Après les événements du samedi 1er décembre, Frédérique Espagnac considère que « la République vacille et est en danger ». La responsabilité des élus est « d’écouter et d’apaiser » face à « un week-end de tous les dangers. » Elle est néanmoins confiante sur la solidité des institutions.
Elle reconnaît que « toute manifestation est utile » mais qu’ « aucune cause ne mérite des morts. » La sénatrice fait un appel au calme, elle exhorte à « rester en province », « manifester paisiblement » et « ne pas prendre de risque inconsidéré. »
La sénatrice rend hommage aux forces de l’ordre et considère que la situation est « quasi insurrectionnelle. » « Il ne s’agit pas de jouer avec les peurs, il y a une situation. »
Il s’agit d’une « grosse crise sociale très profonde », causée par « l’accumulation de politiques menées depuis 20, 30 ans. » Selon elle, « 30 ans de politiques publiques font que des gens travaillent et ne vivent pas. »
La sénatrice s’interroge : « Où est la décence dans un pays comme le nôtre ? » Elle considère que la situation est « inacceptable. » Les taxes sur les carburants n’ont été qu’une goutte d’eau, surtout que « le gouvernement a menti sur l’utilisation des fonds. »
À propos de la suppression de l’ISF, la sénatrice « peut comprendre qu’on arrête si on réinjecte dans l’économie. » Or, constate-t-elle, « rien n’a été réinjecté dans l’économie. » Quant à la commission d’évaluation prévue, la sénatrice considère que « c’est au Sénat de le faire. »
Emmanuel Macron est « lucide sur la violence à son égard », mais il reste « le Président de tous les Français », élu pour cinq ans.
Sur les images de Mantes-la-Jolie, Frédérique Espagnac « attend une parole du ministère de l’Intérieur. » Elle se déclare « choquée » et veut comprendre. La sénatrice « ne jette pas la pierre », elle veut comprendre l’ensemble du contexte avant de se prononcer.
Frédérique Espagnac ne soutient pas la motion de censure PS-PC-LFI. Elle considère qu’elle « n’arrive pas au bon moment. La sénatrice laisse la responsabilité à Olivier Faure. Pour elle, le Premier secrétaire « veut faire un acte politique » mais « tout le monde n’est pas sur cette ligne-là. »
Le rôle des élus est, selon elle, « l’écoute et l’apaisement », elle salue l’initiative « mairie ouverte » des maires ruraux. La sénatrice considère que « la violence ne justifie pas tout » et que « laisser penser que la violence permet d’obtenir est une erreur. »