, avait accompagné le tueur dans un magasin de pistolets airsoft puis l’avait déposé à proximité du collège où enseignait Samuel Paty. « Volonté de s’attaquer à l’intégrité physique d’un tiers » Les deux jeunes gens « avaient conscience de la radicalité » d’Anzorov et qu’il « avait la volonté de s’attaquer à l’intégrité physique d’un tiers », a estimé la cour. Cependant, a souligné le président Zientara, « il n’est pas démontré que (les deux jeunes gens) étaient avisés de l’intention d’Anzorov de donner la mort à Samuel Paty ». Les magistrats du Pnat avaient requis 14 ans de réclusion assortie d’une période de sûreté des deux tiers contre Boudaoud et 16 ans de réclusion également assortie d’une période de sûreté des deux tiers contre Epsirkhanov. La cour n’a cependant pas retenu la période de sûreté des deux tiers à leur encontre. Brahim Chnina, père de la collégienne qui a menti en accusant le professeur d’avoir discriminé les élèves musulmans de sa classe lors d’un cours sur la liberté d’expression où il a présenté une caricature de Mahomet, avait lui posté des messages et une vidéo hostile au professeur dès le 7 octobre. Quant à Abdelhakim Sefrioui, fondateur de l’association (aujourd’hui dissoute) pro-Hamas « Collectif Cheikh-Yassine », il avait qualifié Samuel Paty de « voyou » dans une autre vidéo. Mais rien ne prouve qu’Anzorov avait vu la vidéo d’Abdelhakim Sefrioui, avaient mis en avant ses avocats, ajoutant que leur client n’avait pas rencontré l’assassin de Samuel Paty. « La cour a considéré que (MM. Chnina et Sefrioui) avaient préparé les conditions d’un passage à l’acte terroriste », a indiqué M. Zientara. (Avec AFP)

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