La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Terrorisme : « Le risque de récidive est très élevé » estime Marc Trévidic
Par Public Sénat
Publié le
Il vient de créer sa chaîne Youtube « justice, terrorisme, actualité ». L’ancien juge anti-terroriste Marc Trévidic et actuel président de chambre à la cour d’appel de Versailles reste une référence en matière de terrorisme.
Interrogé sur le fait que l’homme qui a tué au couteau deux personnes près du London Bridge vendredi 29 novembre, était un ancien prisonnier condamné pour terrorisme ayant bénéficié d’une libération conditionnelle, Marc Trévidic a répondu sur Public Sénat : « On est dans un domaine où le risque de récidive est très élevé. Il ne faut pas se leurrer. Je comparerais cela à des criminels en série, ou des violeurs en série (…) C’est encore plus vrai quand il y a une idéologie qui existe toujours. »
Difficile donc de déradicaliser un individu qui peut à nouveau se retrouver dans une « ambiance toujours radicale » : « Que ce soit en maison d’arrêt, que ce soit dehors quand il sort, par rapport à ses proches, quand il allume la télé, quand il va sur les réseaux sociaux… »
Pour l’ancien juge anti-terroriste, ce qu’il s’est passé à Londres avec cet ancien prisonnier qui a récidivé, peut se produire en France : « On peut avoir exactement la même chose. »
Et d’expliquer qu’« à partir de 2020/2021 », il va y avoir « une première sortie assez massive » de personnes condamnées pour avoir rejoint Daesch en Syrie.
Il y aurait 400 prisonniers condamnés pour des affaires de terrorisme, qui seraient en prison actuellement.
Alors que les auditions de la commission d’enquête du Sénat sur le développement de la radicalisation vont débuter mardi 03 décembre, Marc Trévidic souligne l’importance de la lutte contre la radicalisation : « La lutte contre la radicalisation est un point essentiel, plus important pour moi que déradicaliser (…) Déradicaliser des gens qui sont fortement radicalisés, c’est encore plus dur que de lutter contre le réchauffement climatique (…) [où] vous avez des solutions techniques. Là, vous ne savez pas quelles sont les bonnes solutions pour déradicaliser quelqu’un. Personne ne sait comment on peut être sûr qu’on a réussi. »